Une sinistre bande de détrousseurs Apaches menée par Rayo, un Mexicain venimeux s'en prend à deux voyageurs, une chanteuse de bordel et son pianiste. Deadwood Dick est sur les lieux mais la tuerie est déjà bien avancée. Plus tard, il viendra secourir un Noir, coincé sous son cheval mort, en plein cagnard à qui il promet un enterrement digne dans un cimetière et non comme un coyote en plein désert sous un tas de pierres. Seulement, Deadwood Dick doit encore affronter les quatre Blancs écumant à la poursuite du Noir subclaquant.
D'un pinceau épais, souple et expressif,
Pasquale Frisenda s'attelle au 3e numéro de Deadwood Dick. Après Mastantuono, stylé et aérien, il apporte la matière visqueuse, suante et souffrante dans une maestria de contrastes, d'ombres étirées, de cadrages serrés. Maître du clair-obscur, Frisenda délivre un graphisme violent qui sied à la série non démunie d'humour noir. Deadwood Dick parcourt bien les étendues arides du Texas mais il côtoie davantage l'enfer qu'il n'aborde les oasis. La moindre bourgade est posée sur un cloaque où l'hébétude, au mieux, parachève la débauche brutale et avinée. Seul Deadwood Dick semble agir avec humanité et désintéressement quand la violence explosive à laquelle il est sans cesse confronté lui laisse un répit. L'aventure trouve sa conclusion dans le 4e n°.