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Critique de Nathalire


Il y a des détails qui comptent... le titre, la 1ère phrase d'un roman ou la dernière. Alors, avec Jérôme Colin, je n'ai pas été déçue ! 
Choisir comme titre de son premier roman « Eviter les péages » - piqué à Bashung, bien sûr - c'était, selon moi, une excellente idée. 
Et, en plus, un début de roman qui m'a fait penser aux paroles d'une chanson de Phil Barney et une dernière phrase idéale... Bref, un premier roman qui m'a plu et m'a donné envie de suivre cet auteur. 

Le thème principal est la crise de la quarantaine et les questionnements qui en découlent, comme l'annonce la 4ème de couverture :
"À partir de quarante ans, la vie est toute tracée. C'est ce qu'il pensait avant de rencontrer Marie un après-midi dans un bar.
Il est chauffeur de taxi, père de trois enfants, marié depuis quinze ans, propriétaire d'une maison avec jardin en périphérie de Bruxelles et sa belle petite vie roulait tranquillement. Jusqu'à ce que Marie lui sourie et lui offre la possibilité d'un nouveau départ.
Ce n'est pas une décision qu'un homme prend facilement. Alors il continue de rouler au son de Bashung, Jeff Buckley et des confidences de ses clients.
Quitter sa femme pour une autre qu'il connaît à peine : il y songe. Rester avec une femme qu'il n'est plus sûr d'aimer : il y songe aussi. En attendant, il s'accroche à son volant et monte le son, espérant trouver dans les paroles de ses chansons préférées la bonne façon d'aimer."

Dans une espèce de "road movie" belge (taximan oblige), Jérôme Colin, qui semble s'être inspiré de son vécu pour nourrir son personnage principal, nous invite à suivre ce dernier dans une véritable remise en question de sa vie et de ses choix. 

Est-ce parce que l'auteur est né en 1974 comme moi ?
Est-ce parce que le protagoniste est un écorché de la vie, hypocondriaque à l'humour cynique et désopilant, en proie à une multitude de doutes ? 
Est-ce parce que la musique occupe une place importante dans la vie du narrateur et lui donne parfois, comme à moi, des réponses à ses questions ?
Est-ce parce que ce livre est nourri de détails et de réflexions qui sonnent justes, et que son personnage principal est particulièrement attachant ? 
En tout cas, je me suis vraiment identifiée à ce personnage ! 

En résumé,  j'ai passé un agréable moment lecture avec ce roman touchant, ni complètement noir, ni trop lumineux, juste sensible, comme son personnage principal d'ailleurs. 

J'ai apprécié l'écriture de Jérôme Colin, élégante et fluide, parfois rude, ironique, mais drôle aussi, et toujours sincère. J'ai retenu de jolies phrases pleines d'humanité et la "bande originale" transcendant chaque page du livre, à l'image de la musique présente à chaque instant de ma vie...
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