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sur 107 notes
Un grand merci à Babelio et aux éditions Autrement...

En 2004, alors qu'il n'a que 19 ans, Garrard Conley, intègre, pour une durée indéterminée, le programme LIA, Love In Action, dirigé par John Smid. Un programme en douze étapes censé rétablir les déviances sexuelles (infidélités, pédophilie, homosexualité).
Depuis que ses parents ont appris qu'il était homosexuel, une seule solution s'impose à eux : il faut le soigner. Car, au coeur de cette famille baptiste ultraconservatrice de cette ville aux moeurs puritaines, l'homosexualité est vue comme une maladie dont on pouvait se guérir.
Garrard Conley, s'il veut continuer ses études et ne pas quitter sa famille, n'a d'autres choix que de suivre cette thérapie de conversion. Parmi des jeunes et des moins jeunes comme lui, il va se remettre en question, tenter de se persuader que l'homosexualité est un pêché puni par Dieu. Garrad peut-il réellement faire semblant d'être quelqu'un d'autre ? Renier ce qu'il est au fond de lui ?

Ce témoignage, édifiant, percutant et émouvant, est centré sur les pensées, les émotions, le cheminement intérieur de Garrard. Il revient également sur quelques événements de son passé : sa petite amie, ses premiers émois, ses amitiés, la relation avec ses parents...
Une réflexion utile sur l'amour (parental et charnel), l'acceptation et l'affirmation de soi et sur l'intégrisme religieux.

En 2018, 36 états permettaient encore les thérapies de conversion sur les mineurs. À ce jour, au moins 700000 Américains ont subi les thérapies de conversion.

À noter que ce roman a été adapté au cinéma par Joel Edgerto avec Lucas Hedges, Nicolas Kidman et Russel Crowe (sortie le 27/03/2019).
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Je mets fin tout de suite au suspense, je n'ai pas aimé. Ah oui en fait il n'y avait pas de suspense au vu du nombre d'étoiles. Ok ça va c'est pas la peine de faire les malins.

Ce livre c'est l'histoire de Garrard (déjà à ce stade il y a assez d'arguments pour renier ses parents) un jeune homme élevé dans la foi et l'amour inconditionnel de Dieu et qui suit à la lettre tous les préceptes des méthodistes. Donc quand il s'aperçoit de son homosexualité il ne remet pas son éducation en question (oui bon je sais c'est la base même de l'endoctrinement) mais plutôt lui même. Ça tombe bien ses charmants parents bien comme il faut ont la solution : encore plus d'endoctrinement. Alléluia ! Dieu, ou plutôt ses adeptes extrémistes, ont créé l'association LIA grâce à laquelle tous les dégénérés homosexuels rentreront dans le droit chemin. On est sauvés.

La méthode des méthodistes (oui bon j'ai pas pu résister c'est nul) est simple : on demande aux déviants de mettre leur âme à nu. Soyons clair c'est malsain, pervers et pour le coup ces pauvres gosses complètement sains d'esprits à la base risquent fort de se retrouver avec un abonnement à perpétuité chez un psy qui, je l'espère pour eux, ne sera pas méthodiste. Bref il s'agit de tuer l'homo et de faire renaître le bon croyant hétéro. Euh… je crois qu'il n'a jamais existé cet hétéro mais bon…

Alors c'est choquant, honteux et ça aurait dû me mettre en colère. Mais voilà la plume est fade, le récit de la thérapie ennuyeuse à mourir et celle de sa vie avant et après la thérapie encore plus. S'ajoute à ça une temporalité complètement nébuleuse (on est où là, avant, après la thérapie…?) C'est long, plein de bondieuseries et surtout froid et distant. Ce pauvre garçon nous raconte son histoire sans y mettre la moindre émotion, comment voulez vous que je compatisse ? Je n'ai même pas réussi à fulminer, pire même pas à râler. Pourtant quelle famille ! Leur seule préoccupation est de faire rentrer leur fiston dans un moule pour faire bonne impression. Son bonheur ? Quel bonheur ? Vous êtes dur à la comprenette : il faut faire bonne impression auprès d'un Dieu quelconque et d'une société de péquenots. Point !

