Cela faisait un moment que je n'avais pas lu un
Tom Clancy. Dans les années 90 et au tout début des années 2000, je lisais les ouvrages de l'auteur américain à leur sortie. En les trouvant avec le temps de plus en plus militaristes, technologiques, et exagérément patriotiques.
Et puis est arrivé le 11 septembre 2001. Et là toute personne qui avait lu
Sur Ordre ne pouvait que faire le rapprochement avec ce qu'avait imaginé Clancy. Dans son roman, il détaillait le détournement d'un avion commercial pour le lancer sur le Capitole.
Avec ce Chef de guerre, c'est un peu le même phénomène qui se reproduit. Clancy imaginait, pour ce qui fut en 2013 son dernier ouvrage publié de son vivant, la pression d'un pouvoir russe autoritaire sur son voisin ukrainien, suivie de l'invasion de la Crimée et du Donbass. Un scénario qui s'est produit à partir de février ...2014.
De là à penser que les militaires russes ont emprunté à Clancy son plan d'intervention : soulèvement de pro-russes, appuyés par des milices armées par le Kremlin et envoi discret de spetsnaz ne portant pas leurs identifications d'uniforme.
Ce premier tome est d'abord assez pesant. Réintroduction des personnages habituels, glorification de leurs exploits passés, éloge des services secrets. Un peu de géopolitique aussi, la situation singulière de l'Ukraine en 2013 est bien expliquée. Puis arrive le final de ce premier tome : l'attaque d'une base de la CIA à Sébastopol par une foule manipulée par la Russie. Là, le sens de l'action de Clancy est à son maximum. C'est très visuel – rien d'étonnant que ses ouvrages aient fini par être adaptés au cinéma.
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