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Critique de berni_29


Je vais finir pas devenir un inconditionnel d'Agatha Christie
Le crime du golf fait partie des tout premiers romans de la « reine du crime » et le second à mettre en scène son célèbre personnage Hercule Poirot.
Paul Renauld, un riche marchand ayant fait fortune en Amérique du Sud, fait appel au fameux détective Hercule Poirot par une lettre dans laquelle il le supplie de le retrouver chez lui à Merlinville, en France, expliquant se trouver en grand danger de mort. Ah ! Je vois que vos lacunes en géographie vous empêchent de situer avec exactitude cette fameuse station balnéaire. Je vous aide : c'est à mi-chemin entre Boulogne et Calais. Voilà le décor planté !
Poirot accompagné de son fidèle comparse le capitaine Arthur Hastings quittent aussitôt Londres pour se rendre chez Renauld mais, à leur arrivée, il est déjà trop tard : Renauld a été découvert mort par la police le matin même sur un parcours de golf attenant à la propriété du défunt. Poirot propose alors au commissaire et au procureur présents sur la scène du crime de les aider dans leur enquête ; c'est alors qu'un certain Giraud de la Sûreté de Paris débarque et bouleverse l'enquête en utilisant des « méthodes modernes » novatrices, récoltant par son antipathie l'hostilité des autorités locales, le commissaire, le juge et surtout celle de Poirot…
Le crime du golf, c'est un trou qu'on a creusé subrepticement sur un green. Vous me direz que c'est normal pour un terrain de golf, oui mais ici ce n'est pas pour y déposer une balle de golf, mais un cadavre, celui du fameux Paul Renault. Sans préjuger de l'embonpoint de la victime, - paix à son âme, je vous laisse tout de même imaginer la taille du trou…
Une veuve éplorée, une montre cassée qui avance de deux heures, une porte entrouverte qui aurait dû être fermée, un poignard en guise d'arme du crime, qui servait plutôt de coupe-papier jusqu'à présent…
L'enquête avance, on commence à cerner peu à peu la personnalité de la victime, on se demande déjà si Paul Renauld ne souffrait pas d'une réputation de séducteur. Ce poignard planté dans la poitrine serait-il donc le dernier geste ultime à venir lui transpercer le coeur ?
Mais voilà que le capitaine Hastings tombe amoureux d'une jeune comédienne qui se fait appeler Cendrillon, rencontrée dans le train qui le menait vers Merlinville… Décidément, il est beaucoup question de séduction et de désir amoureux dans cette enquête policière, de femmes filant à l'anglaise aussi… Filer à l'anglaise, tiens, un jour, il faudra me donner l'explication de cette jolie expression...
Le flegme britannique ici prend à son tour un sérieux coup dans les reins lorsque notre fidèle Hastings tout émoustillé en a l'esprit tellement retourné qu'il va jusqu'à mettre en désordre une scène de crime et délaisser quelques temps Poirot dans son enquête. Amour, quand tu nous tiens !
J'ai adoré les joutes verbales entre Girault, le flic français, arrogant, sûr de lui avec ses preuves matérielles et Hercule Poirot, dont la manière toute faite d'élégance prône davantage le recours aux cellules grises… Cela dit, j'ai senti par moments que notre détective belge en était franchement agacé, cela se voyait à sa petite moustache d'ordinaire lisse qui, ici frémissait de temps en temps, mais c'était peut-être simplement le vent du large, au large de Merlinville, vous savez cette fameuse station balnéaire que je vous recommande pour le prochain été, entre Boulogne et Calais…
Cela dit, Girault et Poirot, ces deux-là n'iront pas en vacances ensemble, je vous en fiche mon billet, que ce soit à Merlinville, à Montcuq ou à La Bénisson-Dieu.
J'ai adoré cette enquête dont le dénouement final m'a cloué le bec. J'ai beau me dire à chaque fois : « Allez, elle t'emmène ici, va plutôt par là-bas Berni ». C'est une construction magistrale menée vraiment avec brio jusqu'au dénouement final et inattendu.
Bon, à présent, Merlinville, où est-ce déjà ? Je dois préparer mes prochaines vacances estivales, il est temps. C'est bizarre, je n'arrive pas à trouver ce nom sur Internet. Ah ! Ces maudits moteurs de recherche…
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