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Hercule Poirot et Hastings se rendent en urgence en France après réception au courrier d'une lettre de M. Renauld lui écrivant qu'il se sent en danger et le suppliant de le rencontrer rapidement. Nos deux enquêteurs arrivent malheureusement trop tard puisque le corps de M Renauld a été découvert le matin dans un bunker du terrain de golf en construction. La déposition et l'attitude de l'épouse du défunt troublent Hercule Poirtot... et le tout devient plus compliqué lorsque Hastings s'amourache de l'une des suspectes...


Une enquête ficelée à la perfection ! 🤩 le scénario est incroyablement simple au départ avec un mort et, au fil des pages, le lecteur découvre que rien n'est si simple qu'il n'y parait, que les apparences sont trompeuses... Agatha Christie réussit de main de maître d'happer le lecteur pour ne plus le lâcher jusqu'au dénouement final.😊
Le Crime du golf est également l'un des premiers romans où l'auteur nous offre une intrigue plus psychologique, ce qui pour l'époque est plutôt quelque chose d'inédit. Pas de sang, pas de violence dans le récit, mais une ribambelle de suspects dont il faut analyser les gestes, les dires... Idéal en somme pour faire découvrir l'auteur et le genre à un enfant.


Comme toujours, l'ambiance du livre à la fois feutrée, douce et "so British" rendent la lecture ou la relecture des ouvrages d'Agatha Christie plaisante. le côté très pincé d'Hastings et le physique atypique de Poirot en font un duo assez inattendu, mais fascinant. Ce nouveau volet fait également intervenir le personnage d'un inspecteur français, Giraud ne jurant que par les indices matériels alors qu'Hercule Poirot lui préfère se fier à ses cellules grises. Ce duel est également un clin d'oeil de l'auteur aux romans policiers de l'époque où l'intrigue est souvent faible, mais les indices matériels nombreux. C'est aussi un bel hommage à l'oeuvre d'Arthur Conan Doyle avec le duel entre Sherlock et Lestrade même si le duo de départ (Hercule/Hastings) est énormément inspiré de celui de Sherlock/Watson.


Pour conclure : le crime du golf offre un moment de lecture passionnant. L'intrigue est alambiquée, sournoise au possible et les suspects possibles vous feront chauffer les cellules grises. À lire, relire voire re re re lire sans la moindre modération.👍


