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Critique de Unhomosapiens


Je recherche dans mes livres lus, une critique à rédiger. Parfois, j'ai lu le livre il y a très longtemps et je fouille alors dans ma mémoire, ou bien je n'ai pas écrit la critique aussitôt après la lecture car j'ai besoin de réfléchir encore au livre. Et alors, je retrouve le livre d'Albert Cohen. Et tout d'un coup, j'ai comme une grosse boule dans la gorge. Je ne sais plus par où commencer. Et c'est comme ça qu'ensuite je tire des généralités sur l'espèce humaine, sur la "saloperie" qui nous entoure, dont nous sommes aussi (un peu) responsables et tout et tout. J'ai moi aussi comme tout le monde ma sensibilité et, comme tout le monde (je veux le croire), je me remets en question. J'ai lu plusieurs bouquins de Cioran il n'y a pas si longtemps. Et actuellement je relis « La  nausée ». Rien de bien réjouissant pour se réconforter l'âme. Il y a des moments comme ça dans la vie où on a besoin d'entretenir une certaine déprime pour se sentir exister. le souvenir du livre de Cohen ne m'est pas d'un grand réconfort. Mais, il se révèle absolument nécessaire pour réfléchir à notre humanité. Pour ne pas oublier ce que j'appelle la « saloperie » humaine. La part d'ombre de chacun, de tout le monde. Il y a quelques jours, j'avais commencé à lire « Les bienveillantes ». J'ai lu l'introduction. Je n'ai pas pu aller plus loin. Parfois, on se dit qu'il n'y a pas de hasard. le narrateur dit, en gros, qu'on est tous responsables individuellement de la marche d'une société. Même indirectement, le plus petit fonctionnaire au fond d'un petit bureau ou le cheminot responsable d'un aiguillage, a sa part de responsabilité sur les réalisations collectives. Et je relie alors ensemble les deux livres. Le commerçant qui insulte l'enfant de 10 ans, absolument innocent, et lui dit qu'il ne sert pas les Juifs, se doute t-il du mal qu'il fait ? On peut dire qu'il est pris dans un engrenage sociétal… etc. Mais le point de vue de l'écrivain qui nous relate ce moment qui a déterminé toute sa vie, qu'est-ce qu'on en fait, nous, lecteurs ? Qu'est-ce qu'on peut en faire ? Je vous le disais : la « saloperie » !
Ce livre est donc un petit bijou, bien écrit, bien tourné, avec tout le pathos qu'il faut pour aborder (une partie de) la réalité de l'Humain et se remettre en question sur nos actes, nos paroles…
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