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Critique de Biblioroz


Des romans d'Agatha Christie qui furent adaptés à l'écran sont légion mais rares sont ses pièces de théâtre qui ont fait l'objet d'une novélisation. C'est le cas ici et Charles Osborne nous a donc offert un pur divertissement de la reine du crime qui avait été uniquement écrit à l'origine pour être joué par des comédiens. Il faut donc, bien sûr, en tenir compte et se projeter dans la salle en temps que spectateur pour en apprécier sa lecture.

Projetons-nous alors dans le salon d'une vieille demeure campagnarde située dans le Kent. Un salon où un petit passage secret menant à la bibliothèque nous est dévoilé dès le début. Il y est aussi question d'un bureau qui attire visiblement quelques mains fureteuses.
La maîtresse de maison est une jeune femme pleine d'imagination qui n'est jamais à cours d'idées pour amuser ses amis. Ce soir, elle a lancé un petit test de porto à deux de ses visiteurs qui se sont encore fait prendre comme des bleus par ses farces incessantes. Un autre jeune ami rentre en scène, victime également d'une autre facétie de Clarissa.
Et les va-et-vient de personnages s'enchaînent, entretenant le dynamisme de toute bonne pièce de théâtre. La jardinière miss Peake fait des entrées tonitruantes, ponctuées par ses rires retentissants. Une fillette de douze ans y vient sans cesse quémander à manger et un homme indésirable vient également hanter la scène et finira en cadavre. Un cadavre qui décuplera les facultés mensongères de Clarissa lorsque la police s'invitera dans la demeure. Mais comment toutes ces personnes si respectables peuvent cacher un cadavre ?

On devine tout à fait l'incrédulité qui s'affiche tour à tour sur chacun des visages. L'esprit d'amusement perpétuel chez la maîtresse de maison donne tout son côté burlesque à cette pièce.
Cette fois, la réalité de cette sacrée soirée a dépassé, et de loin, toute l'imagination de cette chère Clarissa. Sa réflexion finale, apprise de Walter Scott, donnera tout son sens au titre « Oh, quelle toile complexe nous tissons, la première fois que nous apprenons à tromper. »

Charmant divertissement, façon vaudeville pour un peu de légèreté récréative en cette fin d'année !
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