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"Le crime du golf" est l'un des tout premiers romans d'Agatha Christie, le deuxième à mettre en scène Hercule Poirot et Hastings.
Je respecte à présent dans la mesure du possible la chronologie et force est de constater que le ton est ici plus léger que pour "Ils étaient dix". Par exemple, il y a dans cette enquête des allures de Vaudeville qui, bien que n'altérant en rien le sérieux de l'intrigue, lui enlèvent quand même un brin de vraisemblance parfois.
Je pense surtout, en évoquant cet aspect, au comportement étonnant pour ne pas dire incroyable d'Hastings tout au long de l'histoire, il reste bien sûr égal à lui même dans ses conclusions à l'emporte pièce le plus souvent mais attendez vous à être un peu surpris quand même.
Pour le reste, je me suis régalé des déductions d'Hercule Poirot qui sera dans cet opus en concurrence avec un enquêteur français aux méthodes novatrices, une querelle des anciens contre les modernes assez savoureuse dont vous pressentez sûrement la conclusion.
Un bon cru et un bon moment de lecture du genre récréatif.
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Je vais finir pas devenir un inconditionnel d'Agatha Christie
Le crime du golf fait partie des tout premiers romans de la « reine du crime » et le second à mettre en scène son célèbre personnage Hercule Poirot.
Paul Renauld, un riche marchand ayant fait fortune en Amérique du Sud, fait appel au fameux détective Hercule Poirot par une lettre dans laquelle il le supplie de le retrouver chez lui à Merlinville, en France, expliquant se trouver en grand danger de mort. Ah ! Je vois que vos lacunes en géographie vous empêchent de situer avec exactitude cette fameuse station balnéaire. Je vous aide : c'est à mi-chemin entre Boulogne et Calais. Voilà le décor planté !
Poirot accompagné de son fidèle comparse le capitaine Arthur Hastings quittent aussitôt Londres pour se rendre chez Renauld mais, à leur arrivée, il est déjà trop tard : Renauld a été découvert mort par la police le matin même sur un parcours de golf attenant à la propriété du défunt. Poirot propose alors au commissaire et au procureur présents sur la scène du crime de les aider dans leur enquête ; c'est alors qu'un certain Giraud de la Sûreté de Paris débarque et bouleverse l'enquête en utilisant des « méthodes modernes » novatrices, récoltant par son antipathie l'hostilité des autorités locales, le commissaire, le juge et surtout celle de Poirot…
Le crime du golf, c'est un trou qu'on a creusé subrepticement sur un green. Vous me direz que c'est normal pour un terrain de golf, oui mais ici ce n'est pas pour y déposer une balle de golf, mais un cadavre, celui du fameux Paul Renault. Sans préjuger de l'embonpoint de la victime, - paix à son âme, je vous laisse tout de même imaginer la taille du trou…
Une veuve éplorée, une montre cassée qui avance de deux heures, une porte entrouverte qui aurait dû être fermée, un poignard en guise d'arme du crime, qui servait plutôt de coupe-papier jusqu'à présent…
L'enquête avance, on commence à cerner peu à peu la personnalité de la victime, on se demande déjà si Paul Renauld ne souffrait pas d'une réputation de séducteur. Ce poignard planté dans la poitrine serait-il donc le dernier geste ultime à venir lui transpercer le coeur ?
Mais voilà que le capitaine Hastings tombe amoureux d'une jeune comédienne qui se fait appeler Cendrillon, rencontrée dans le train qui le menait vers Merlinville… Décidément, il est beaucoup question de séduction et de désir amoureux dans cette enquête policière, de femmes filant à l'anglaise aussi… Filer à l'anglaise, tiens, un jour, il faudra me donner l'explication de cette jolie expression...
Le flegme britannique ici prend à son tour un sérieux coup dans les reins lorsque notre fidèle Hastings tout émoustillé en a l'esprit tellement retourné qu'il va jusqu'à mettre en désordre une scène de crime et délaisser quelques temps Poirot dans son enquête. Amour, quand tu nous tiens !
J'ai adoré les joutes verbales entre Girault, le flic français, arrogant, sûr de lui avec ses preuves matérielles et Hercule Poirot, dont la manière toute faite d'élégance prône davantage le recours aux cellules grises… Cela dit, j'ai senti par moments que notre détective belge en était franchement agacé, cela se voyait à sa petite moustache d'ordinaire lisse qui, ici frémissait de temps en temps, mais c'était peut-être simplement le vent du large, au large de Merlinville, vous savez cette fameuse station balnéaire que je vous recommande pour le prochain été, entre Boulogne et Calais…
Cela dit, Girault et Poirot, ces deux-là n'iront pas en vacances ensemble, je vous en fiche mon billet, que ce soit à Merlinville, à Montcuq ou à La Bénisson-Dieu.
J'ai adoré cette enquête dont le dénouement final m'a cloué le bec. J'ai beau me dire à chaque fois : « Allez, elle t'emmène ici, va plutôt par là-bas Berni ». C'est une construction magistrale menée vraiment avec brio jusqu'au dénouement final et inattendu.
Bon, à présent, Merlinville, où est-ce déjà ? Je dois préparer mes prochaines vacances estivales, il est temps. C'est bizarre, je n'arrive pas à trouver ce nom sur Internet. Ah ! Ces maudits moteurs de recherche…
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Le crime du golf est le troisième roman publié d'Agatha Christie et le deuxième avec le tandem Poirot – Hastings. Agatha Christie n'avait pas prévu le succès d'Hercule Poirot dans La mystérieuse affaire de Styles. Elle ne connaissait comme Belges que les réfugiés venus pendant la première guerre mondiale dans le sud de l'Angleterre et rentrés depuis chez eux. de plus, le fait qu'Hercule Poirot soit à la retraite aurait dû limiter ses activités. Agatha Christie envoie son duo à Merlinville, entre Boulogne et Calais en Normandie appelés par Mr Renauld, un riche homme d'affaires aux origines incertaines. Mais malgré le départ de Londres dès réception du courrier, M. Renauld est retrouvé mort avant leur arrivée.
La police française se montre moins coopérative que Scotland Yard. L'inspecteur Girauld de la Sureté est plus attaché à la recherche d'indices matériels qu'à faire fonctionner ses petites cellules grises. Attention, un crime peut en cacher un autre. Poirot devra chercher dans les archives du crime pendant que Hastings se laisse prendre au charme de jolies jeunes filles.
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Poirot reçoit un appel au secours de Paul Renauld. Lorsqu'il arrive à Merlinville (ville imaginaire située en Normandie), accompagné de Hastings, l'homme est déjà mort, le corps dans un trou creusé dans le green du terrain de golf en construction.
La mort est due à un coup de couteau au coeur.
Le juge d'instruction a fait appel à un as de la sureté parisienne, l'inspecteur Giraud.
Comme le défunt a fait appel à Poirot, le juge d'instruction lui permet d'enquêter, parallèlement, à la police française.
Comme à l'habitude chez Dame Christie tout ce qui brille n'est pas or et les faits aussi simples soient-ils ne sont pas à prendre pour argent comptant. Pendant que Poirot essaie de démêler les fils de l'intrigue, Giraud accumule les preuves à l'aide d'indices ramassés ici et là. Méthode on ne plus holmésienne à opposer aux petites cellules grises du détective belge.
La solution prônée par Giraud, simple mais plausible est contestée par son homologue belge qui proposera, lui, la résolution de l'enquête en raisonnant et écartant l'écran de fumée soulevé par le français.
Il faut dire que le lecteur, moi, était tout aussi largué que pouvait l'être ce pauvre Hastings. C'est une histoire à tiroir que nous conte l'autrice et, même, si à n'en pas douter elle aura semé les éléments de la solution, il fallait être fort pour en arriver à la conclusion de Poirot.
Encore une histoire magistrale, aussi bien écrite et contée que d'habitude.
Hommage à Sir Arthur Conan Doyle bien sympathique.
Un roman policier bien dans le style de cette chère Agatha, à déguster sans modération.
Le coeur appelant Hastings vers d'autres contrées, il laisse, momentanément, Poirot, seul, à ses enquêtes à venir.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Agatha Christie a bercé mon adolescence littéraire. Il me reste encore des souvenirs très précis de ma découverte de son univers, via notamment les célèbres Dix petits nègres ou le crime de l'Orient-Express. Je lis depuis un polar ou je regarde un film policier avec un oeil différent, envisageant toujours le plus invraisemblable... mais qui reste possible. Cela m'a parfois amené à trouver la solution avant les autres... ou à me retrouver déçu par des intrigues bien trop simplistes de certains de ses collègues auteurs. Bref, méfiez-vous, lire Agatha Christie, c'est changer à jamais son regard sur un genre littéraire.

