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Critique de Davalian
Vous qui entamez cette lecture, n'en sortirez pas indemnes. Oubliez tout ce qui vous avez déjà lu sur la Shoah, Paul Chytelman nous livre un récit unique. Composé sur le soir de sa vie, il témoigne de son expérience dans plusieurs camps de concentration de l'avant et de l'après, d'une manière unique.
Difficile de ne pas penser au témoignage de Primo Levi, qui a marqué des générations de lycéens. Pourtant la démarche est radicalement différente. L'auteur assume une approche mémorielle, désirant rendre de ce qu'il a vécu mais surtout afin de ressusciter nombre de personnes qui n'ont pas eu sa "chance". Chance de survivre, l'expression en dit long, a-t-elle un sens ?
Le discours est émouvant, il vous prend par les tripes, vous marque à tout jamais. Car le récit va loin, il est question de brutalité, de bonté, de sexualité imposée, de suicide, de trafics, de meurtres. L'on sent les remords de quelqu'un qui a donné la mort par accorder une fin moins difficile. le survivant nous dévoile ses réflexions, sans culpabilité ni volonté de susciter la pitié, simplement pour rendre compte. Plus jamais ça.
La démarche n'est ici nullement manichéenne. L'on sent qu'il est écrit par quelqu'un d'exceptionnel. Aux détours de plusieurs épisodes, se dévoile un homme qui a fait des choix pour survivre, des choix toujours plus difficiles, des cas de conscience toujours plus délicats. Les rares passages consacrés à la "vengeance", étonnent.
Le livre en lui-même est sombre, mais étrangement, à aucun moment, le caractère horrible de la vie dans les camps ne devient trop pensant. Bien au contraire, de nombreux passages sont marqués par l'humour, une certaine légèreté domine l'ensemble. Les épisodes redoutables des transferts entre camp sont composés tels des romans. Comment peut-on parvenir à écrire ainsi après vécu tout cela ? L'admiration est naturelle.
C'est une belle leçon de vie, un titre peu connu qui mérite d'être lu et commenté, notamment dans le secondaire. Un livre qui doit trouver sa place dans toutes les bibliothèques. La démarche est d'autant plus indispensable qu'il est impossible de délaisser ce récit avant de l'avoir achevé.
Difficile de ne pas penser au témoignage de Primo Levi, qui a marqué des générations de lycéens. Pourtant la démarche est radicalement différente. L'auteur assume une approche mémorielle, désirant rendre de ce qu'il a vécu mais surtout afin de ressusciter nombre de personnes qui n'ont pas eu sa "chance". Chance de survivre, l'expression en dit long, a-t-elle un sens ?
Le discours est émouvant, il vous prend par les tripes, vous marque à tout jamais. Car le récit va loin, il est question de brutalité, de bonté, de sexualité imposée, de suicide, de trafics, de meurtres. L'on sent les remords de quelqu'un qui a donné la mort par accorder une fin moins difficile. le survivant nous dévoile ses réflexions, sans culpabilité ni volonté de susciter la pitié, simplement pour rendre compte. Plus jamais ça.
La démarche n'est ici nullement manichéenne. L'on sent qu'il est écrit par quelqu'un d'exceptionnel. Aux détours de plusieurs épisodes, se dévoile un homme qui a fait des choix pour survivre, des choix toujours plus difficiles, des cas de conscience toujours plus délicats. Les rares passages consacrés à la "vengeance", étonnent.
Le livre en lui-même est sombre, mais étrangement, à aucun moment, le caractère horrible de la vie dans les camps ne devient trop pensant. Bien au contraire, de nombreux passages sont marqués par l'humour, une certaine légèreté domine l'ensemble. Les épisodes redoutables des transferts entre camp sont composés tels des romans. Comment peut-on parvenir à écrire ainsi après vécu tout cela ? L'admiration est naturelle.
C'est une belle leçon de vie, un titre peu connu qui mérite d'être lu et commenté, notamment dans le secondaire. Un livre qui doit trouver sa place dans toutes les bibliothèques. La démarche est d'autant plus indispensable qu'il est impossible de délaisser ce récit avant de l'avoir achevé.
