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EAN : 9782702135181
328 pages
Calmann-Lévy (15/09/2004)
4.28/5   37 notes
Résumé :
Stanley Kubrick, plus qu'aucun autre cinéaste contemporain, a su projeter sur les écrans l'imaginaire de ce temps : de Lolita à Eyes Wide Shut, de l'Ultime Razzia à Shining, de Dr Folamour à Orange mécanique, de 2001, l'Odyssée de l'espace à Barry Lyndon, des Sentiers de la gloire à Full Metal Jacket, ses films ont attiré les foules, divisé la critique, stimulé ses confrères et les autres artistes. Son cinéma se révèle unique dans sa diversité, ne se réduit à aucune... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Michel Ciment est davantage un universitaire qu'un critique et c'est à ce titre qu'il plut particulièrement à Kubrick, à l'égal d'Alexander Walker, cet autre exégète du grand cinéaste... au point d'entretenir avec Ciment une relation d'estime et de confiance qui dura de 1971 à 1999 - entre Orange Mécanique et Eyes Wide Shut, dernier opus du visionnaire le plus captif (pour le grand public), le plus secret et le plus réfléchi du septième art.

Au delà, au sein de son livre - en fait trois livres successifs, trois éditions, la seconde enrichie par l'évocation de Full metal Jacket (1987), la dernière dite "définitive", hélas, en 1999 - c'est à une introspection extraordinaire de l'oeuvre toute entière (chaque film vient en liaison ou en négation de ce qui précède comme de sa suite) à laquelle se livre l'auteur; on y trouve aussi des documents photographiques issus des oeuvres qui suivent la même logique.

Voici un livre magistral, LE Livre, de l'avis de tous, qui explore l'univers de l'artiste, sans ascendant ni descendant, sorte de météorite qui a traversé le ciel du cinéma contemporain.... A lire et à contempler !
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Quelques semaines voire quelques mois après ma lecture de ce livre, je veux écrire dessus.

Face à un livre d'une telle densité, par où commencer ? En disant que mon désamour du cinéma de Kubrick ne m'a pas contraint à déprécier une monographie à sa gloire. À la première vision, rares sont les films de ce cinéaste à me paraître justes, toujours engoncés dans une voyeuse philosophie essentialiste risible, cadenassés par ses impératifs spectaculaires, désincarnés du fait de son regard macroscopique … Je ne vais pas non plus m'étendre, il s'agit d'un écrit sur le bouquin de Ciment, et non l'oeuvre de Kubrick.

Soyons concrets et matérialistes. La mise en page est agréable, les blocs de texte sont aérés par de nombreuses photos, lesquelles sont également illustratives. Voilà, commençons par dire que du fait de l'édition, ce livre est loin d'être indigeste malgré tous les thèmes qu'il charrie. C'est important de commencer par le plus simple, l'impression première, l'induction initiale.

Passons au coeur du sujet. On va relever la seule erreur de jugement grossière : la comparaison entre À bout de souffle et les débuts de Kubrick dans le cinéma. Aucun rapport esthétique et aucune similarité d'impact, on dirait juste un bon mot pour faire réagir, une impensée qui ravira les thuriféraires de Kubrick et fera bondir le reste.

Cela dit, je dois que ce livre est extrêmement bien pensé. En fait, si je devais être plus précis, je dirais que son développement est brillamment pensé. Peu de fois, on perd le fil. Tout est toujours appuyé, concrétisé par des images. Il ne perd jamais de vue son objet.

Et ce qu'il en dit m'a paru très pertinent. Je dois bien dire que, à ma connaissance, il s'agit du seul défenseur de Kubrick suffisamment intéressant pour presque arriver à me faire croire que c'est ne serait-ce qu'un bon cinéaste. Puisque c'est un livre à thèmes, on peut constater que ces films dont il est commun de dire qu'ils sont éclectiques sont en dernière instance assez ressemblants.

On peut regretter un discours à portée uniquement panégyrique (seuls les courts-métrages sont égratignés, et, en même temps, ils sont tellement mauvais que…). Je pense, en particulier, à la critique de Full Metal Jacket, le problème qui semble se poser est le suivant : comment est-il possible d'aimer à la fois ce film et le cinéma ? Non, plus sérieusement : puisque un argument esthétique est réversible, comment ne pas tomber dans des louanges ridicules ? Cette critique induit, a posteriori, cette question en moi. Je n'ai pas la réponse.