J'avais commencé il y a bien longtemps une liste des Livres lus, à lire, les séries en cours. J'ai retrouvé cette liste dans un vieux fichier Excel, et tout en haut figurait le crime du golf. Les challenges divers m'incitent à me pencher vers Agatha Christie, et c'est avec plaisir que je la retrouve ainsi, ainsi que ma plus ancienne PAL.

Ce tome est uniquement le deuxième de la série des Hercule Poirot écrit par l'auteur, après la mystérieuse affaire de Styles, que l'auteure évoque d'ailleurs brièvement dans le roman. le "couple" Hastings-Poirot est donc tout neuf mais Christie choisit déjà de nous l'installer comme un vieux duo de compères trainant leur bosse depuis longtemps et se connaissant parfaitement. Cette complicité est un des ressorts secrets de la réussite de la série des Hercule Poirot. L'auteure sait que nous ne pourrons pas nous identifier parfaitement à Poirot, puisqu'il trouvera des choses que nous serons bluffés de découvrir. Elle nous offre donc Hastings, peut-être moins doué mais du coup plus humain (alors qu'il est Anglais, un comble... English friends, it's just a joke, don't get offensed). On se trompe avec lui, on découvre ce que Poirot savait déjà la plupart du temps en même temps que lui, on retombe des nues l'instant d'après avec lui également... J'avoue que sur ce tome j'ai réussi à dépasser Hastings à plusieurs reprises, mais sans doute étais-je moins aveuglé par mes sentiments.

