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Critique de Colchik


Cet ouvrage rassemble trente-trois textes courts de l'écrivaine et fut publié pendant la Première Guerre mondiale. Dans un avertissement, Colette éclaire son intention : « À l'heure où l'homme déchire l'homme, il semble qu'une pitié singulière l'incline vers les bêtes, pour leur rouvrir un paradis terrestre que la civilisation avait fermé. La bête innocente a le droit, – elle seule, – d'ignorer la guerre. » Avant de conclure qu' « au front des armées, les bêtes sauvages partagent le sort de l'homme », c'est-à-dire la destruction.
En lisant ces mots, il m'est revenu une image, celle des premiers bombardements sur l'Ukraine et ces familles qui fuyaient en emportant avec elles leur chat ou leur chien. Indéniablement les animaux vivent la guerre par et aux côtés des hommes.
Ici, Colette ouvre un album de souvenirs où se décline le destin singulier de ses bêtes, chiens, chats pour la plupart, mais aussi celui peu enviable des animaux de cirque, de laboratoire, de zoo. le plus frappant dans ces brèves histoires est que la force et l'inventivité du récit passent par le regard, l'observation et s'éloigne de l'anthropomorphisme des Dialogues de bêtes où Toby-chien et Kiki-la-Doucette s'adonnaient à la conversation.
Aujourd'hui, ce recueil peut sembler anecdotique dans l'oeuvre considérable de l'écrivaine, un peu mièvre, un peu joli. Mais il témoigne non seulement des multiples manières d'échanger entre les humains et les bêtes, mais aussi du bonheur tranquille que celles-ci nous apportent.
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