Ah par contre il ne faut pas trop le brusquer quand même, il ne faut pas non plus qu'il se suicide parce que ça non plus on n'a pas le droit. Non pas, parce qu'ils ne veulent pas le perdre, mais parce que c'est un pêché. Il ne faudrait pas qu'il loupe le rencart au paradis. C'est là bas qu'on sera heureux, en attendant sur terre on fait ce que le gars là haut a écrit dans son bouquin. Donc on se force à être hétéro et on ne se suicide pas, c'est pourtant pas compliqué !

Le pire c'est que je caricature et je fais la maligne mais le message porté par ce livre est important et j'ai sincèrement de la peine pour l'auteur qui a vécu tout ça. Mais c'était interminable et rasoir, au point que le message s'est perdu dans les limbes de l'ennui et d'une lecture longue et aussi palpitante qu' un jour de pluie sans livre et sans chocolat.
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Garrad Conley, 18 ans, vit en Arkansas, aux Etats-Unis. Fils unique d'un pasteur baptiste missionnaire et d'une mère au foyer, Garrad a grandi dans une petite ville où la Bible régit la vie de chacun. Mais Garrad est homosexuel et lorsque ses parents découvrent la vérité, ils ne voient comme seul salut pour leur fils que de l'envoyer dans un centre de conversion. Au LIA (Love in Action), on promet de vous corriger de toutes vos addictions et de vous remettre dans le droit chemin.

Entre le témoignage et le documentaire, « Boy erased » nous offre le portrait d'un jeune gay en plein doute sur son identité. Fils aimé et aimant, Garrad Conley sait que son homosexualité va être vécue comme un véritable drame par ses parents ultraconservateurs. Lui-même, élevé dans la Foi chrétienne d'un Etat sudiste, ne sait comment considérer sa sexualité face aux préceptes de la Bible qui condamnent férocement l'homosexualité. Son immersion dans LIA va être l'occasion pour lui d'affronter ce qu'il est vraiment mais l'expérience va être traumatisante. Dans ce centre où l'on mélange anciens toxicos, suicidaires, accrocs au sexe, homosexuels,,,, tous ceux qui aux yeux de la Bible sont des pêcheurs, on pratique un lavage de cerveau systématique. Les confessions publiques et culpabilisantes mettent en exergue de le dégoût de soi et les tares familiales. On cherche le moindre "faux pas", quitte à l'inventer. Les émotions sont rangées dans des cases et au fur et à mesure, les patients ne ressentent plus rien si ce n'est la haine de soi… et l'envie de changer si tout fonctionne.
Garrad Conley, par peur de perdre ses parents, par peur de ce qu'il deviendra sans eux, subira tout cela. Jusqu'à ce qu'il se rende compte que sa sexualité fait partie intégrante de sa personnalité.
Récit introspectif, on assiste dans ce livre à l'affirmation identitaire d'un jeune homme, on suit ses doutes et ses craintes, son questionnement. On découvre également un jeune homme épris de littérature qui est devenu, au vu de la qualité de la narration, un grand écrivain.
« Boy erased » offre un témoignage essentiel sur ces centres de conversion qui mettent au même niveau homosexualité, prostitution et pédophilie. Pour autant, malgré la qualité de la narration, certains passages m'ont ennuyée. L'auteur décortique ses sentiments et ses impressions et cela donne au final quelques répétitions. La lecture reste distanciée et sans émotion.
Mais malgré ces petites imperfections – pour moi ! - « Boy erased » est une lecture qu'il faut partager pour combattre l'intégrisme religieux. Ces centres de conversion existent toujours et continuent à ravager des vies.
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Boy Erased c'est l'histoire de Garrad C jeune américain qui a 19 ans en 2004 , point important pour situer une situation qui se passe il y à peine 15 ans .
Garrad est le fils d'une famille d'ultra conservateurs chrétiens , des évangélistes baptistes qui ont une conception de la vie et surtout de la sexualité sans nuance .
Ainsi quand leur fils leur avoue péniblement son homosexualité , leur monde s'écroule et ils lui proposent de s'inscrire à un programme destiné aux âmes perdues pour les remettre dans le droit chemin .
Témoignage implacable sur les méthodes employées qui manque selon moi d'émotions .
On devine néanmoins que l'auteur a eu la chance de s'accepter tel qu'il est .
Ce livre m'a rappelé une très belle lecture que je vous conseille ' Au pays de Dieu de Douglas Kennedy qui évoque de façon magistrale les dérives de la religion dans le sud des États Unis , mais sans jamais juger .
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Garrard a grandi dans la foi, au sein d'une communauté évangéliste fondamentaliste, entre un père touché par la grâce de Dieu et une mère très croyante. A 19 ans, son homosexualité est dévoilée à ses parents. Ces derniers lui demandent de s'engager dans un "parcours de soins " d'une association méthodiste, la LIA. Il se montre volontaire, tiraillé entre son attirance pour les hommes et le besoin de se montrer un fils digne de l'amour de ses parents. Ayant grandi dans cette éducation extrémiste, il est convaincu que seul Dieu peut le sauver de cette « maladie ».