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Quel personnage ! Un cinéaste tout à fait hors normes, comme le reconnaissent ses collègues Spielberg ou Scorcèse. Un technicien méticuleux en plus d'une immense culture cinématographique et littéraire. L'auteur met en lumière son travail de puis la recherche d'un sujet, la plongée dans la documentation, la préparation le tournage et enfin le montage. Rien ne lui échappait, il s'était donné les moyens de sa politique. Les témoignages et interviews, les siens et ceux de ses collaborateurs viennent ajouter un éclairage supplémentaire. Cela donne envie de revoir ses films.
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Un Ciment fragile ?
Un livre qui a beaucoup compté pour moi car Kubrick est mon réalisateur préféré et aussi parce pendant longtemps les livres sur le cinéma n'étaient pas aussi nombreux qu'aujourd'hui. Il est en tout cas très intéressant car il offre une analyse poussée de l'oeuvre du grand réalisateur américain. de plus Michel Ciment est l'un de ceux qui ont contribué à le faire considérer comme un pur génie. Mes réserves tiennent davantage au livre lui même qui est un petit peu moche, disons le franchement, et c'est d'autant plus dommage si l'on considère qu'il est consacré à l'un des plus grands esthètes du 7ème art (si vous n'avez jamais vu Barry Lyndon vous pouvez ne pas vous en être rendu compte !).
En somme un livre-jalon dans l'histoire de la cinéphile française mais qui a vieilli et qui gagnerait à bénéficier d'une édition revue et embellie....
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Vraiment le livre d'un cinephile. technique, parfois trop, mais ce n'est pas un defaut, car, chaque fois qu'on aura l'occasion de visionner un film du "maitre", on s'empressera de consulter ce très beau livre, en outre, plein de photos magnifiques.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
[...] Dans son travail, il était effectivement tout entier investi dans la recherche de la perfection et la concentration sur le but à atteindre. Lee Ermey, le sergent instructeur de Full Metal Jacket, se souvenait d'un jour où Kubrick conduisait un véhicule tout-terrain où s'entassait son équipe. « Stanley commence à parler : "Voilà. Je veux amener la troupe de l'autre côté de ce monticule." Puis il sort de la route et fait basculer la voiture dans un fossé. Elle est sur le flanc dans ce fossé de 3 mètres, et Stanley n'arrête pas de parler : "Installez là le camp de base." Il ouvre la porte, se dégage de la voiture à quatre pattes, et il est là debout sur le toit, toujours en train de parler. Nous sommes encore entassés à l'intérieur, et Stanley nous parle d'objectifs et de filtres. »

(In Memoriam, p. 308)
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Quiconque a eu le privilège de réaliser un film est conscient que c’est comme vouloir écrire “Guerre et paix” dans l’auto-tamponneuse d’un parc d’attractions, mais, lorsqu’enfin la tâche est bien accomplie, peut de chose ans la vie peuvent se comparer à ce que l’on ressent alors.
Chez Eisenstein tout est forme sans contenu, alors que chez Chaplin il n’y a que du contenu et pas de forme.
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[Kubrick : ] Je n'aime pas particulièrement les interviews : on se sent toujours obligé de donner un résumé spirituel et brillant de ses intentions, ou de parler de son style et de sa technique. Il y a des critiques qui font très bien cela... Pourtant [...], cela n'a pas toujours de rapport avec ce qu'on pense soi-même du film.
("Deuxième entretien, 1976", p. 167)
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Sommaire

* Onze films
* L'odyssée de Stanley Kubrick
* Mettre en scène
* Entre raison et passion : 20 réflexions sur une œuvre
* Kubrick et le fantastique : 2001, l'Odyssée de l'espace et Shining
* Entretiens avec Stanley Kubrick : Orange Mécanique, Barry Lindon, Shining
* Témoignages [de collaborateurs]
* Full Metal Jacket : le douzième film
* Le chiffre 13 : Eyes Wide Shut
* Nouveaux témoignages [de collaborateurs, dont Malcolm McDowell, Marisa Berenson, Jack Nicholson et Shelley Duvall]
* In Memoriam
* Filmographie
* Bibliographie
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C'est en fait la 3ème édition (hélas "définitive") du fabuleux Kubrick-Ciment, enrichi ici par l'évocation de "Eyes wide shut", du grand cinéaste. ... Ciment, comme Alexander Walker, autre exégète de SK, avait la (rare) confiance de Stanley et se prêta à quelques interviews ici.
Par dessus tout, l'étude de "2001", est un monument d'intelligence et de culture, probablement la plus belle approche d'une oeuvre pour beaucoup hermétique. Un livre essentiel, extraordinaire, transcendant.
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