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Critique de razio135


Quelques semaines voire quelques mois après ma lecture de ce livre, je veux écrire dessus.

Face à un livre d'une telle densité, par où commencer ? En disant que mon désamour du cinéma de Kubrick ne m'a pas contraint à déprécier une monographie à sa gloire. À la première vision, rares sont les films de ce cinéaste à me paraître justes, toujours engoncés dans une voyeuse philosophie essentialiste risible, cadenassés par ses impératifs spectaculaires, désincarnés du fait de son regard macroscopique … Je ne vais pas non plus m'étendre, il s'agit d'un écrit sur le bouquin de Ciment, et non l'oeuvre de Kubrick.

Soyons concrets et matérialistes. La mise en page est agréable, les blocs de texte sont aérés par de nombreuses photos, lesquelles sont également illustratives. Voilà, commençons par dire que du fait de l'édition, ce livre est loin d'être indigeste malgré tous les thèmes qu'il charrie. C'est important de commencer par le plus simple, l'impression première, l'induction initiale.

Passons au coeur du sujet. On va relever la seule erreur de jugement grossière : la comparaison entre À bout de souffle et les débuts de Kubrick dans le cinéma. Aucun rapport esthétique et aucune similarité d'impact, on dirait juste un bon mot pour faire réagir, une impensée qui ravira les thuriféraires de Kubrick et fera bondir le reste.

Cela dit, je dois que ce livre est extrêmement bien pensé. En fait, si je devais être plus précis, je dirais que son développement est brillamment pensé. Peu de fois, on perd le fil. Tout est toujours appuyé, concrétisé par des images. Il ne perd jamais de vue son objet.

Et ce qu'il en dit m'a paru très pertinent. Je dois bien dire que, à ma connaissance, il s'agit du seul défenseur de Kubrick suffisamment intéressant pour presque arriver à me faire croire que c'est ne serait-ce qu'un bon cinéaste. Puisque c'est un livre à thèmes, on peut constater que ces films dont il est commun de dire qu'ils sont éclectiques sont en dernière instance assez ressemblants.

On peut regretter un discours à portée uniquement panégyrique (seuls les courts-métrages sont égratignés, et, en même temps, ils sont tellement mauvais que…). Je pense, en particulier, à la critique de Full Metal Jacket, le problème qui semble se poser est le suivant : comment est-il possible d'aimer à la fois ce film et le cinéma ? Non, plus sérieusement : puisque un argument esthétique est réversible, comment ne pas tomber dans des louanges ridicules ? Cette critique induit, a posteriori, cette question en moi. Je n'ai pas la réponse.

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