Effrayant ce monde des chrétiens fondamentalistes du sud des USA ! Cette emprise sur l'esprit des individus ! Au sein de LIA, Garrard et les autres doivent abandonner tout libre arbitre, toute volonté de se démarquer, toute pensée non conforme à ce que Dieu attend d'eux. Ils sont poussés à mettre leur vie, leurs pensées à nu, dans une sorte de voyeurisme malsain.

Jour après jour Garrard va devoir purger sa mémoire, trouver les responsables de son homosexualité dans son arbre généalogique, avouer devant le groupe toutes les pensées, tous les gestes sexuels signes de sa "maladie " pour se purifier. Mais dès le deuxième jour on sent le doute s'installer en lui. Même si toute son éducation le pousse à rejeter ce qu'il est. Comment prendre le risque de perdre sa famille ? Il doit rejeter son homosexualité pour ne pas perdre sa famille.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre, dans l'histoire vraie de Garrard. Ce livre écrit comme une catharsis, m'a gênée dans sa construction, mélangeant ce séjour au sein de la LIA (récit long et ennuyeux) et flashback dans ce son passé (long et ennuyeux), son histoire. Souvent j'étais perdue, ne sachant plus si j'étais avant ou après la thérapie. le récit m'a paru confus, long, surchargé de réflexions sur le rapport à la religion, le style mangé par la confusion qui régnait dans l'esprit de Garrard.

