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Critique de Salome20s


J'ai eu le plaisir de lire le tout dernier roman de Bruno Combes, auteur que je viens de découvrir avec "Je ne cours plus qu'après mes rêves". J'ai donc eu l'opportunité de continuer à savourer cette plume sensible, émouvante mais simple. En effet, avec beaucoup de naturel, l'auteur aborde dans son dernier livre des sujets pesants, insupportables…

Nous rencontrons donc Lisa, une jeune femme accablée par la plus grande peine qu'une mère peut ressentir : la perte brutale de son enfant, tué dans un accident. le ton est donné, nous pénétrons dans le quotidien sinistre d'une famille percutée par le drame ultime. Les premières pages sont dures, c'est presque douloureux de les lire. Néanmoins, l'auteur fait preuve d'une telle justesse d'écriture que nous ne tombons pas dans un pathos irréaliste, sans pour autant tomber dans une sublimation de la tristesse. Les mots sont posés là il faut, laissant libre court à notre faculté d'identification.

Effectivement, je retrouve dans ce dernier roman une construction de personnages très réalistes, ce qui nous donne une impression de proximité entre le lecteur et l'histoire. On s'attache rapidement aux protagonistes, à leurs états d'âme, à leurs mystères. Justement, j'ai trouvé que l'auteur avait parfaitement manié l'art de la réserve, nous présentant des personnages complets mais non exposés dans leur intégralité. Résultat, on a sans cesse envie d'apprendre à les connaître au fil des pages.

J'avais quelques craintes concernant l'histoire parallèle, se déroulant dans le contexte de la Seconde Guerre Mondiale. J'ai de plus en plus de mal avec les romans de fiction contemporains qui abordent ce thème, qui sert selon moi un peu trop de simple décor. Or, dans le roman de Bruno Combes, le fait que l'attention soit portée sur le personnage d'Alice, jeune femme séparée de son mari envoyé à la guerre, l'équilibre est parfait. Nous suivons d'avantage le destin d'une femme confrontée aux horreurs de son époque, mais aussi aux épreuves qui composent la vie de chacun.

Le lien que Lisa établit avec Alice est peut-être un peu trop fragile, je regrette que leur relation soit incarnée par un unique carnet et quelques lettres. Bien-sûr, l'état de Lisa la pousse à se lancer dans cette recherche, mais il manque quelques indices de proximité entre les deux femmes.

Autre chose, je n'ai pas du tout mais alors pas du tout apprécié le personnage de Sarah. Insondable du début jusqu'à la fin, je m'attendais à un dénouement surprenant à son sujet, mais finalement son rôle est purement et uniquement agaçant. Personnellement, je trouve que Sarah est le seul élément non abouti du roman, j'aurais aimé que l'histoire du personnage soit d'avantage exploitée ! Son comportement étrange et parfois extrêmement déplacé m'a laissé perplexe…

En bref, c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai découvert Bruno Combes, surtout avec son dernier roman ! Bizarrement, et sans connaître l'intégralité de la bibliographie de l'auteur, j'ai trouvé l'écriture plus travaillée, plus complexe. Il existe une grande différence de narration entre Je ne cours plus qu'après mes rêves et La Part des Anges. Je ressens en effet quelque chose de plus personnel, de plus intime…
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