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Critique de Yaena


Je mets fin tout de suite au suspense, je n'ai pas aimé. Ah oui en fait il n'y avait pas de suspense au vu du nombre d'étoiles. Ok ça va c'est pas la peine de faire les malins.

Ce livre c'est l'histoire de Garrard (déjà à ce stade il y a assez d'arguments pour renier ses parents) un jeune homme élevé dans la foi et l'amour inconditionnel de Dieu et qui suit à la lettre tous les préceptes des méthodistes. Donc quand il s'aperçoit de son homosexualité il ne remet pas son éducation en question (oui bon je sais c'est la base même de l'endoctrinement) mais plutôt lui même. Ça tombe bien ses charmants parents bien comme il faut ont la solution : encore plus d'endoctrinement. Alléluia ! Dieu, ou plutôt ses adeptes extrémistes, ont créé l'association LIA grâce à laquelle tous les dégénérés homosexuels rentreront dans le droit chemin. On est sauvés.

La méthode des méthodistes (oui bon j'ai pas pu résister c'est nul) est simple : on demande aux déviants de mettre leur âme à nu. Soyons clair c'est malsain, pervers et pour le coup ces pauvres gosses complètement sains d'esprits à la base risquent fort de se retrouver avec un abonnement à perpétuité chez un psy qui, je l'espère pour eux, ne sera pas méthodiste. Bref il s'agit de tuer l'homo et de faire renaître le bon croyant hétéro. Euh… je crois qu'il n'a jamais existé cet hétéro mais bon…

Alors c'est choquant, honteux et ça aurait dû me mettre en colère. Mais voilà la plume est fade, le récit de la thérapie ennuyeuse à mourir et celle de sa vie avant et après la thérapie encore plus. S'ajoute à ça une temporalité complètement nébuleuse (on est où là, avant, après la thérapie…?) C'est long, plein de bondieuseries et surtout froid et distant. Ce pauvre garçon nous raconte son histoire sans y mettre la moindre émotion, comment voulez vous que je compatisse ? Je n'ai même pas réussi à fulminer, pire même pas à râler. Pourtant quelle famille ! Leur seule préoccupation est de faire rentrer leur fiston dans un moule pour faire bonne impression. Son bonheur ? Quel bonheur ? Vous êtes dur à la comprenette : il faut faire bonne impression auprès d'un Dieu quelconque et d'une société de péquenots. Point !

Ah par contre il ne faut pas trop le brusquer quand même, il ne faut pas non plus qu'il se suicide parce que ça non plus on n'a pas le droit. Non pas, parce qu'ils ne veulent pas le perdre, mais parce que c'est un pêché. Il ne faudrait pas qu'il loupe le rencart au paradis. C'est là bas qu'on sera heureux, en attendant sur terre on fait ce que le gars là haut a écrit dans son bouquin. Donc on se force à être hétéro et on ne se suicide pas, c'est pourtant pas compliqué !

Le pire c'est que je caricature et je fais la maligne mais le message porté par ce livre est important et j'ai sincèrement de la peine pour l'auteur qui a vécu tout ça. Mais c'était interminable et rasoir, au point que le message s'est perdu dans les limbes de l'ennui et d'une lecture longue et aussi palpitante qu' un jour de pluie sans livre et sans chocolat.
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