Il y a une esthétique propre à
Cocteau, qui transparaît autant dans ses dessins, son cinéma que dans ses poèmes, une esthétique faite de rêve, d'antiquité, de mythes, de héros imaginaires, un paysage qui plonge abondamment dans les sources classiques... Il y a aussi cet art de la métaphore, de l'image fulgurante, de l'enchaînement de celles-ci, de leur collision dans des paysages devenus surnaturels qui en ferait comme un précurseur des surréalistes.
Dans son paysage mental, il y volète une multitude d'anges. Surtout, il y a Heurterbise, sa conscience, son destin, son inspiration.
Un paysage de rêve, de fantasmes, de métaphores qui nous en disent tant sur l'homme
Cocteau, ses frayeurs, ses illuminations, sa peur de la mort et ses désirs latents.
Il y a peu d'humain qui ne soit magnifié dans ce recueil où se conjuguent classicisme et modernité.
Il y a enfin cette simplicité, cette évidence du langage "cocteauïen", cette même évidence poétique que l'on retrouve dans ses dessins.