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Critique de michfred


Echauffourée entre deux bandes rivales, commandées chacune par une racaille de haut vol..l'un des capos meurt, tué par l'autre.

La victime, c'est Clodius, fils de la haute, membre de la gens Claudia, une des familles patriciennes les plus en vue de Rome...mais qui a "plébeianisé" son nom de Claudius en Clodius, qui devait faire plus "peuple", pour se faire élire tribun de la plèbe.

Le meurtrier, c'est Milon. C'est aussi le client peu recommandable de Ciceron alias monsieur Pois Chiche -Cicero, son cognomen, renvoie à une verrue qui ornait le visage du célèbre avocat!

Ni Clodius ni Milon ne sont des prix de vertu : Rome craignait les deux bandes comme la peste. Sur fond de guerre civile, elles avaient la partie belle pour semer la terreur, en ces temps troublés, ceux des dernières heures de la République..

Il faudra tout le talent de Cicéron pour donner à Milon la stature, le lustre, et les qualités morales qu'il est loin d'avoir!

Un modèle de rhétorique judiciaire parfaitement maîtrisée et de mauvaise foi éblouissante! La "narratio" - l'exposé des faits- est un modèle d'embrouille fait pour que les juges y perdent...leur latin!

Post scriptum: je dois à la vérité historique cette cruelle precision: si son Pro Milone a valu à Cicéron la gloire posthume et l'admiration béate des petits latinistes appliqués, il n'a pas été très percutant au procès- très agité, et troublé par les nervis de Clodius rendus enragés par la disparition de leur chef. Milon a perdu et a dû s'exiler. Et Cicéron a dû attendre les Catilinaires puis surtout les Philippiques pour faire la preuve de son talent d'orateur...et de son courage politique.
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