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4.45/5 (sur 10181 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Turin , le 31/07/1919
Mort(e) à : Turin , le 11/04/1987
Biographie :

Primo Levi est un écrivain italien.

Né dans une famille bourgeoise juive, il fréquente le lycée d'Azeglio puis l'Université de Turin où il obtient en 1941 un doctorat de chimie. Il travaille un temps dans une mine d'amiante puis, à Milan, dans une entreprise suisse de médicaments.

Après la chute de Mussolini le 25 juillet 1943, il tente de rejoindre le groupe de résistants antifascistes du Partito d'Azione mais il est arrêté le 13 décembre de la même année dans les montagnes du Val d'Aoste par la milice de la République sociale de Salo. Il est emprisonné au camp italien de Fossoli di Carpi puis livré aux allemands et déporté à Auschwitz III le 20 février 1944.

Il y travaille au laboratoire de chimie de l'usine de caoutchouc de Monowitz d'où il sort le 27 janvier 1945, lors de la libération du camp par l'Armée rouge soviétique. Il trouve alors un emploi dans une petite entreprise de peinture dont il devient par la suite directeur et où il reste jusqu'à sa retraite.

Dès son retour il ressent le besoin d'écrire ses souvenirs. En 1947, il publie chez un petit éditeur son premier livre, intitulé "Si c'est un homme". Ce récit de sa survie dans l'univers concentrationnaire ne connaît pas immédiatement un grand succès mais marque ensuite (à compter d'une réédition en 1958) fortement les esprits de l'Europe d'après-guerre. Au cours des décennies suivantes, il est traduit dans une trentaine de langues, intégré dans les programmes scolaires, et se vend aujourd'hui encore à 200.000 exemplaires par an rien qu'en Italie.

A sa retraite, Primo Levi se consacre pleinement à l'écriture et à son travail de mémoire. Il publie plusieurs récits poignants sur son expérience de juif italien, de chimiste ou de prisonnier. Citons entre autres "La Trêve" (1963) où il raconte son voyage de retour en Italie après sa libération, "Le Système périodique" (1975), "La Clé à molette" (1978) qui reçoit le Prix Strega, "Maintenant ou jamais" (1982), "Les Naufragés et les Rescapés" (1986) ou encore "Lilith" (1978).

Primo Levi ne détient pas d'un style littéraire particulier et n'appartient à aucun mouvement artistique. En effet, il ne commence à écrire qu'après sa détention à Auschwitz. Comme il le dit dans la préface de son roman "Si c'est un homme", « Je suis conscient des défauts de structures de ce livre ».

Primo Levi meurt à la suite d'une chute qu'il fait dans la cage d'escalier de son immeuble. Ses biographes et le légiste ont conclu qu'il s'est suicidé.
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Source : Le Monde des Religions, www.republique-des-lettres.fr
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Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons,
Vous qui trouvez le soir en rentrant
La table mise et des visages amis,
Considérez si c'est un homme
Que celui qui peine dans la boue,
Qui ne connaît pas de repos,
Qui se bat pour un quignon de pain,
Qui meurt pour un oui ou pour un non.
Considérez si c'est une femme
Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux
Et jusqu'à la force de se souvenir,
Les yeux vides et le sein froid
Comme une grenouille en hiver.
N'oubliez pas que cela fut,
Non, ne l'oubliez pas :
Gravez ces mots dans votre cœur,
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant ;
Répétez-les à vos enfants,
Ou que votre maison s'écroule,
Que la maladie vous accable,
Que vos enfants se détournent de vous.
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Plus rien ne nous appartient : ils nous ont pris nos vêtements, nos chaussures, et même nos cheveux ; si nous parlons, ils ne nous écouteront pas, et même s'ils nous écoutaient, il ne nous comprendraient pas. Ils nous enlèveront jusqu'à notre nom : et si nous voulons le conserver, nous devrons trouver en nous la force nécessaire pour que derrière ce nom, quelque chose de nous, de ce que nous étions, subsiste.
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" Je suis Juif parce que le sort a voulu que je naisse Juif . Je n'en rougis pas et je ne m'en glorifie pas . Etre Juif pour moi , c'est une question d'« identité » , une « identité » à laquelle , je dois le préciser , je n'ai pas l'intention de renoncer . "
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Nous découvrons tôt ou tard dans la vie que le bonheur parfait n'existe pas, mais bien peu sont ceux qui s'arrêtent à cette considération inverse qu'il n'y a pas non plus de malheur absolu.
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Primo Levi
Tant qu'on marche, on n'a pas le temps de penser.
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Celui qui tue est un homme, celui qui commet ou subit une injustice est un homme. Mais celui qui se laisse aller au point de partager son lit avec un cadavre, celui-là n'est pas un homme. Celui qui a attendu que son voisin finisse de mourir pour lui prendre un quart de pain, est, même s'il n'est pas fautif, plus éloigné du modèle de l'homme pensant que le plus fruste des Pygmées et le plus abominable des sadiques.
p.185

Tel que relevé pour "Les fils de la pensée" https://filsdelapensee.ch/
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Si je pouvais résumer tout le mal de notre temps en une seule image, je choisirais cette vision qui m’est familière : un homme décharné, le front courbé et les épaules voûtées, dont le visage et les yeux ne reflètent nulle trace de pensée.
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La faculté qu'a l'homme de se creuser un trou, de sécréter une coquille, de dresser autour de soi une fragile barrière de défense, même dans des circonstances apparemment désespérées, est un phénomène stupéfiant qui demanderait à être étudié de près.
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Primo Levi
La faculté qu'a l'homme de se creuser un trou, de sécréter une coquille, de dresser autour de soi une fragile barrière de défense, même dans des circonstances apparemment désespérées, est un phénomène stupéfiant qui demanderait à être étudié de près. Il s'agit là d'un précieux travail d'adaptation, en partie passif et inconscient, en partie actif : planter un clou au-dessus de sa couchette pour y suspendre ses chaussures pendant la nuit ; conclure tacitement des pactes de non-agression avec ses voisins ; deviner et accepter les habitudes et les lois du Kommando et du Block où l'on se trouve. En vertu de quoi, au bout de quelques semaines, on parvient à atteindre un certain équilibre, un certain degré d'assurance face aux imprévus ; on s'est fait un nid, le choc de la transplantation est passé.
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J'ai donc touché le fond. On apprend vite en cas de besoin à effacer d'un coup d'éponge passé et futur. Au bout de quinze jours de Lager, je connais déjà la faim réglementaire, cette faim chronique que les hommes libres ne connaissent pas, qui fait rêver la nuit et s'installe dans toutes les parties de notre corps ; j'ai déjà appris à me prémunir contre le vol, et si je tombe sur une cuillère, une ficelle, un bouton que je puisse m'approprier sans être puni, je l'empoche et le considère à moi de plein droit. Déjà sont apparues sur mes pieds les plaies infectieuses qui ne guériront pas. Je pousse des wagons, je manie la pelle, je fond sous la pluie et je tremble dans le vent. Déjà mon corps n'est plus mon corps. J'ai le ventre enflé, les membres desséchés, le visage bouffi le matin et creusé le soir ; chez certains, la peau est devenue jaune, chez d'autres, grise ; quand nous restons trois ou quatre jours sans nous voir, nous avons du mal a nous reconnaître.
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C'est un récit autobiographique.

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