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Critique de Wyoming


Les bistrots de Lyon, Bernard Clavel les connaît bien. C'est sa ville, sa terre, aux abords du Rhône qu'il a tant de fois célébré. Et ce n'est donc pas un hasard s'il choisit le café des Trois Maries pour faire débarquer son Homme du Labrador, grand conteur d'aventures qui va trouver un public rapidement acquis à ses récits.

Ces gens simples dont Clavel sait parler avec tant de réalisme, en utilisant la simplicité de leur vocabulaire, en se mettant vraiment à leur place -- n'est-il pas en fait l'un des leurs? -- vont frémir aux histoires qui arrivent avec cet homme du grand nord canadien. Faut-il croire tout ce qu'il raconte, quelle est la part de la vérité et de l'imaginaire?

Clavel entretient un suspense oppressant pour un final dont il a l'habitude, lui qui donne très rarement dans les " happy end", mais le lecteur finit par y croire avec tous ceux qui voient des changements possibles de leurs existences en suivant vers là-bas l'homme du Labrador.

L'écriture de Clavel est alerte, simple, directe, elle ne s'encombre pas de fioritures inutiles. Il peint la vie des gens tels qu'ils sont, les observent dans leurs rêves, imagine leurs désillusions, quelquefois donne l'impression de jouer avec eux comme s'ils étaient des poupées.

L'Homme du Labrador, ce sont les grands espaces amenés dans l'obscurité du bistrot lyonnais, des ruelles de la vieille ville où les traboules proposent aussi une forme d'aventure. C'est le rêve éveillé, dirigé par un écrivain en maîtrise totale de son sujet.
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