AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Denis_76


Nature writing. Ce livre célèbre la Nature, les Indiens, et les pionniers. Eux seuls en sont les acteurs, autour d'un pont à bâtir sur le fleuve Harricana qui va se jeter dans la baie d'Hudson.
La construction du pont doit faire passer le trans-canadien au dessus du fleuve.
Alban et Catherine Robillard, prévoient la construction d'une petite agglomération à cet endroit ; ils sont venus avec les enfants pour s'implanter devant ce fleuve afin d'ouvrir un magasin général. Mais ils doivent faire face aux rigueurs de la nature. Ils arrivent juste avant l'hiver, et il fait moins 60.
.
Les combats sont atroces : deux terribles vents contraires luttent l'un contre l'autre, tels des colosses ;
l'hiver est rude. Des caribous, les pattes ayant percé la glace d'un lac, se débattent, le ventre posé sur la surface gelée ;
le jeune Georges Robillard lutte contre la congestion qu'il a attrapée, pendant que son oncle, trappeur, coureur des bois, lutte contre les congères pour chercher un médecin à Cochrane, et qu'un vieil Algonquin propose ses services de guérisseur ;
au printemps, la fonte des glaces et des neiges fait se déverser, avec une force peu commune, des torrents déviés qui reprennent leurs pente naturelle, emportant tout au passage ;
la forêt, vaincue par les défricheurs, reprend petit à petit ses droits ;
l'été arrive et un incendie géant, avivé par un vent féroce, semble vouloir, telle une âme divine, détruire le village nouveau-né, pour que la Nature reprenne ses droits.
.
L'écriture est belle, poétique. le vent, la forêt, l'eau, le feu sont comparés à des boxeurs ou un tigre qui ruse avec sa proie, les hommes qui le combattent. Bernard Clavel met le lecteur dans la peau des pionniers. On suit Raoul, "le coureur des bois", à grandes enjambées, on s'inquiète comme Alban de la faisabilité du projet, on est ferme comme Catherine pour veiller sur sa progéniture, on rêve à "la trappe" et aux "campes" comme Steph qui idolâtre son oncle Raoul.... mais aussi, on pense aux Algonquins, qui étaient là avant, et qui sont prêts à distribuer leurs onguents pour les Blancs malades....
.
J'aime profondément la Nature, la forêt, les arbres, les lacs, les rivières, la neige, les rochers, la mer. J'ai fait deux jours inoubliables de canoë avec une tente, descendant une rivière calme et un lac, au dessus de Montréal. C'était l'été !
Pour moi, la Nature est plus belle que la ville. A quoi sert la civilisation du "vite-vite", du "Toujours plus" , de l'intolérance ?
Pour l'argent, les hommes ont massacré les Indiens d'Amérique du sud comme ceux du nord. Au nom de quel principe a t-on le droit de tuer nos hôtes ?
Il semble malgré tout que le Canada, qui a une Histoire compliquée comme tous les pays, ait eu plus d'humanité envers les peuple autochtones. "Les Algonquins poursuivent le gouvernement du Québec, contestant la loi sur les mines. "... Ce qu'il reste de Comanches peuvent t-ils en faire autant contre Donald Trump ?
.
Dommage que ces terres n'aient pas eu un Gandhi, avec des millions d'indigènes derrière eux, pour chasser les importuns.
Commenter  J’apprécie          473



Ont apprécié cette critique (41)voir plus




{* *}