Ce livre n'en est pas moins un témoignage important sur ces mouvements religieux fondamentalistes extrémistes et les associations comme la LIA qui ont créé plus de traumatismes qu'elles n'ont protégé leurs adolescents perdus qui ont été mis entre leurs mains. Garrard lui aura eu la force de résister, de s'accepter et de rester lui-même.
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« Boy erased » est l'autobiographie de Garrard Conley. Il est homosexuel dans une communauté évangéliste où l'homosexualité est un péché. Il va devoir suivre un stage de conversion pour réintégrer le « droit chemin » et devenir hétérosexuel.
Ce livre nous fait découvrir une communauté extrêmement religieuse et conformiste où il ne fait pas bon être différent. On sent bien tout le poids du péché, la culpabilité, la remise en question, la perte d'identité,.... Doit-on renoncer à qui on est au plus profond de soi pour plaire et être à nouveau accepter au sein de sa propre famille et de sa communauté?
Ce livre nous fait réfléchir sur la société, sur la quête d'identité. C'est pourquoi il faut le lire mais... eh oui, il y a un mais. le livre a quelques longueurs et je n'ai pas aimé la manière dont il était construit avec ses retours fréquents d'une période à l'autre, d'un endroit à l'autre.
J'ai ressenti peu d'émotions malgré les sujets abordés et suis un peu déçue, je m'attendais à mieux.
Faites-vous votre propre opinion en le découvrant.
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Lors de la dernière masse critique Babelio, j'ai été attirée par Boy erased pour deux raisons : le titre ne m'était pas inconnu et le sujet me semblait vraiment intéressant (le formatage pour « guérir » un jeune-homme gay). Ce qui se révèle assez effrayant à la lecture, c'est qu'il existe de telles pratique de nos jours car Garrard Conley a seulement 33 ans, ce qui veut dire que son récit alors qu'il était âgée de 19 ans a eu lieu dans les années 2000.
Boy erased est réellement très intéressant et révoltant, pourtant, mon avis se révèle plutôt mitigé.
Là où je m'attendais à être emportée par les sentiments d'un jeune-garçon, je me suis plutôt retrouvée en spectatrice d'une dissection : les termes sont précis, techniques et n'amènent pas forcément à une grande empathie de la part du lecteur. Il s'agit du parcours de Garrard pour accepter ce qu'il est et la religion est très présente. En effet, l'auteur a été élevé dans une communauté baptiste missionnaire et, dès les premiers signes de son attirance sexuelle, il s'est senti honteux et a cherché à la rejeter, a eu une longue relation amoureuse avec une fille de son église et à tout fait pour satisfaire les exigences avec lesquelles il a grandi. Plus que les réactions de rejet de son entourage, leur volonté à vouloir le changer, c'est son propre rejet de lui-même, son sentiment d'être anormal, de pêcher et la honte de ce qu'il est qui m'a marquée ; il y a un tel mal-être en lui et surtout une telle réflexion biaisée par ce qu'on lui a enseigné.
Le récit de Garrard oscille entre présent et passé ; la description du programme destiné à le soigner et son comportement vis-à-vis de cela, en bon élève, comme toujours d'un côté et de l'autre, ce qui l' a conduit à prendre une telle mesure, comment il arrive à occulter un viol car il se sent coupable d'être homosexuel. J'ai été choquée de la façon dont il en parlait, à multiple reprise, le viol, ni plus ni moins, cet acte dont il a conscience qu'il est anormal et en même temps qu'il décrit avec beaucoup de recul.
Boy erased s'attarde également beaucoup sur la figure du père, cet homme exemplaire que tout le monde assimile à Garrard : comment le fils pourrait-il être différent du père ? Son père, ce prédicateur respecté dont tout le monde s'attend à ce qu'il suive les traces. Il nous retrace le parcours de ce dernier et s'y compare parfois, cherche ce qui a fait, dans sa vie, qu'il devienne homosexuel. C'est ce que les encadrant du LIA (Life In Action) attende de lui : retracer les pêchés de ses ancêtres (alcoolisme, divorces, jeux d'argent…) pour rechercher les origines du mal. Il se retrouve mis au banc et jugé, au même titre que les pédophiles ! LIA fait vraiment figure de secte qui conditionne l'esprit de jeune-gens influençables et en recherche d'eux-même; avec des préceptes très vieillots et des idées arrêtées sur chaque chose.
La mère de Garrard, beaucoup moins présente dans le récit est pourtant très proche de lui. Si elle est bouleversée (dégoutée ?) par la révélation de la sexualité de son fils, elle n'en restera pas moins à ses côtés sur le chemin de la « guérison » et par-delà.
Quand l'incompréhension, le choc des croyances se retrouvent confrontés à l'amour d'un fils et surtout à son bonheur. Garrard Conley ne s'étendra pas sur l'après, à demi-mot nous comprenons qu'il s'est accepté et je pense que ce livre nous le prouve.
C'est un témoignage fort et courageux, qui fait passer des messages mais que j'ai également trouvé plutôt détaché, pour cela je n'ai pas pu l'apprécier totalement. Il y a des longueurs, beaucoup de références à la religion et cela m'a vraiment paru lourd.
Si j'en ai l'occasion, je regarderai le film qui est tiré de l'ouvrage de Garrard Conley, il parait qu'il est bien et je pense que le rendu cinématographique peut être très différent.
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
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Quand la religion s'oppose à l'homosexualité, voilà ce que cela donne. Un jeune adulte perdu, qui ne sait plus véritablement qui il est, ce qu'il doit faire et ce en quoi il croit.

