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Critique de jemelire


« L'homme de bien exige tout de lui,
L'homme de peu attend tout des autres. »
Confucius

Une fois le livre refermé, je me suis dit que cette expression « homme de bien », dans le sens moral, convenait bien à Alain Cojean : non seulement il n'a jamais épargné sa peine, exigeant le meilleur de lui-même sans jamais s'économiser, mais il a aussi mis tout son coeur à bâtir une entreprise modèle. Jamais il n'exprime les choses en ce sens, je pense que l'idée ne lui en viendrait même pas, mais pour moi, c'est comme si une utopie avait vu le jour. Un nouveau concept : des produits de qualité, une ambiance chaleureuse et des collaborateurs heureux. Magnifique!

Une aventure guidée par les mots-clés respect, bienveillance et gentillesse :

« Mon objectif quotidien a été de veiller à ce que tous les salariés soient heureux de venir travailler, à ce qu'ils soient le plus épanouis possible dans leur job. C'était ma priorité de tous les jours, de chaque instant. Et elle est devenue celle de mes collaborateurs, de mes compagnons au quotidien. »

« Au fil du temps, il s'était créé une sorte d'égrégore. L'entreprise était devenue une vraie famille. Ce sentiment de bienveillance était partout, à chaque instant, dès que l'on allumait les lumières des restaurants ou du bureau le matin jusqu'au moment où on les éteignait en fin de journée. Et même après d'ailleurs… »

Le livre permet, pour qui n'y connaît rien, d'effleurer le monde de l'entreprise, de comprendre comment se font les choses : un concept, de l'investissement personnel, mais aussi des montages financiers et des investisseurs. Ce n'est pas le monde des bisounours, loin de là. Longtemps, Alain Cojean a voulu garder la main sur l'entreprise qu'il avait créée, pour lui conserver son âme, mais il a été contraint à un certain moment de la céder. Un crève-coeur total pour lui, mais finalement peut-être l'ouverture sur de nouvelles perspectives?

Car une autre facette de l'engagement d'Alain Cojean est son besoin de redistribuer : son but n'étant pas de « faire de l'argent », il s'est toujours attaché à aider les autres, par le biais d'une fondation mais aussi sur ses fonds propres.

Désormais libre, il peut envisager de mettre ses compétences, son énergie et sa grande générosité au service de nouveaux projets. C'est ce que lui annonce sa mère, en direct de l'au-delà : « Tu aideras ailleurs… »

Sa mère, « qui n'était que gentillesse et générosité », il en fait un portrait dont rêveraient toutes les mères, j'imagine. Leur relation très proche et constituée d'un amour inaltérable semble s'interrompre quand brusquement, sa mère « devient invisible ». Pour surmonter cette séparation, Alain Cojean rencontre des médium réputés grâce auxquels il peut entrer en contact avec ses parents, qu'il identifie par des détails connus de lui seul. C'est l'occasion pour la personne décédée d'exprimer son amour, mais aussi ses regrets ou même sa fierté devant les réalisations de son fils. Une réparation…
Ce pont qu'offre la médiumnité permet de faciliter le travail de deuil, de comprendre qu'il y a un « ailleurs », que l'amour ne meurt pas. C'est pourquoi le sous-titre du livre parle bien d'un éveil, éveil de conscience, ouverture de la conscience.

Le récit d'une vie est forcément foisonnant. Si j'ai été impressionnée par l'énergie mise dans la réalisation du projet, je garderai l'image d'une très belle personne, généreuse et visionnaire. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit une utopie ancrée dans la réalité et qui fonctionne…

Mon seul regret sera qu'il soit trop tard pour aller dans l'un de ses restaurants, bien sûr. Mais je suis heureuse d'avoir pu faire la connaissance d'Alain Cojean, grâce à Mama Editions ( merci pour les marque-pages et le gentil mot ) et à Babelio, pour cette nouvelle Masse Critique.





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