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Critique de Myiuki
Qu'il est difficile de quitter ainsi les jeux de la faim et leurs protagonistes ! J'ai beaucoup aimé suivre les aventures de Katniss, Peeta, Gale et tous les autres au cours de ces trois tomes. C'est une saga unique, inoubliable et très réussie que nous a offert Suzanne Collins et j'avoue que c'est avec tristesse que j'ai refermé ce dernier tome ...
Lire "Hunger Games", c'est comprendre ce que veut dire le mot survie et découvrir de l'intérieur ce qu'est réellement la loi du plus fort. L'auteur nous plonge dans l'horreur à un point tel que l'on crispe les doigts sur les rebords du livre de dégoût, de panique, d'impuissance ... on sent la peur et l'omniprésence constante, comme une chape de plomb au-dessus de notre tête, de la mort. C'est une ambiance sombre, lourde, prenante qui nous entraîne hors de notre monde protégé. C'est sanglant, cruel, inhumain et pourtant ... tout ça semble possible, ce qui rend les choses encore plus dures à supporter pour le lecteur. On tremble, on pleure, on crie. Aucun de ces trois romans ne peut vous laisser indifférent car il montre à la fois ce que l'homme a de pire et ce qu'il a de meilleur en lui. Ça vous prend aux tripes et ne vous lâche plus avant que vous ayez lu la dernière page. Toute cette adrénaline que l'on ressent en suivant ces jeux devient presque comme une drogue, on en redemande mais une fois arrivé à la toute dernière ligne du récit, on sent la tension s'évanouir, les épaules se relâchent et le souffle que l'on avait retenu tout ce temps s'échappe à nouveau ... L'auteur a sut nous tenir en haleine jusqu'au bout et n'a pas relâché son emprise sur le lecteur avant la fin. Magique ! J'aime me sentir ainsi happée par une histoire, totalement emportée dans un autre univers, comme si j'avais plongé au fond des océans et que j'avais attendu le dernier mot de la dernière page pour remonter à la surface et respirer. C'est une sensation incroyable qu'il est rare de ressentir. Ces livres en sont d'autant plus précieux.
Prise au piège dès le début du roman, je me demandais comment l'auteur allait encore pouvoir attiser ma curiosité et mon intérêt après deux excellents premiers tomes. Eh bien, croyez-moi, elle a encore une fois réussi à m'attacher à son récit et à toujours me donner envie de savoir ce qui se passe après. Même si, comme dans les tomes précédents, l'histoire démarre lentement et prend son temps pour se mettre en place, une fois dans le feu de l'action, on ne voit plus le temps passé. Actions, rebondissements, retournements de situations sont au rendez-vous et ne laissent aucun répit au lecteur ! Que du bonheur en somme ! J'ai trouvé cependant une certaine lourdeur à ce schéma répétitif, le calme du début, puis le retournement de situation qui nous conduit comme toujours aux jeux ... je ne sais pas, on a quand même l'impression de toujours lire la même chose, même si ça n'est pas vraiment le cas. Disons que ça a un peu entâché ma lecture tout de même. J'ai remarqué d'ailleurs un autre détail qui m'a gênée, je n'y avais pas fait attention précédemment mais, à chaque fois qu'il y a un mort, on en parle plus que deux secondes, alors qu'il prenait peut-être des pages entières avant et on passe tout de suite à autre chose ... ça m'a un peu déstabilisée. On a l'impression que l'auteur veut vite passer là-dessus comme sur un détail et ne pas s'attarder, ça m'a dérangée, surtout pour la dernière victime (la scène avec les parachutes), je me serais attendue à nettement plus ! Mais bon, passons, je comprends qu'on ait pas envie de s'appesantir sur la mort ...même si l'auteur en fait le fond de commerce de son bouquin.
Ce qui m'a le plus surprise dans ce dernier tome, c'est le personnage de Katniss. Elle n'a plus vraiment l'air d'être celle qu'on a rencontré dans le premier tome. On a l'impression d'avoir à faire à une jeune fille fragile, marquée, qui n'est plus que l'ombre d'elle-même. Ça m'a fait un choc au début. Après, on retrouve sa détermination, sa volonté, son côte rebelle. Mais malgré tout, j'ai été attristée de la voir comme ça ... Par contre, elle a réussi par certains moments à m'attendrir, à d'autres, elle m'a prodigieusement agacée. Elle demeure un personnage ambigu, difficile à cerner ... c'est d'ailleurs ce qui en fait aussi toute sa richesse, malgré le fait qu'elle soit la narratrice, finalement, elle reste plutôt secrète ... pas facile de s'attacher facilement à elle. Mais on y arrive finalement. N'empêche que j'aurais préféré un découpage peut-être comme celui qui sert à Simone Elkeles dans ses romans, à savoir un chapitre où c'est Katniss qui parle et un où c'est Peeta. Car c'est une vision unilatérale que nous dispense ici l'auteur avec tous les défauts que cela comporte : manque d'informations, un point de vue unique donc pas de contradictions ... il nous manque de fait beaucoup d'éléments sur le pourquoi du monde dans lequel vit Katniss par exemple. Elle est tenue à l'écart dans de nombreuses situations. Tous ces secrets, ces informations dissimulées, je ne sais pas, d'un côté ça affole le côté Sherlock qui est en moi et qui a envie d'en savoir plus, de l'autre, ça m'exaspère car j'ai l'impression de manquer des choses qui pourraient me paraître intéressantes. Malgré la richesse du récit et de ses développements, j'ai eu l'impression de rester sur ma faim. le roman est auto-centré sur Katnisss et nous offre peu d'aperçus de "l'extérieur" alors que c'est là que les choses se passent ... Un sujet à méditer !
