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Critique de kade_read


Ce roman m'a laissé dubitative. La couverture est belle et invite à la lecture … La quatrième de couverture et son résumé intriguent suffisamment pour qu'on passe le cap et qu'on ouvre le livre. Et pourtant, quelque chose ne colle véritablement pas. On se retrouve dans une romance avec un fond de thriller (qui n'en est pas vraiment un, puisqu'on ne se sent jamais paniqué pour le personnage malgré les circonstances). le problème, c'est que la danse est mal menée. On a un cocktail détonnant : un zeste d'incohérence, un soupçon de lenteur, une pointe de « bien-pensé » … Voilà une recette dans laquelle on se noie, littéralement. J'aime parfois lire des romans légers … Mais léger ne signifie pas sans contenu.
L'auteur choisit de mêler la mafia à son intrigue. Ça n'a rien d'innovant, mais bon pourquoi pas ? Ce qui m'a dérangé c'est qu'on a eu le sentiment, à la lecture, d'être dans le pays des bisounours. Généralement les mafiosos sont des gens sans pitié, extrêmement durs et qui ne transmettent qu'un sentiment : la peur. Parce qu'on le sait, traiter avec ce type d'organisation peut rapidement mener à la mort. Ici, Estebán est presque agréable et compréhensif. Cette histoire aurait du mal tourner. Même si ce n'était que des blessures superficielles, il aurait du y avoir un peu de violence pour légitimer le thème et donner de la consistance à l'intrigue. Malheureusement, là, le tout semble absolument incohérent.
L'auteur a décidé de jouer sur le leitmotiv suivant : l'amour l'emporte toujours … C'est bien beau, mais si l'amour était réellement plus fort que tout, il serait également plus fort que la honte de Joy. S'il était plus fort que tout, Guillaume ne se verrait pas gêné par la beauté d'Emma, la meilleure amie de son épouse. S'il était plus fort que tout, Joy ne se dirait pas qu'un jour elle aimera quelqu'un d'autre. En réalité, si l'amour était plus fort que tout, ce roman n'existerait pas parce qu'aucune de ces situations n'existeraient.
Les personnages sont, à mes yeux, insignifiants. Je ne suis parvenue à m'attacher à aucun d'eux. Leur histoire personnelle est plus que survolée … Comment peut-on aimer ce qu'on ignore ? Paulo, bien qu'adolescent, obéit à des inconnus comme s'il était un enfant de six ans. Au départ, j'ai même cru qu'il avait une maladie infantile qui dégénérait son évolution psychique. C'est absolument incohérent ! Quant à Emma, elle semble bipolaire. Un jour, elle est de bonne humeur et avenante. le lendemain, elle essaie de séduire l'époux de sa meilleure amie. Et le surlendemain, elle devient absolument imbuvable. le personnage de Louis, pour moi reste le summum de … l'incohérence. Oui, encore ! Il serait attiré par Joy, et refuserait à elle sous prétexte que son histoire avec Guillaume serait unique ? Mais, dans quel monde vit l'auteur ? 
Il en résulte un vrai manque de profondeur sur l'ensemble de l'oeuvre. J'estime qu'il y a un problème lorsque les antennes des débuts de paragraphes sont plus recherchées que l'intrigue elle-même. C'est de la poudre aux yeux. Et personnellement, cette poudre a fini par me fatiguer la vue. Au point, que pour si peu de pages, j'ai du me forcer sur deux longs jours de lecture. C'est dommage, car dans ces antennes, l'auteur démontre qu'il est capable de donner du sens à ses écrits. Des émotions, et donc de la consistance. Mais malheureusement, ce côté talentueux n'apparaît pas dans les passages les plus importants, soit l'intrigue elle-même. 
Le supplice est (enfin) fini et ma conclusion est la suivante : petit conte édulcoré pour jeunes filles à la recherche d'une histoire d'amour tourmentée (mais pas trop non plus, parce que regarder la réalité en face, ça fait trop mal).
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