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Critique de Pois0n


Alors que le premier tome ne m'avait pas convaincu.e du tout, la série n'avait cessé de gagner en qualité, offrant un troisième et quatrième tomes vraiment excellents, et un cinquième qui, bien qu'un peu en deçà, n'en restait pas moins très bon. Hélas, avec ce dernier volume, patatras! Cassandra Clare nous offre certes un pavé volumineux, mais surtout le moins bon livre de la saga. Et ce, malgré une fin sympathique que l'auteure a pris le temps de développer. Paradoxe.

Le problème, c'est que "La cité du feu sacré" regroupe en un seul livre des défauts déjà aperçus dans certains des autres. Et tout à la fois, ça fait beaucoup.

Le premier problème, le plus palpable, sont les références très, trèèèès nombreuses à la préquelle "Les origines". Et, comme on le sait, une référence bien intégrée, c'est une référence que ceux qui savent apprécient, et que ceux qui ne savent pas ne remarquent même pas. Or là, on a la sensation très désagréable de ne clairement pas être en possession de toutes les informations, d'avoir loupé un épisode. Ca n'entrave heureusement pas la compréhension de l'intrigue, compte tenu du fait que ces références n'y apportent rien ou presque. Ce qui, du coup, donne l'impression que ces références ne sot là que pour servir de pub mal déguisée aux autres romans de l'auteure. Et ça, c'est dommage. de même que la fin, indubitablement ouverte sur une suite via un spin-off. Elle n'en reste pas moins correcte, mais le sentiment d'être "poussé" à poursuivre l'aventure via les autres séries est plutôt désagréable.

Mis à part ça, l'autre côté négatif de "La cité du feu sacré", c'est qu'il ne s'y passe en fin de compte pas grand-chose... L'intrigue démarre sur les chapeaux de roue pour stagner pendant un bon moment avant l'affrontement final, tombant presque comme un cheveu sur la soupe. Tout ça semble trop facile, très expédié et manque clairement de panache à côté des volumes 2 à 5, bien plus rythmés, et surtout plus épiques... le comble, au vu des ambitions de Sébastien, qui auraient réellement pu donner quelque chose d'apocalyptique. On est trèèèès loin des visions de Magnus.

Enfin, j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux nouveaux personnages, en particulier la petite Emma Carstairs... La gamine ne manque pas de personnalité, mais elle prend beaucoup de place au sein du tome pour ne servir finalement à rien. Cassandra Clare a par exemple fait un bien meilleur usage de Catarina Loss, qui, si elle est peu présente, apporte toujours quelque chose.

Bref, si Mortal Instruments aura au final été une série agréable à lire, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, ce dernier volume ne se révèle vraiment pas à la hauteur du reste même si la conclusion, bien travaillée, le sauve un peu. Il n'en reste pas moins une petite déception, surtout avec cet arrière-goût de pub pour les autres séries de la licence.
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