C'est l'histoire réelle de Garrard Conley, qui nous conte ici cette période difficile de sa vie. Sa famille chrétienne fondamentaliste, le bouleversement de sa foi par son homosexualité, tels sont les sujets principaux de Boy Erased.

Conley établit en permanence des parallèles entre le passé, avant Love in Action, et le présent. Ceci, certes nous prive de connaître véritablement Garrard alors qu'il arrive à Love in Action, néanmoins c'est aussi un grand avantage qui nous permet de voir à quel point il est perdu, à quel point toute cette manipulation mentale pour qu'il cesse d'être homosexuel le bouleverse.

Boy Erased est un roman d'initiation d'un jeune homme dans l'Amérique fondamentaliste. Nous y découvrons la place importante que peut occuper l'église fondamentaliste, ses traditions et ses règles.

Un roman que j'ai dévoré rapidement, emportée par la curiosité de savoir ce qui le menait à Love in Action, qui est Garrard et comment il va s'en sortir. Va-t-il être manipulé comme les autres ou au contraire s'affirmer ?
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Ce récit-témoignage de Garrard Conley sur les thérapies de conversion n'apporte rien que l'on ne sache déjà sur ces manipulations mentales que l'on a fait subir à de jeunes homosexuels pour corriger leurs supposées deviances.
L'existence publique de ce centre en 2004 aux États-Unis nous montre la persistance des préjugés dans le cadre d'une pensée hétéronormative. le Love in action, centre fréquenté par Garrard, prétend guérir les homosexuels en interdisant la lecture de Harry Potter, remplacé par la Bible.

En 2023, certains pays éprouvent encore le besoin de légiférer pour interdire pénalement de telles pratiques qui se poursuivent sous des formes différentes. Ainsi ces thérapies de conversion prennent dorénavant la forme de groupes de parole ou de séminaires de discussion , souvent dans un contexte religieux, voire sectaire. Des associations organisent ainsi des séminaires d'accompagnement avec confessions publiques . Les personnes qui subissent ces thérapies peuvent connaître des dépressions et des pensées suicidaires, tant l'image qu'ils ont d'eux-mêmes est abîmée.

Le récit n'est émouvant que dans la mesure où il est autobiographique et a été un révélateur lors de sa sortie aux États-Unis. Pour le reste, il me semble que l'on reste à distance du parcours de ce jeune homme qui essaie de construire son identité sans remettre en question les relations qu'il entretient avec une famille ultra-conservatrice.
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M. et Mrs Conley ont tout pour être heureux : lui, prospère prédicateur, elle issue d'une riche famille de planteurs de coton; et Garrard, le fils tant souhaité. Ce garçon est un peu rondouillard, pas très sportif, gros lecteur... pas tout à fait dans les standards de l'Arkansas, mais bon fils, craignant Dieu, et doté d'une gentille copine.
Mais dans le secret et la solitude, Garrard se débat avec son homosexualité. Il en a honte, il sait que c'est un péché aux yeux de sa communauté fondamentaliste. Il est troublé, devient anorexique.
Aller à la fac le libère : il lit des auteurs progressistes, rencontre des amis noirs, ose regarder les garçons... tout ce que sa famille et son éducation lui interdisent.
Toutefois, à la suite d'une expérience traumatisante, son homosexualité est révélée à ses parents. Ceux-ci ne le rejettent pas, non : ils veulent le “guérir”. le centre “Love In Action” s'en chargera - au prix d'une somme rondelette et de force tortures mentales.
Ce livre dénonce avec puissance les prétendues “thérapies de conversion” qui conduisent des centaines de milliers de jeunes aux troubles psychologiques, voire au suicide. Il dénonce également l'intégrisme religieux, qui éradique tout ce qui sort du cadre.
Lu d'une seule traite, en un après-midi : quelques longueurs, mais un message puissant.
Le style particulier de Garrard Conley, à la fois travaillé et épuré, est très bien rendu par la traduction de Jean-Baptiste Bernet.
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