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Critique de Mimeko


C'est en 1936 que naît Chow Chin Lie, dans une Chine encore dirigée par Tchang kai-chek, chef du Kuo-min-tang. D'une famille de la petite bourgeoisie, elle est choyée par son père, un universitaire qui doit délaisser l'enseignement pour devenir agent de change, par son grand frère Chow Chin Son et par sa mère, même si cette dernière s'avére sévère avec la petite fille et sa soeur plus jeune d'un an. C'est une enfance heureuse, une scolarité dans une école britannique, la famille habitant dans la concession francaise de Shangaï et la découverte du piano, un instrument dans lequel elle excelle rapidement. Cette enfance heureuse va brutalement prendre fin quand une grande famille de Shangaï souhaite que le fils aîné épouse la jeune Chow Chin Lie, quatorze ans et contre sa volonté, après une période de fiançailles de trois ans. Mais les événements vont précipiter ce mariage. Grâce à son intelligence et son éducation dans le respect des traditions séculaires, la jeune fille va traverser la transformation politique de la Chine, après la domination japonaise, la chute du nationalisme de Tchang Kaï-Chek et la prise de pouvoir par Mao Tsé-Toung qui va transformer la Chine pour en faire un pays moderne dirigé par une main de fer.

Le palanquin des larmes est le récit du destin d'une jeune chinoise Chow Chin Lie qui deviendra Julie, qui va traverser l'évolution de la société chinoise entre 1936, date de sa naissance aux années 70, quand elle aura une carrière de pianiste en France notamment. C'est également la connaissance des traditions souvent écrasantes qui pèsent sur les femmes. de mariage arrangé, à 14 ans, encore petite fille, où elle doit subir pendant trois jours des brimades - boire de l'alcool sous peine de vexer les invités, changer plusieurs fois de tenues et tolérer les insultes proférées traditionnellement car il ne faut pas faire honte à la famille, à la soumission des femmes à leur belle-mère et leur belle famille qui peuvent les maltraiter pour effectuer toutes les tâches ménagères. Mais le récit est surtout celui de la traversée de la Chine qui passe d'un pays quasi médiéval à un pays qui va supprimer certaines pratiques ancestrales pour régenter la société de façon certe plus égalitaire mais surtout autoritaire.
Un récit recueilli par Georges Walter, édifiant et qui permet de mieux comprendre l'évolution politique et sociale de la Chine.
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