Mais il y en a d'autres. J'ai été frappée par la noirceur du texte notamment. Je ne m'attendais pas à ça ... enfin, pas à ce point-là ! Il était évident avec la fin du tome 2 que le tome 3 ne risquait pas d'être rose bonbon mais là, quelle claque ! C'est un roman sombre, déprimant, on est pris au piège au milieu d'une guerre qui semble sans fin et qui juche les pavés de cadavres, de pertes inutiles et de peines immenses. Un sentiment de révolte m'a animée tout au long du récit : contre le système établi, contre les politiques, aussi bien Snow que Coin, mais aussi contre les rebelles, durs et implacables, contres ces hommes et ces femmes qui ont trop facilement laissé de côté leur part d'humanité. C'est sanglant, sans pitié, et chaque fois qu'un peu de bonheur pointe le bout de son nez, il est anéanti, englouti sous les poussières d'un idéal travesti. Mais ce côté sombre c'est justement ce qui apâte le lecteur, ce qui rend ce livre touchant, plus c'est dur, plus on s'accroche à ces personnages qu'on aimerait voir en vie et heureux à la page suivante, plus la chute est rude. Car ils ne peuvent pas tous survivre, c'est écrit. Il n'y a qu'un seul vainqueur à la fin des Hunger Games ... ou deux. J'ai fini ce roman des larmes plein les yeux ...
Je ne rentrerai pas plus dans le détail, c'est inutile. Sachez que la fin, à la fois attendue et inattendue, est à la hauteur de ce que j'en espérais. L'auteur a réussi à me faire changer d'avis sur Gale, Peeta et Katniss. Ce final, plus intime, ne vous décevra pas mais vous laissera en bouche le goût amer des au-revoir. C'est une saga incontournable, qu'il faut avoir lu, alors, si ce n'est pas encore fait, n'hésitez plus !
Lien : http://coeurdelibraire.over-..
Lire "Hunger Games", c'est comprendre ce que veut dire le mot survie et découvrir de l'intérieur ce qu'est réellement la loi du plus fort. L'auteur nous plonge dans l'horreur à un point tel que l'on crispe les doigts sur les rebords du livre de dégoût, de panique, d'impuissance ... on sent la peur et l'omniprésence constante, comme une chape de plomb au-dessus de notre tête, de la mort. C'est une ambiance sombre, lourde, prenante qui nous entraîne hors de notre monde protégé. C'est sanglant, cruel, inhumain et pourtant ... tout ça semble possible, ce qui rend les choses encore plus dures à supporter pour le lecteur. On tremble, on pleure, on crie. Aucun de ces trois romans ne peut vous laisser indifférent car il montre à la fois ce que l'homme a de pire et ce qu'il a de meilleur en lui. Ça vous prend aux tripes et ne vous lâche plus avant que vous ayez lu la dernière page. Toute cette adrénaline que l'on ressent en suivant ces jeux devient presque comme une drogue, on en redemande mais une fois arrivé à la toute dernière ligne du récit, on sent la tension s'évanouir, les épaules se relâchent et le souffle que l'on avait retenu tout ce temps s'échappe à nouveau ... L'auteur a sut nous tenir en haleine jusqu'au bout et n'a pas relâché son emprise sur le lecteur avant la fin. Magique ! J'aime me sentir ainsi happée par une histoire, totalement emportée dans un autre univers, comme si j'avais plongé au fond des océans et que j'avais attendu le dernier mot de la dernière page pour remonter à la surface et respirer. C'est une sensation incroyable qu'il est rare de ressentir. Ces livres en sont d'autant plus précieux.
