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4,2

sur 322 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici un roman noir qui va sûrement plaire aux amateurs du genre puisqu'il va , partant d'un tragique évènement , remonter " aux sources du mal "grâce à la pugnacitéd'une enquêtrice de personnalité , Clélia .
Je peux bien vous le dire , l'équation de départ est simple : Rosine Delsaux , "femme bien" sous tous rapports , sous le coup d'une émotion , tue , en les noyant , ses deux petites filles .Voilà , comme ça , alors qu'elle n'avait jusqu'alors déversé sur les petites , que des torrents d'amour....
Aucune explication , aucune raison , incrédulité de tous , Rosine , de femme ordinaire , devient une criminelle ordinaire .Un drame .Comme tant d'autres .Coupable .Perpétuité au pire , trente ans au mieux .Un seul qualificatif , "Coupable "! Bon les amis , vous voici arrivés ...page 13 !
Dés lors surgit dans notre histoire , une tornade , un tsunami , un ouragan , que dis - je , un cyclone .Elle se prénomme Clélia et si vous prenez ses pas , vous allez " en voir " de toutes les couleurs .Pas conventionnelle , pratiquement ingérable ,mais éprise viscéralement de justice quitte à bousculer les codes au grand dam des " pontes " qui ne voient dans le geste de Rosine , rien de plus qu'un geste horrible et répréhensible , à punir avec la plus grande sévérité .D'autant que , dans l'entourage immédiat , tous les feux étaient " au vert ".
Justement , pour Clélia , ce geste cache quelque chose .Coupable , oui , mais responsable ? Hum ....Ceci étant , cette pauvre Clélia , jusqu'où la suivre ? Tiens , justement , le " casse-tête " chinois est sur la table .Vous savez , vous croyez avoir trouvé la sortie , ou plutôt la solution et Vlan !!!! tout se casse la figure .Pas simple quand tout le monde est ligué autour de vous....Il doit bien y avoir une explication pourtant ? Oui ? non?
Le portrait de Clélia , la vraie héroïne ( pas fait exprés mais ...marrant ) est , dans ce roman , assez désarçonnant .Du rire aux larmes . de la tête de lard à l'admiration . En permanence révoltée , obstinée , rongeant l'os jusqu'au bout . Croqueuse d'hommes ou amatrice de boissons ...alcoolisées .Bref , " attachiante " au point que si elle "rentre dans votre famille ", vous allez choisir de vous èloigner jusqu'en ....et peut être plus loin encore !".
Il y a Clélia et ...tout le reste , pas mal du tout non plus . La famille . Ah la famille .Nous allons bientôt nous réunir pour les fêtes , échapper pour quelques jours à la morosité ambiante ...Attention , aprés la lecture de ce roman , à ne pas trop observer les visages de papa , maman , tata , tonton ,papy , mammie , leurs sourires heureux et béats pourraient cacher des choses ...J'ai bien dit " pourraient ",hein , je n'ai pas dit " cachent ".Quoique .Bon , je ne voudrais pas gâcher les fêtes , le monde est assez triste comme cela .Mais quand même , comme dit la jolie miss météo à la télé , " ..Et prenez bien soin de vous ".
Allez , chers toutes et tous ...A bientôt ....j'espère .
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Cela fait un petit moment que j'avais repéré ce titre sans cependant sauter le pas pour le lire et puis j'ai pu l'emprunter lors d'une virée à la bibliothèque.

J'avais vu pas mal d'avis indiquant que ce livre n'a pas de chapitre, comme il est plutôt court moins de 300 pages j'ai pu le lire d'une traite.

Je dois avouer qu'au début j'ai eu un petit mot de mal avec cette lecture, certes l'auteur nous décrit dès le départ les crimes commis par Rosine mais dès lors que le personnage de Clelia apparait il est difficile de s'attacher à la personnalité de Clelia. Celle-ci est justement en charge d'évaluer la personnalité de Rosine.

Dès lors se retrouver avec deux personnages très particuliers est assez déstabilisant je crois même au final avoir plus détester Clelia que Rosine c'est dire.

J'ai aimé au final remonter dans la vie de Rosine et en apprendre plus sur elle, sa famille, son enfance etc...Car comme dans la plupart des cas c'est dans le passé que l'on retrouve des éléments qui ont pu déclencher certains actes commis plus tard comme ici.

Une lecture qui se lit d'une traite car l'on a envie de "comprendre" ce qui s'est passé dans la tête de Rosine à cet instant, c'est un récit fiction qui du coup n'a pas le côté pompeux ou trop journaliste de certains récits du genre.



