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Critique de clauclau28


Maryse Condé, née en Guadeloupe, à Pointe-à-Pitre, part à seize ans étudier en métropole au lycée Fénelon puis à la Sorbonne. Mariée deux fois, son premier mari est un acteur guinéen, et le deuxième un américain, Richard Philcox qui sera le traducteur de la plupart de ses romans vers l'anglais. Elle doit son premier prix littéraire à "Moi, Tituba sorcière...Noire de Salem". "L'évangile du nouveau monde" est le roman le plus récent et la troisième lecture de cette autrice. Voici le début de ce roman : Maya met au monde son enfant et l'abandonne. Elle ne croyait pas qu'elle aurait eu aussi mal. Corazon, son amant lui avait promis de garder son enfant et de l'aimer. Cependant, Corazon et Maya ne venaient pas de la même classe sociale. Corazon enseignait l'histoire des religions à l'université d'Asuncion, d'où son origine. Toutes les nuits Maya faisait un rêve dans lequel "un ange lui annonçait qu'elle accoucherait d'un fils qui aurait pour mission de changer la face du monde". Elle vivait avec la famille Ballandra. Maya avait laissé son bébé dans l'étable à côté d'un âne. Madame Ballandra Eulalie trouva le bébé sur de la paille. Cette circonstance ajoutée à la date du calendrier, le soir d'un dimanche de Paques, il n'en fallait pas plus pour se dire que c'était un miracle : "un cadeau du ciel", un petit garçon qu'elle nommerait Pascal. Jean-Pierre et Eulalie étaient des plus croyants et ils s'aimaient malgré une couleur de peau différente : Jean-Pierre était descendant d'Africain alors que Eulalie descendait des Vikings. Pascal était un beau bébé venant d'on ne sait quelle origine : blanc, noir, jaune, il semblait d'origine "mélangée".
Quelle destinée connaitrait Pascal ? Celui-ci devint obséder par ses origines et finit par les trouver.

Ce roman comporte une belle fin qui replace les différents personnages principaux. Il y a aussi un épilogue qui ouvre cette fin sur un couple d'abord inconnu puis qui le relance en le remplaçant.

La richesse et la densité du style de Maryse Condé la placent tout en haut de mes autrices françaises préférées. En effet, le vocabulaire employé par l'autrice est à la fois brillant et particulier : brillant parce que littéraire et particulier parce que adapté à son origine caribéenne, à la fois lointaine, exotique et dépaysante, et pourtant c'est un style qui semble concis, serré et dense. C'est une écriture qui nous apprend beaucoup, notamment sur le mélange des origines, un vocabulaire spécifique.
Cependant, il y a une multitude de personnages, ce qui reste la difficulté de cette lecture. Et, c'est là le seul bémol à ce roman sinon parfait. En effet, il m'a fallu plusieurs lectures de certains passages pour que je retienne les tenants et les aboutissants de leur apport dans l'histoire contée. Pourtant, cela reste un nouvel apport au texte qui amplifie encore le résultat final de l'écriture à la fois simple et complexe.
J'ai donc beaucoup aimé ce roman qui me reste bien en tête et que je n'oublierai pas de sitôt ! Ce n'est là que quelques aperçus de ce texte, car beaucoup d'autres points pourraient donner lieu à d'autres questionnements à la fois sur le fond et sur la forme.
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