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Critique de mylena
Némésis, c'est la déesse de la vengeance et de la justice divine. C'est le dernier roman d'Agatha Christie avec Miss Marple comme enquêtrice. Un peu comme dans « Ils étaient dix », un certain nombre de personnages qui ne se connaissent pas se retrouvent rassemblés par un tiers, cette fois dans une excursion en autocar sur les routes d'Angleterre pour visiter jardins et maisons remarquables. Miss Marple y a été invitée par une connaissance, Jason Rafiel, qui vient de mourir et qui lui demande, sans beaucoup d'explications, de faire ce voyage pour se mettre au service de la justice. L'intérêt principal de ce roman est que Miss Marple doit mener l'enquête pour comprendre sur qui et sur quoi elle doit enquêter, sans compter qu'ensuite le mobile du meurtre n'est pas des plus évidents. Son intuition est donc mise à rude épreuve. La voilà donc chargée de résoudre un mystérieux meurtre non élucidé, d'exercer la justice divine et/ou de venger elle ne sait qui. Faut-il qu'elle s'intéresse à ses compagnons de voyage, aux personnes rencontrées lors des visites ? Mr Rafiel a tout planifié et fait de la vieille dame en qui il a une confiance absolue l'instrument de la justice. Pour le reste c'est un peu en dessous de la moyenne des romans d'Agatha Christie, avec pas mal de propos d'un autre temps qui sonnent mal de nos jours, et beaucoup de fausses pistes pas très vite évacuées. Et puis, pourquoi donc Jason Rafiel n'a-t-il pas fait appel à Miss Marple un peu plus tôt, en tout cas, de son vivant ? Cependant c'est toujours très agréable à lire, le lecteur y retrouve une délicieuse atmosphère un peu désuète et très cosy. le rythme de démarrage de l'histoire est lent, c'est visiblement celui d'une Miss Marple vieillissante (il faut dire que si elle avait 60 ans lors de sa première apparition en 1930 dans l'affaire Prothero, elle aurait 101 ans en 1971 pour Némésis!) En tout cas le roman porte bien son nom car si pour l'essentiel, il s'agit de rendre la justice, la vengeance fait quel que peut partie du mobile du meurtre et surtout de son modus operandi, ce que peut-être Jason Rafiel avait senti sans preuve. Pas le meilleur de Marple, mais quand même bien agréable !