Prise au piège dès le début du roman, je me demandais comment l'auteur allait encore pouvoir attiser ma curiosité et mon intérêt après deux excellents premiers tomes. Eh bien, croyez-moi, elle a encore une fois réussi à m'attacher à son récit et à toujours me donner envie de savoir ce qui se passe après. Même si, comme dans les tomes précédents, l'histoire démarre lentement et prend son temps pour se mettre en place, une fois dans le feu de l'action, on ne voit plus le temps passé. Actions, rebondissements, retournements de situations sont au rendez-vous et ne laissent aucun répit au lecteur ! Que du bonheur en somme ! J'ai trouvé cependant une certaine lourdeur à ce schéma répétitif, le calme du début, puis le retournement de situation qui nous conduit comme toujours aux jeux ... je ne sais pas, on a quand même l'impression de toujours lire la même chose, même si ça n'est pas vraiment le cas. Disons que ça a un peu entâché ma lecture tout de même. J'ai remarqué d'ailleurs un autre détail qui m'a gênée, je n'y avais pas fait attention précédemment mais, à chaque fois qu'il y a un mort, on en parle plus que deux secondes, alors qu'il prenait peut-être des pages entières avant et on passe tout de suite à autre chose ... ça m'a un peu déstabilisée. On a l'impression que l'auteur veut vite passer là-dessus comme sur un détail et ne pas s'attarder, ça m'a dérangée, surtout pour la dernière victime (la scène avec les parachutes), je me serais attendue à nettement plus ! Mais bon, passons, je comprends qu'on ait pas envie de s'appesantir sur la mort ...même si l'auteur en fait le fond de commerce de son bouquin.
Ce qui m'a le plus surprise dans ce dernier tome, c'est le personnage de Katniss. Elle n'a plus vraiment l'air d'être celle qu'on a rencontré dans le premier tome. On a l'impression d'avoir à faire à une jeune fille fragile, marquée, qui n'est plus que l'ombre d'elle-même. Ça m'a fait un choc au début. Après, on retrouve sa détermination, sa volonté, son côte rebelle. Mais malgré tout, j'ai été attristée de la voir comme ça ... Par contre, elle a réussi par certains moments à m'attendrir, à d'autres, elle m'a prodigieusement agacée. Elle demeure un personnage ambigu, difficile à cerner ... c'est d'ailleurs ce qui en fait aussi toute sa richesse, malgré le fait qu'elle soit la narratrice, finalement, elle reste plutôt secrète ... pas facile de s'attacher facilement à elle. Mais on y arrive finalement. N'empêche que j'aurais préféré un découpage peut-être comme celui qui sert à Simone Elkeles dans ses romans, à savoir un chapitre où c'est Katniss qui parle et un où c'est Peeta. Car c'est une vision unilatérale que nous dispense ici l'auteur avec tous les défauts que cela comporte : manque d'informations, un point de vue unique donc pas de contradictions ... il nous manque de fait beaucoup d'éléments sur le pourquoi du monde dans lequel vit Katniss par exemple. Elle est tenue à l'écart dans de nombreuses situations. Tous ces secrets, ces informations dissimulées, je ne sais pas, d'un côté ça affole le côté Sherlock qui est en moi et qui a envie d'en savoir plus, de l'autre, ça m'exaspère car j'ai l'impression de manquer des choses qui pourraient me paraître intéressantes. Malgré la richesse du récit et de ses développements, j'ai eu l'impression de rester sur ma faim. le roman est auto-centré sur Katnisss et nous offre peu d'aperçus de "l'extérieur" alors que c'est là que les choses se passent ... Un sujet à méditer !
Mais il y en a d'autres. J'ai été frappée par la noirceur du texte notamment. Je ne m'attendais pas à ça ... enfin, pas à ce point-là ! Il était évident avec la fin du tome 2 que le tome 3 ne risquait pas d'être rose bonbon mais là, quelle claque ! C'est un roman sombre, déprimant, on est pris au piège au milieu d'une guerre qui semble sans fin et qui juche les pavés de cadavres, de pertes inutiles et de peines immenses. Un sentiment de révolte m'a animée tout au long du récit : contre le système établi, contre les politiques, aussi bien Snow que Coin, mais aussi contre les rebelles, durs et implacables, contres ces hommes et ces femmes qui ont trop facilement laissé de côté leur part d'humanité. C'est sanglant, sans pitié, et chaque fois qu'un peu de bonheur pointe le bout de son nez, il est anéanti, englouti sous les poussières d'un idéal travesti. Mais ce côté sombre c'est justement ce qui apâte le lecteur, ce qui rend ce livre touchant, plus c'est dur, plus on s'accroche à ces personnages qu'on aimerait voir en vie et heureux à la page suivante, plus la chute est rude. Car ils ne peuvent pas tous survivre, c'est écrit. Il n'y a qu'un seul vainqueur à la fin des Hunger Games ... ou deux. J'ai fini ce roman des larmes plein les yeux ...
Je ne rentrerai pas plus dans le détail, c'est inutile. Sachez que la fin, à la fois attendue et inattendue, est à la hauteur de ce que j'en espérais. L'auteur a réussi à me faire changer d'avis sur Gale, Peeta et Katniss. Ce final, plus intime, ne vous décevra pas mais vous laissera en bouche le goût amer des au-revoir. C'est une saga incontournable, qu'il faut avoir lu, alors, si ce n'est pas encore fait, n'hésitez plus !
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