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Critique de Le_chien_critique


Des aliens bienveillants, mais asociaux et taiseux, veulent à tout prix faire notre bonheur. Il est où le loup ?

Un début qui happe le lecteur : Les américains et les soviétiques se lancent dans une course à l'espace, alors que le décompte débute, des vaisseaux apparaissent dans le firmament terrestre. La futile tentative humaine de défier l'espace stoppe net devant la démonstration de notre petitesse face à la technologie alien.
Les extraterrestres sont bienveillants mais du genre taiseux et asocial : ils ne se montrent pas et quand à dire les raisons de leur présence, si ce n'est un lapidaire nous sommes là pour votre bien... Cependant, ils apportent avec eux une haute technologie qui va modifier radicalement le mode de vie terrestre : la baisse du temps de travail entrainent une hausse spectaculaire des loisirs festifs ou formatifs; la société politique se métamorphose, un gouvernement planétaire voit le jour, les conflits stoppent. le bonheur à l'état pur. mais tout cela est régi par les fameux suzerains à la main de fer dans un gant de velours. Une utopie dictatoriale ou une dictature bienveillante, à vous de voir. Certains sont dubitatifs sur la bienveillance alien mais l'"ignorance" des extraterrestres quand aux actes violents est redoutablement efficace. Voilà pour la première partie excellente.
Première incursion chez Mr L'Odyssée de l'espace et suite à la lecture de ces premières pages, je me demande comment j'ai pu passer à côté de cette pépite autant d'années.

Mais, mais...

Autant la première partie m'a emballé, la deuxième m'a assoupi et la dernière m'a laissé pour le moins perplexe. L'intrigue s'étale sur une centaine d'années, les protagonistes changent, le rythme s'en ressent et l'auteur choisit de changer radicalement le fil de son récit, le paranormal vient à la rescousse et on se demande où veut nous amener l'auteur.

Puis les choses se gâtent sérieusement. Arthur C. Clarke a passé une bonne partie du roman à nous tuer Dieu par la science pour nous le remplacer par une spiritualité scientifique et mystique. Ah quoi bon ? C'est vraiment dommage car les idées sont très intéressantes et il y a de très bonnes trouvailles : ah la fameuse apparence des aliens ! La construction du récit est efficace, chaque interrogation du lecteur trouve sa réponse dans le final. Cependant, le plan du récit est un peu trop visible, le lecteur remarque les différentes pièces du puzzle (sans pour autant voir le dessin/dessein final) et leur ajustement manque cruellement de sens.

Après quelques recherches, il s'avère que la première partie était une nouvelle dont l'auteur a quelque années plus tard tiré un roman en y ajoutant les deux autres parties...

Assez frustrant au final car sans cette mystique et avec une construction mieux faite dans les deux dernières parties, nous aurons eu affaire à un chef d'oeuvre. Néanmoins, après la dernière page, les idées restent et la réflexion se poursuit. Et que dire de cette fameuse apparence alien ? Certains éléments de l'histoire m'ont fait penser au film Alien Prometheus.

Le titre original Childhood's End, la fin de l'enfance, correspond mieux, bien que le titre français soit aussi évocateur.
Une série Childhood's End a été tiré du roman et Robert Charles Wilson en a fait une réécriture. Si vous ne connaissez pas ces romans, lisez la première partie de Clarcke, puis passé au roman de Wilson.
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