Bref, Christie a déjà mis en place tous les ingrédients de son succès dans cette enquête. J'ai même vérifié que je ne l'avais vraiment pas lu car un vrai sentiment de familiarité m'a saisi à certains moments... et il m'était déjà arrivé de relire un Christie sans me rendre compte que je l'avais déjà lu... et de me tromper à nouveaux dans le choix du meurtrier (c'était Jeux de Glaces, si je ne m'abuse). Lire un Agatha Christie, c'est comme regarder un James Bond. On sait ce qu'on va y trouver, mais on reste surpris à chaque instant, émerveillé par le talent de l'auteure. On ne s'ennuie pas une seconde et on dévore les romans comme s'il s'agissait de petites nouvelles.

Je vais tâcher de revenir plus régulièrement à cette madeleine de Proust littéraire, afin de venir à bout de la totalité de l'oeuvre de cette grande dame de la littérature anglaise... avec en plus le filtre qui se rajoute aujourd'hui pour moi de la lecture féministe. Je ne réalisais pas dans ma jeunesse ce que pouvait signifier pour la cause des femmes en littérature la réussite de Christie dans un genre à l'époque si machiste. Et je relis maintenant les romans en appréciant aussi certaines remarques pertinentes qu'elle glisse dans les discours de ses personnages féminins (voir la citation que j'ai sélectionné), ainsi que le rôle qu'elle fait jouer en général à ses personnages féminins, jamais des potiches décérébrées comme pouvaient l'être certains clichés du roman noir. Et particulièrement dans ce roman, la galerie des personnages féminins est diverse et très riche, loin des stéréotypes de son époque.
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Chacun des romans d'Agatha Christie est prenant, bien écrit et intelligent, Il m'est difficile d'en faire une critique tant j'ai l'impression de me répéter. Je serai donc brève.
Le crime du golf est un roman comme je les aime. Il n'est pas le plus réussi de l'auteur, mais on embarque dans une histoire complexe de famille. Les personnages sont extrêmement durs à cerner et la tension entre eux est palpable.
Je me laisse mener lorsque je lis Agatha Christie, je ne cherche quasiment jamais à deviner qui est l'assassin. J'observe, j'écoute, j'admire le talent de l'auteure et je m'incline.
Pour toujours, le même plaisir.

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Un grand classique signé Agatha Christie et l'une des premières enquêtes d'Hercule Poirot, escorté de son fidèle Hastings… Une intrigue très efficace et très travaillée où de nombreux suspects et rebondissements se succèdent, où la rivalité entre le jeune inspecteur de police et le vieux détective à la retraite si peu belge et si «British» est vraiment savoureuse, dans ce style un peu désuet de ce début du siècle dernier (publié en 1923 au Royaume-Uni et en 1932 en France)
Un petit bijou psychologique avec des montres (cassées) des poignards (ensanglantés ) des trains (et des horaires de trains et des porteurs de bagages) et des bateaux (à vapeur) des supercheries (et des postiches) des échanges de vêtements (des pardessus) des empreintes de pas (dans les massifs de fleurs) des indices (des mégots et des allumettes) et puis tout le « petit personnel » de ces grandes maisons bourgeoises d'alors : chauffeur (de maître) secrétaire (particulier) cuisinière (loquace) jardinier (bougon) bonnes (apeurées) etc… Et bien sûr le médecin de famille (avec son flacon de sels et ses seringues hypodermiques) et les voisins médisants (retranchés derrière les « jalousies » ) !
Un autre monde où les femmes s'évanouissent encore et où les hommes sont de fiers chevaliers ou bien de vils misérables calculateurs! Une lecture dépaysante et distrayante, agréable drôle et surannée, bref réjouissante et divertissante avec un happy end terriblement romantique ! The End.
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"Je vous connais de nom, Monsieur Poirot. Vous étiez un personnage, autrefois, n'est-ce pas ? Mais à présent, les méthodes ont beaucoup changé.
- Pourtant, les crimes se ressemblent toujours singulièrement, fit remarquer Poirot avec douceur."

Une nouvelle fois, c'est ce coeur d'artichaut d'Arthur Hastings qui nous raconte l'enquête d'Hercule Poirot.
Les voilà débarqués tous deux sur la côte près de Calais après un appel au secours envoyé par Paul Renauld, marchand canadien ayant fait fortune en Amérique du Sud.
Mais Poirot et Hastings arrivent trop tard !
L'homme vient d'être retrouvé dans une tombe creusée sur le green voisin de sa demeure, un couteau entre les omoplates.

