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Critique de Biblioroz


Fier et riche de la grande connaissance des nombreuses affaires traitées par son excellent ami Poirot, Hastings révèle au monde entier les solutions brillamment trouvées, que dis-je, les magistrales déductions du plus célèbre des détectives. Nous voilà donc une nouvelle fois confrontés à dix-huit énigmes, plus ou moins tortueuses, mais toujours remarquablement élucidées par un petit génie belge et non pas français !

- le bal est justement ouvert par un bal costumé où tout Londres s'amuse. Mais la mort d'Arlequin, un couteau en plein coeur, n'a pas fini d'intriguer l'inspecteur Japp qui se trouve obligé de solliciter l'aide de Poirot tranquillement affairé à pommader ses moustaches. Scrutons alors les costumes et amusons-nous à en déduire simplement toute la scène si nous sommes un peu plus réfléchis que ce pauvre Hastings…
- Plus loin, tout en remettant de l'ordre dans la symétrie de ses moustaches, Poirot refusera une affaire domestique, celle de la disparition d'une cuisinière ; pas assez bien pour ses compétences et sa célébrité ! Courroucée, la dame quémandeuse réussit à faire plier le Belge et décide peu de temps après que ses services ne sont plus requis. Quel affront ! Poirot ne l'entendra pas ainsi.
- Une histoire plus sordide nous mènera vers une jeune fille romantique, richement dotée, qui termine sous la banquette d'un compartiment de première classe de l'express de Plymouth, misérablement poignardée pour une belle poignée de bijoux. C'est l'occasion de confronter les veilles méthodes psychologiques de Poirot à celles plus actuelles de recherche d'indices orchestrée par le bon inspecteur Japp. Occasion aussi de bien rigoler lorsque les deux compères mesurent leurs méthodes respectives avec une nuée de réflexions désopilantes.
- On appréciera aussi une jolie entrée en matière bien anglaise, lors d'un petit week-end dans un petit village campagnard, avec pour petit-déjeuner une belle assiette d'oeufs et de bacon. Même si cette heureuse pause culinaire est rapidement interrompue par un suicide un peu louche...
- La dernière nouvelle a la saveur particulière de mettre en scène la secrétaire du détective, Miss Lemon. Son portrait, tant physique qu'intellectuel est tout à fait réjouissant, un exercice dans lequel Agatha Christie excelle.

Comme de coutume et à l'image d'un vieux couple se chamaillant, Hastings se plaint bien souvent d'être délibérément trompé mais son ami lui rétorque, avec tout son bon sens « Je ne vous trompe pas, Hastings. Je vous autorise seulement à vous tromper tout seul. » Il faut vraiment estimer hautement le grand talent de déduction de monsieur Poirot pour passer outre de telles remarques et Hastings y parvient toujours !

Ce recueil renferme de courtes récréations policières tout à fait classiques dans le registre d'Agatha Christie avec, à l'occasion, quelques pincées de poison ou un flacon de désherbant traînant sur une étagère. D'autres font appel à des idées plus originales comme une malédiction familiale qui pèse sur l'héritier en titre ou celle, fort intéressante, dans laquelle Poirot s'extasie sur une comtesse, une femme d'une trempe exceptionnelle d'après son jugement. Aurait-il trouvé son pendant féminin du côté obscur ?
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