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Critique de bilodoh


Malgré son titre, rien de religieux dans ce délicieux roman du lauréat du prix Nobel 2003. Il s'agit plutôt d'une étrange fable, un conte philosophique dans un pays imaginaire.

Dans la ville où l'homme et l'enfant arrivent, la mémoire des immigrants est effacée pour leur permettre de prendre un nouveau départ. On leur donne aussi une nouvelle identité, un travail et un logement. On suivra leur intégration et leur vie dans ce milieu d'accueil.

Un monde tiède. On y trouve bienveillance, plutôt que passion. le plaisir n'y est pas un objectif : les vêtements stricts, la nourriture fade, le sexe fonctionnel. Pas de passé, mais pas non plus de projets d'avenir, pas de regrets, ni de rêves.

Sans lourdeur, dans un ton quasi ludique, ce contexte permet toutes sortes de réflexions. Sur l'immigration par exemple, ce qu'on peut ressentir lorsqu'on dépend de la bureaucratie, qu'on doit maîtriser une nouvelle langue, s'adapter sans regarder en arrière et prendre une nouvelle identité.

Sur l'éducation des enfants, rigidité ou liberté, conformisme ou imagination.
Sur le rôle des parents, des géniteurs à l'amour maternel.

Sur le travail, qui libère, mais qui asservit. Sur la machine qui peut remplacer l'effort physique, mais éliminer le gagne-pain des travailleurs.

Et même sur la philosophie, sur l'essence des objets, la vie et la mort, ou sur l'infini mathématique.

Un coup de coeur et une titillation de l'esprit…
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