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Critique de LeScribouillard


1985. "Tom-Tom" disparaît dans la nature pour ne plus être connu que par quelques bédéphiles obsessionnels comme moi. À la place, il y a "Tom-Tom et Nana", quand bien même ses premiers tomes conserveront le titre de la première série. Disparu le cochon, on garde les Lepoivre, les Dubouchon et leur mythique guinguette, pardon restaurant, "La Bonne Fourchette", et vole la gaguère pour 34 albums des plus emblématiques mascottes du magazine "J'aime Lire", aujourd'hui réduites à quelques gags minables dans les cahiers de vacances tout au fond du bureau de tabac.
Exhaustivité oblige, possédant la quasi-totalité de leurs désastres, je vais chroniquer leurs histoires une par une. Notez que leurs tomes possédaient également un format poche original de 100 pages, et que chacune d'entre elles comportait dix pages (sauf dans deux d'entre eux très particuliers, mais on en reparlera).
C'est donc parti pour le premier, et pour éviter d'être en panne de verve, on va y aller rapide :
"Trois centimètres de cauchemar"
Nana grandit de plus en plus. Tom-Tom commence à avoir peur qu'elle le dépasse en taille et cauchemarde dessus...
Après quelques enfantillages dans les premières pages (mais c'est toujours marrant de les voir s'assommer avec des casseroles), on passe aux choses sérieuses avec l'univers onirique de Tom-Tom. S'il est vrai que la soeur Cohen a fait par la suite mieux dans le domaine, il n'en est pas moins que ça reste un cartoon sympathique avec pour fond une critique de la société de consommation pas si stupide que ça.
"Un cadeau d'oncle Pédoncule"
Tom-Tom, Nana et Rémi Lepoivre reçoivent des plantes dont ils doivent s'occuper. Tous les trois sont obsédés par l'envie qu'elle pousse le plus vite et le plus haut possible. Mais c'est Nana qui semble s'y prendre le mieux...
Une histoire sympathique, mais pas de quoi faire tout un fromage. Son seul côté humoristique se trouve dans celui fantaisiste venant contraster avec le reste de la série. du reste, on est dans un registre assez moralisateur à la limite du très niais, où l'on pourrait voir un sous-texte écologique, mais même moi je n'y crois pas.
"Allons au cirque"
Cette fois, il s'agit de se faire emmener au cirque, par quelqu'un, n'importe qui. Et comme il n'y a que papa qui est disponible, il va falloir le convaincre...
L'idée est un peu marrante, mais prévisible et tirée par les cheveux. Pas assez exploitée, sans compter qu'on s'attendait à ce que l'histoire s'intéresse un peu plus au cirque en question. À oublier.
"Arthur, le dur..."
Et c'est l'entrée dans la série d'un personnage aussi emblématique que crétin : Arthur Bouzinoix, le sale gosse pourri gâté symbolisant les enfants Dubouchon passés du côté obscur. Et quand cette petite ordure s'invite à la "Bonne Fourchette", on est à deux doigts de se la prendre dans l'oeil...
C'est l'inconvénient d'un format aussi court : Arthur était bien parti pour transformer la maison en champ de ruines, et on commençait à s'y prendre à coeur joie. Malheureusement, c'est un côté un peu éclipsé par celui "cap ou pas cap" qui fait perdre du sel à l'histoire...
"La guerre des couvertures"
C'est la guerre des Dubouchon : les uns volent les couvertures des autres. Et j'en connais deux qui voudraient bien devenir les cerveaux de toute cette histoire...
De l'humour de tous les jours, "filmé" avec justesse et intelligence. On notera également une dernière case assez innovante du fait que l'image de la case se trouve dans une explosion venant renforcer l'intensité de l'ellipse et du bruitage, ainsi que le gimmick de la petite bulle indiquant "FIN" renouvelé de façon originale...
"Mauricette"
Quand je vous disais qu'on avait oublié le cochon : les gosses veulent un animal de compagnie. Un chat... ou une souris ?
Quelques péripéties faisant sourire, mais on reste sur du bas niveau : les petits caprices n'engendrent pas les grandes histoires.
"Le grand débordement"
Encore un rêve de Tom-Tom : le génie du lait se prépare à le venger d'une injustice terrible...
Un délire sur grand écran, qui ne plaira pas à tout le monde ; mais on se réjouit de voir Tom-Tom en magicien diabolique dépassé par sa créature...
"Maurice ou Mauricette ?"
Suite de "Mauricette", où le chat arrive bel et bien chez les Dubouchon, ce qui ne se fait pas sans le désaccord de Tom-Tom...
Encore une fois, on constate une difficulté à l'auteure de trouver un ton, entre un registre réaliste et un autre trop léger. Mais les catastrophes et les hyperboles vont loin, avec une chute pas mauvaise du tout...
"Le mercredi de M. Henri"
M. Henri, le client par excellence de "La Bonne Fourchette" avec Mme Poipoi, veut s'occuper des enfants. Car oui, c'est la galère, il faut les choyer : c'est mercredi...
Papy complètement foutraque, ce côté lui sera délaissé par la suite pour en faire une commère masculine. C'est bien dommage car on serait bien restés à le voir pérégriner trente pages de plus...

Bilan : Un premier volume mitigé, encore hésitant, mais dont certaines histoires, encore affranchies ou non du côté tranche de vie de leurs aventures, n'en restent pas moins de qualité. À découvrir à l'occasion.
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