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Critique de YvesParis


Dans une (vaine ?) tentative de me rapprocher de mes fils, j'ai lu par-dessus leurs épaules "Hunger games" - avant d'aller le voir tous ensemble samedi prochain au cinéma.
La vérité m'oblige à dire que je me suis pris au jeu et le leur ai finalement dérobé pour le terminer tard dans la nuit.
J'y ai retrouvé certaines des recettes qui avaient fait le succès des Harry Potter :
- le rythme haletant d'un "page-turner",
- une vraie qualité d'écriture (mes garçons ont-ils un vocabulaire aussi développé ou comprennent-ils un mot sur deux ?),
- l'androgynie du héros qui permet sans doute d'attirer tout à la fois un lectorat de jeunes garçons et de jeunes filles : autant je trouvais Harry Potter féminin, autant Katniss Evergreen est, par bien des aspects, "masculine".
- un pitch très violent et potentiellement anxiogène (la menace mortelle de Voldemort dans un cas, le combat à mort que les 24 tributs sont condamnés à se livrer dans l'autre)qui réussit pourtant à sanctifier les valeurs de solidarité et d'amitié,
- un complexe familial (Harry Potter est orphelin et cherche à comprendre les circonstances de la mort de ses parents, Katniss Evergreen a perdu son père et assume auprès de sa soeur cadette les fonctions maternelles que sa mère n'est plus capable d'exercer),
- un roman d'apprentissage propice à l'identification des adolescent(e)s.
Peut-être parce que j'ai oublié mes lectures d'enfance et les héros qui me fascinaient, je suis frappé ici par la "perfection" des personnages. Dans la littérature pour adultes - ici non entendu comme strictement interdite aux moins de 18 ans - les héros sont ambivalents, faillis et faillibles : en témoignent les héros des romans policiers les plus populaires (Adamsberg chez Vargas, Harry Bosch chez Connelly, Wallander chez Mankell ...). Ces héros nous plaisent car ce ne sont pas des surhommes. Leurs plaies et leurs bosses les crédibilisent et nous en rapprochent. Rien de tel dans la littérature enfantine où Harry Potter/Katniss Evergreen font figure de gendre/bru idéal.
Pourquoi ?
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