Trèfle, tome 3

Après la fin du tome deux, et la fin de l'aventure de Suh, je me demandais ce dont les deux derniers tomes pouvaient nous narrer. Et puis, en regardant les couvertures, il y a bien sûr deux personnages très importants dont on ne sait pas grand chose : Oluha et Ran. le tome trois est donc consacré à Oluha. Elle a été très présente dans les deux derniers tomes mais finalement, on ne l'a pas du tout vu. Elle était juste une présence continue dont la vie de Suh et Kazuhiko dépendait. Alors finalement, c'était une très bonne idée, de nous éclaircir sur son existence.

J'ai donc trouvé ce tome trois magnifique. La présence d'Oluha y fait beaucoup. Elle est sublime et dégage quelque chose d'hypnotique. La relation qu'elle développe avec Suh est aussi très intense. Cette attachement est peut-être dû au destin de la chanteuse, je ne sais pas, ou bien au lien qui les unit sans le savoir, mais il est très beau, pure même. Et puis, tout prend un autre sens avec la découverte d'Oluha. On appréhende beaucoup mieux les deux tomes précédents. On voit aussi la noirceur de ce monde où évoluent les héros. La cupidité et les manigances qui ont détruit la vie de tous les protagonistes de l'histoire.

En un sens, ce tome trois est peut-être un peu plus "adulte", plus sombre, plus poignant, même si en fin de compte, il ne se passe pas tellement de choses mis à part les dialogues entre Suh et Oluha, mais il n'en reste pas moins que ce tome est aussi une petite merveille.

Une petite chose aussi dont je n'avais pas parlé et qui m'a un peu perturbé c'est le sens de lecture française. Quand j'ai relu le premier tome, j'ai commencé par "la fin", donc le sens de lecture japonais ! Et je me suis : "Mince, c'est bizarre, c'est quoi ce début ?!". C'est un peu déconcertant. Après je ne sais pas si la réédition a changé cela mais ça perturbe un peu.