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Critique de la_cath_a_strophes
Résumé : Sous le règne d'un père : Elles sont trois femmes, Lilith, Eve et Marie, elles vouent un amour inconditionnel à leur père, elles lui obéissent, et puis, elles regardent ailleurs et elles remettent en cause les préceptes… Et il y a la rencontre avec l'homme...
1 2 3 Hyménée : Une femme, une séparation après dix années de vie commune ; la violence de cette rupture…
Mon avis :
SOUS LE RÈGNE D'UN PÈRE : Trois femmes qui se racontent tour à tour. Une naissance dans les bras et l'amour du Père. Un destin d'une femme donnée à l'homme, mais les règles sont édictées dès les premiers pas, et l'enfant obéit, naturellement. Puis, est-ce l'ennui ? La curiosité ? Un jour, vient la désobéissance, l'envie d'aller voir ailleurs.
Alors, vient la rencontre avec l'homme, le pécher… Il y a eu le pécher originel qu'il a fallu expier… Il y a aussi le regret d'avoir été la première à procréer avec la punition d'avoir engendré une descendance avec tant de violence et de haine… Marie a donné son enfant pour sauver le monde, mais qui va sauver son fils ?
Une regard acéré sur la condition féminine ; la femme tour à tour Mère, Sainte ou Putain. La femme à travers le regard des hommes. Parce que Lilith, Marie et Eve, femmes connues qui prennent la parole, représentent toutes les femmes… La symbolique du Père, l'homme qui édicte ses règles, auxquelles il soumettra sa fille. Il y a également « une fille quelque part » une voix qui s'élève et qui dénonce sa condition, son quotidien…
1 2 3 Hyménée : Alex débarque en pleine nuit ; elle est là seule, elle ne dort pas. Il l'a quittée après dix ans de vie commune, c'est violent… Alors, elle lui demande de repartir, de la laisser puisqu'elle ne l'aime plus, qu'elle le déteste de l'avoir trahie ainsi. Elle s'est bien remise, tout va bien. Vraiment ?
Ici, c'est l'ambiguïté d'une rupture violente ; un salaud que sa femme voudrait tellement détester, mais est-on vraiment libre de ses sentiments ? Alex est parti, elle est en colère, elle le hait et pourtant elle souffre encore… Et l'amour ? Ce poids qu'elle sent au fond de son coeur, a-t-il vraiment disparu ?
L'autrice A. L. CHRISBY nous offre deux pièces d'une qualité remarquable. En quelques mots, elle va à l'essentiel pour dénoncer la condition féminine. Ce sont deux pièces féministes, superbes… Courtes mais intenses. Dans la première pièce, l'idée de faire intervenir Lilith la démone, Marie la sainte et Eve la mère est vraiment excellente. Trois femmes qui dans la pièce se révoltent et refusent le sort qu'on leur a attribué.
Dans la seconde pièce, il s'agit d'une rupture, thème qui semble plus banal et pourtant traité avec justesse. La fin d'un amour, la confusion des sentiments et les réactions de chacun. En même temps poignant et drôle.
En bref, une réelle performance de l'autrice qui nous offre deux pièces d'une incroyable intensité. A.L. CHRISBY jongle avec les mots avec beaucoup de brio et beaucoup de sensibilité. Un petit livre qu'il ne faut surtout pas bouder. Pour ceux qui n'apprécient pas le théâtre, les pièces peuvent se lire comme des romans et c'est magnifique.
Petit bonus, quelques photos prises lorsque la pièce a été jouée en 2015.
À lire étendu(e) sur une couette en croquant dans une pomme et en buvant du vin (mais pas de messe).
Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes
1 2 3 Hyménée : Une femme, une séparation après dix années de vie commune ; la violence de cette rupture…
Mon avis :
SOUS LE RÈGNE D'UN PÈRE : Trois femmes qui se racontent tour à tour. Une naissance dans les bras et l'amour du Père. Un destin d'une femme donnée à l'homme, mais les règles sont édictées dès les premiers pas, et l'enfant obéit, naturellement. Puis, est-ce l'ennui ? La curiosité ? Un jour, vient la désobéissance, l'envie d'aller voir ailleurs.
Alors, vient la rencontre avec l'homme, le pécher… Il y a eu le pécher originel qu'il a fallu expier… Il y a aussi le regret d'avoir été la première à procréer avec la punition d'avoir engendré une descendance avec tant de violence et de haine… Marie a donné son enfant pour sauver le monde, mais qui va sauver son fils ?
Une regard acéré sur la condition féminine ; la femme tour à tour Mère, Sainte ou Putain. La femme à travers le regard des hommes. Parce que Lilith, Marie et Eve, femmes connues qui prennent la parole, représentent toutes les femmes… La symbolique du Père, l'homme qui édicte ses règles, auxquelles il soumettra sa fille. Il y a également « une fille quelque part » une voix qui s'élève et qui dénonce sa condition, son quotidien…
1 2 3 Hyménée : Alex débarque en pleine nuit ; elle est là seule, elle ne dort pas. Il l'a quittée après dix ans de vie commune, c'est violent… Alors, elle lui demande de repartir, de la laisser puisqu'elle ne l'aime plus, qu'elle le déteste de l'avoir trahie ainsi. Elle s'est bien remise, tout va bien. Vraiment ?
Ici, c'est l'ambiguïté d'une rupture violente ; un salaud que sa femme voudrait tellement détester, mais est-on vraiment libre de ses sentiments ? Alex est parti, elle est en colère, elle le hait et pourtant elle souffre encore… Et l'amour ? Ce poids qu'elle sent au fond de son coeur, a-t-il vraiment disparu ?
L'autrice A. L. CHRISBY nous offre deux pièces d'une qualité remarquable. En quelques mots, elle va à l'essentiel pour dénoncer la condition féminine. Ce sont deux pièces féministes, superbes… Courtes mais intenses. Dans la première pièce, l'idée de faire intervenir Lilith la démone, Marie la sainte et Eve la mère est vraiment excellente. Trois femmes qui dans la pièce se révoltent et refusent le sort qu'on leur a attribué.
Dans la seconde pièce, il s'agit d'une rupture, thème qui semble plus banal et pourtant traité avec justesse. La fin d'un amour, la confusion des sentiments et les réactions de chacun. En même temps poignant et drôle.
En bref, une réelle performance de l'autrice qui nous offre deux pièces d'une incroyable intensité. A.L. CHRISBY jongle avec les mots avec beaucoup de brio et beaucoup de sensibilité. Un petit livre qu'il ne faut surtout pas bouder. Pour ceux qui n'apprécient pas le théâtre, les pièces peuvent se lire comme des romans et c'est magnifique.
Petit bonus, quelques photos prises lorsque la pièce a été jouée en 2015.
À lire étendu(e) sur une couette en croquant dans une pomme et en buvant du vin (mais pas de messe).
Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes
