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Citations sur Le palanquin des larmes (42)

Petite fille , j'ai souffert et pleuré de bonne heure. J'étais jolie : ce n'est pas un mérite, ce fut une malédiction. Laide et difforme, je n'aurais sans doute pas été mariée de force à l'âge de treize ans.
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C'étaient des journées harassantes qui se suivaient sans répit, l'idée même de repos n'existait pas. On comprend que pour former de telles domestiques il était préférable de ne pas faire étudier les filles : instruites, elles se seraient mises à penser et peut-être même à se révolter. On ne leur demandait que d'être parfaitement soumises.
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Cet objet noir et brillant, c'était tout simplement un piano à queue. Je me souviens comme je tordis le cou pour mieux voir et comme j'ouvris les yeux. Une gracieuse jeune fille parut sur la scène, salua le public en s'inclinant, et commença à jouer. Ses mains volaient sur le clavier comme des oiseaux enchantés. C'était la mélodie d'un autre monde, meilleur et plus beau que celui-ci, tantôt un ruissellement de perles, tantôt des chevaux galopants; c'était comme les vagues de la mer ou comme la pluie du ciel. Mon coeur battait à tout rompre, mon front se couvrit de sueur, réactions qui peuvent sembler excessives: ce furent les miennes pourtant. Mon être s'éveilla, je me sentis plongée dans la vérité de la vie, et je compris, ce jour-là que la musique nous mettait en contact avec notre âme.
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Mon fils est un imbécile et un faible. Il en est au point de tenir compte de l'opinion de ses enfants ! Ce qui prouve qu'il n'a même pas la moindre autorité sur ses propres enfants !...
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"Quand tu étudies, que ce soit pas l'ambition de gagner de l'argent qui te pousse, mais celle de devenir un savant et un saint. Le mandarin doit servir l’État."
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Dans la tradition chinoise, la femme était tenue à trois obéissances principales : envers son père, envers son mari, envers son fils quand celui-ci avait l'âge d'homme - et quatre morales : ne pas faire de dépenses inconsidérées, être travailleuse, ne pas chercher à séduire, être toujours prête à se sacrifier pour les autres.
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C'est pourquoi, à cause de la cupidité d'une partie de ma famille, j'ai été vendue, moi aussi, sous des apparences certes plus honorables, celles du mariage, et même avec un déploiement de faste comme on en vit peu dans mon pays. Comédie de grande alliance familiale qui augmenta, par sa dérision, ma tragédie personnelle : j'étais une écolière connaissant la légende de Liang et Tso qui meurent pour leur amour comme Roméo et Juliette et je me voyais condamnée à vivre sans amour. D'autres, par millions, ont connu la faim du corps alors que je n'ai manqué de rien, mais les malheurs de la Chine sont les enfants d'une même famille.
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Les bouddhistes très croyants avaient l'habitude d'organiser une cérémonie solennelle qui durait une semaine entière et qu'ils appelaient le rite "de la Terre et de l'eau". Ces grandes prières n'étaient accessibles qu'aux gens riches : elles avaient lieu dans un temple où l'on réunissait un grand nombre de moines, jusqu'à une centaine, à qui il fallait faire une offrande. Le but de ces journées impressionnantes état de prier pour les âmes de tous les êtres, hommes et animaux, qui, à cause de leurs fautes, souffraient sur la terre et dans les eaux.
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C'est ainsi qu'il faut également comprendre un autre épisode de la révolution que les circonstances m'ont permis de suivre de près: la libération des bonzes et des bonzesses. Les bonzes sont des moines qui, conformément à la règle bouddhiste, renoncent au mariage et à la consommation de la viande, du poisson et de toute créature vivante. mais tout le monde savait qu'il existait à côté des temples bouddhistes irréprochables, des établissements qui, sous le même nom, étaient des antres de corruption, de vice et de meurtres où des "bonzes" indignes de ce nom ne se contentaient pas de manger de la viande en cachette, mais violaient les femmes et n'hésitaient pas à les tuer pour cacher leur forfait. Ils élevaient, ou plutôt emprisonnaient des jeunes gens et des filles vendues comme prostituées.
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"Palanquin de joie", disait-on chez nous. Pour moi, palanquin des larmes.
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