Très bien accueilli par le commissaire et le juge d'instruction chargés de l'enquête, Poirot l'est beaucoup moins par le commissaire Giraud dépêché par la Sûreté de Paris, lequel ne semble jurer que par l'analyse scientifique du moindre grain de poussière sur chaque scène de crime pour mener ses enquêtes, et considérer l'approche de Poirot comme complètement dépassée.

"Avez-vous jamais chassé le renard ?
- Cela m'est arrivé, répondis-je, un peu décontenancé par ce brusque changement de sujet. Pourquoi ?
- Eh bien, pour chasser le renard, il vous faut des chiens, n'est-ce pas ?
- Des terriers, précisai-je. Oui, bien sûr.
- Cependant, vous ne descendez pas de votre cheval pour courir en reniflant le sol et en poussant de bruyants aboiements ?
Malgré moi, l'image me fit beaucoup rire, et Poirot hocha la tête avec satisfaction.
- Vous laissez ce travail aux chiens, enfin aux terriers. Pourquoi voudriez-vous alors que moi, Hercule Poirot, je me ridiculise en me mettant à quatre pattes dans l'herbe humide à la recherche d'éventuelles empreintes, ou que je ramasse des cendres de cigarettes qui pour moi sont toutes les mêmes ?"

Oui, pourquoi ? Bien que cela lui arrive parfois, Poirot ne manifeste en tout cas pas le même enthousiasme que Giraud pour se vautrer à deux millimètres du sol en quête d'indices : il préfère faire fonctionner ses petites cellules grises.

Quant à Hastings, homme de peu de foi et sentimental hautement inflammable, il regrette que son ami Poirot ne sache pas reconnaître l'évidente supériorité du commissaire Giraud dans cette enquête, et il tombe amoureux à la première occasion.

- Hier c'était Melle Daubreuil, aujourd'hui, c'est Melle… Cendrillon !"

Confronté à Melle Cendrillon qui sait ce qu'elle veut, à commencer par le fait de garder le silence sur son identité, Hastings ne saura bientôt plus où donner de la tête, et ses petites cellules grises ne seront guère mobilisées sur la recherche du meurtrier de Paul Renauld... En revanche, pour ce qui est de donner dans l'admiration sans discernement, professer des opinions très rétrogrades à propos des femmes, prendre de désastreuses initiatives et être mené par le bout du nez, il reste le premier !

"Si vous étiez en vacances ici, vous ne seriez pas en train de fureter comme moi, peut-être ?
- Oui, mais moi je suis un homme, et vous êtes une femme.
- Et pour vous, une femme, c'est quelqu'un qui grimpe sur une chaise en poussant des cris dès qu'elle aperçoit une souris ? Vous sortez tout droit du paléolithique !"

Mais pas d'inquiétude pour Hastings, qui garde en toutes circonstances une inébranlable confiance en lui-même et en ses capacités, sans rapport avec la réalité des faits mais jamais déstabilisée par quoi que ce soit.
Ni pour Poirot, qui remplira son rôle à merveille face à l'arrogance so french de Giraud, et fera, lui, fonctionner ses petites cellules grises à merveille.

Même si cela agace Hastings…

"Votre théorie à vous, dis-je d'un ton aigre, est évidemment exacte dans les moindres détails ?
- Ma théorie est la vérité, dit tranquillement Poirot. Et la vérité est nécessairement exacte."


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3e roman d'Agatha Christie dans lequel nous retrouvons Hercule Poirot. Cette fois-ci, notre détective belge est appelé en France. Malheureusement, il arrive trop tard : son client potentiel est retrouvé mort… Poirot devra coopérer, ou pas, avec la police française et surtout avec un certain Commissaire Giraud, pour retrouver le coupable.

Agatha Christie s'est inspirée d'un fait réel ayant fait sensation à cette époque pour construire son roman. Elle commence aussi à regretter d'avoir créé un personnage trop vieux… Il faut dire qu'il n'était pas voué à devenir le héros d'un nombre considérable de romans. Elle commence également à se lasser de son « Watson », le capitaine Hastings : il trouvera donc son âme soeur dans cette aventure et partira vivre en Argentine.

Faux semblants, fausses pistes, histoires d'amour, le crime du golf est un roman plein de rebondissements qu'on prend plaisir à lire.
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