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Rosine, une criminelle ordinaire de Sandrine Cohen ( J'ai lu N°13588 - 278 Pages )

J'ai acheté et lu ce roman suite à l'avis sur Babelio de " fquelard "
Il parlait d'une vraie claque !
Cette mère, épouse et amie parfaite, noie dans la baignoire ses deux filles de 4 ans et 6 ans.
Pourquoi ?
Une enquêtrice de personnalité auprès des tribunaux, Clélia "un peu hors des clous", va chercher dans le passé.
Vous le commencez et impossible de le lâcher.
Pour moi je ne peux chercher des excuses, c'est impossible pour cette mère.
A la rigueur si elle avait tué un violeur ou un assassin de ses filles... C'est mon opinion !
Mais dans le roman on ne cherche pas des excuses mais juste à comprendre...Pourquoi ?
Un roman qui décoiffe, haletant. Une romancière à suivre car Clélia va apparaître dans son prochain livre.
Ce livre a reçu le grand prix de littérature policière 2021.
Mireine
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On est plongés directement dans l'intrigue de ce roman puisque celui-ci s'ouvre sur une scène des plus monstrueuse.

Rosine Delsaux, va donner le bain à ses deux filles comme d'habitude, mais ce jour-là, elle va être retrouvée assise au milieu de la salle de bain avec ses 2 filles mortes dans ses bras, elle vient de les noyer ...

Elle avoue son acte dès l'arrivée de la police, elle se décrit comme étant un monstre.

Cette histoire pourrait être classée rapidement, un crime, des aveux, l'histoire est bouclée.

Mais Clélia, enquêtrice de personnalité auprès des tribunaux de Paris, ne l'entend pas de cette oreille.

Elle veut comprendre comment une jeune femme comme Rosine appréciée de tous, vu comme une mère si ordinaire a pu commettre ce geste irréparable ?

J'ai beaucoup aimé découvrir ce roman et l'évolution que celui-ci prend. On essaye de comprendre comment il est possible d'arriver à ce stade et commettre un tel crime ?

On s'interroge au fil des pages, Rosine est-elle véritablement la seule coupable de cette horreur ? L'autrice nous pousse à nous interroger sur la notion de culpabilité, de justice et de circonstances atténuantes.
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Le 6 juin 2018 aurait dû être un jour comme les autres. Comme tous les soirs, Rosine donne le bain à ses deux filles, Manon et Chloé, pendant le journal de 20 heures, avant de les coucher. Divorcée, elle vient de rencontrer Nicolas, de dix ans son cadet. Elle lui a proposé de vivre avec elle, lui ne sait pas trop, hésite, lui a juste dit : « J'ai besoin de réfléchir ». le regard de Rosine se fait noir quand elle pose les yeux sur ses filles. Elle plonge la tête de Manon sous l'eau, longtemps, trop longtemps. Puis c'est le tour de Chloé. Quand Nicolas, inquiet du silence, monte les voir, il trouve Rosine en train de bercer ses deux petits corps.
Enquêtrice de personnalité, Clélia vient rendre visite à Damien Préjean, un prisonnier de Fleury-Mérogis, mais Didier Coste ne veut pas la laisser entrer sans autorisation. Clélia se fout des règles, des normes, elle doit voir Damien, lui expliquer qu'elle a compris qu'il est une victime. Quand elle court dans les couloirs, elle sait qu'il est trop tard, Damien vient de se pendre en nouant ses draps.
Son patron Isaac la convoque. Pour une énième engueulade. Elle doit suivre les règles, car c'est comme cela qu'elle fera un bon travail. Isaac sait que Clélia a raison, mais son attitude joue contre elle. Il a trouvé un nouveau cas, typiquement pour elle, celui de Rosine. Clélia accepte, veut comprendre pourquoi une mère aimante en arrive à noyer ses deux filles dans leur bain.
Partant d'un fait divers glauque (rassurez-vous, il n'occupe que quatre pages), Sandrine Cohen nous présente un sacré personnage. Clélia, une de ces femmes littéraires qu'on n'oublie pas, ne s'encombre pas de règles, de lois, elle sait faire preuve d'empathie, provoquer, être à l'écoute, tout ça pour comprendre le Pourquoi d'un crime. Speedée et vivant toujours sur un fil tendu prêt à se rompre, elle excelle dans son métier par sa faculté à sentir, (se) poser les bonnes questions et secouer le monde figé et lent d'une bureaucratie noyée sous une paperasserie d'un autre temps.
Le monde en question, ce sont les membres de la famille de Rosine, son entourage, ses amis, mais aussi Rosine aussi. Sandrine Cohen aurait pu noyer son intrigue sous d'incessants dialogues à n'en plus finir, elle a préféré privilégier les phrases courtes, les réflexions, les actions, comme pour mieux entrer dans la psychologie de Clélia. L'auteure joue son jeu à fond, sur un sujet bien difficile ; elle appuie sur l'accélérateur dès le début et ne ralentit pas une seconde et surtout pas dans les virages, jusqu'à la toute fin, les réquisitoires des avocats.
Car on ne se pose pas la question sur la culpabilité de Rosine, on veut juste savoir qui est responsable de ce drame. Et pendant cette course infernale que sont les 250 pages, on ressent de véritables poussées d'adrénaline, et par voie de conséquence, une addiction à la lecture. Ce roman est FAN-TAS-TI-QUE, pas comme les autres et dense. Les scènes s'enchainent sans chapitre avec la célérité d'un roman d'action, alors que c'est un roman d'enquête psychologique. C'en est totalement bluffant.
Le seul petit défaut que j'y ai trouvé, qui est lié à mon goût de lecteur, ce sont des paragraphes un peu trop longs. A part cela, j'ai tout adoré, de l'intrigue à la rigueur apportée aux personnages, le rythme et le personnage de Clélia, et la conclusion ni trop noire ni trop blanche. D'ailleurs, je ne souhaite qu'une chose, celle de rencontrer à nouveau Clélia dans une future enquête, car elle en vaut le coup.

Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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Alors que rien ne l'annonçait, Rosine, une jeune maman, noie ses deux petites filles, l'une après l'autre, en les tenant six minutes chacune sous l'eau de la baignoire familiale, tout en chantant une comptine enfantine. Comment cette femme heureuse, aimante et entièrement dévouée à ses enfants a-t-elle pu en arriver à cette extrémité horrible, inimaginable ? L'issue judiciaire est entendue car l'accusée plaide coupable mais sans expliquer son geste. C'est là qu'intervient Clélia, enquêtrice de personnalité, dont la mission est d'éclairer les magistrats sur la trajectoire de vie de l'accusée, d'aider à comprendre les ressorts parfois cachés au plus profond de nous-même mais qui influent sur nos actes. Quand Clélia explore la vie de Rosine, elle découvre une femme lisse issue d'une famille exemplaire. Il lui faudra revenir sans cesse sur son sujet pour découvrir une vérité que tous ont, plus ou moins consciemment, enterrée.
Comédienne, scénariste et réalisatrice de fictions, Sandrine Cohen fait une entrée fracassante en littérature noire avec ce roman très sombre animé par une héroïne pour le moins originale qui s'impose immédiatement. Totalement incontrôlable, elle a, chevillée au corps, une haine viscérale des injustices, des procédures imbéciles et des esprits étroits. Sa quête de la vérité ne supporte aucune concession et elle peut allègrement transgresser les règles, au grand dam de l'institution. Un premier roman très prometteur !
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Dans ce polar singulier, on ne cherche pas le coupable puisque Rosine admet son geste dès le départ mais on cherche le pourquoi. A travers l'enquêtrice de personnalité Clelia, Sandrine Cohen nous propose un voyage de l'obscurité à la lumière, où comment l'éclairage de notre partie sombre peut révéler, non pas un monstre, mais la monstruosité qui parfois entoure notre existence. C'est une plongée vertigineuse dans l'âme humaine, les secrets de famille bien gardés, les non-dits qui tuent, l'héritage inconscient qui, parfois, mènent à la tragédie. A travers une écriture vive, visuelle, percutante comme le personnage de Clelia, l'auteure nous embarque dans une traversée agitée où l'on tire les bords pour ne pas chavirer. On ne ressort pas indemne de ce premier roman et on attend le prochain avec impatience.
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Ce que j'ai aimé dans ce court roman noir :
- le sujet, révoltant, atroce, inconcevable, et pourtant si "commun"
- le questionnement sur le pourquoi de ce crime odieux
- l'explication finale, qui n'excuse rien mais permet de comprendre, de manière "scirntifique", le processus qui a conduit à ce geste
- l'obstination, le révolte et la colère de l'enquêtrice de personnalité, qui est à mon avis unpersonnage aussi important que la meurtrière
- les autres personnages, qui nous montrent que la justice est très dépendante des gens qui en décident
Ce que je n'ai pas aimé :
- les nombreuses répétitions, aussi bien des faits que des émotions et sentiments
- le fait de ne pas connaître le passé de l'enquêtrice, qui est seulement effleuré
- le style, très répétitif avec l'emploisurabondant de majuscules pour accentuer le propos
- les parenthèses sur la vie sexuelle de l'enquêtrice, pas forcément utiles pour comprendre le personnage
Au final, une lecture qui m'a remué et questionné, que j'ai trouvée utile et même nécessaire.
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Un livre qui ne laisse pas indifférent.
Une histoire difficile qui nous fait nous interroger sur la raison d'un tel passage à l'acte.
Une écriture parfaitement dosée qui permet de ressentir l'horreur de l'indicible et qui permet d'aller au delà, de s'interroger pour comprendre, afin de rendre à la coupable sa capacité à raisonner et a pouvoir s'expliquer comment elle a pu en arriver là.
Pas de voyeurisme dans ce livre mais une réelle perspicacité a faire bouger les lignes pour autoriser la coupable comprendre.
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Au delà de l'intrigue, qui n'en n'est pas tout à fait une puisque dès le départ on sait que c'est une mère infanticide, l'autrice fait un travail remarquable de psychologie.
Son personnage va chercher là ou nul ne veut aller, là où la justice reste trop souvent absente, dans les non dits, les histoires cachées, les souvenirs fabriqués ...
A travers un personnage tempétueux, ingérable et excessif (dont on regrette de savoir si peu), un juge qui sait manier la balance de la justice pour qu'elle reste en équilibre et les ambitions d'avocat qu'il faut savoir utiliser et contenir c'est une enquête au coeur d'une famille en apparence parfaite et totalement dysfonctionnelle.
J'espère qu'il y aura une suite car j'aimerai beaucoup mieux connaître cette Clélia qui me laisse un goût d'inachevé à la fin de ma lecture !
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