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Critique de Laveze


LE GRAND SANTINI de PAT CONROY
Le lieutenant-colonel Bull Beecham du Marine Corps rentre aux États Unis,après une année en Méditerranée, rejoindre sa nouvelle affectation après une soirée bien arrosée. Lillian, sa femme, une beauté, ainsi que ses enfants Ben et Mary Ann, l'attendent, partagés entre le bonheur de le revoir et la crainte de ses colères. La famille comprend également les plus petits, Matt et Karen. Dès l'arrivée de Bull, le grand Santini, la famille prend la direction de la Caroline du Sud en voiture où Bull se comporte comme un chef d'escadrille qui ne tolère aucune objection à ses décisions. Dans la voiture on chante l'hymne de la Marine et Lillian reprend souvent Bull pour ses propos racistes, elle est du Sud et ne pratique aucune ségrégation. Dans sa nouvelle affectation, Bull retrouve une vieille connaissance, le Colonel Virge, son chef hiérarchique, avec lequel il a eu de très mauvaises relations dans le Pacifique. Virge lorgnant son étoile de général, il met en garde Bull qui prend en charge l'escadrille 367 dans une ambiance peu propice. À la maison le grand Santini terrorise les enfants et sa femme, faisant ressembler la famille à une annexe de la garnison. Même si les colères du maître sont impressionnantes, Ben vient d'avoir 18 ans et il refuse de valider les choix qu'a fait son père pour lui, il refuse les quatre années d'école militaire et le hait pour la coupe de cheveux à ras qu'il lui impose. L'ambiance se tend et Lillian doit avec doigté essayer de tempérer le Grand Santini.
Un bon Conroy qui à partir de savoureux dialogues nous fait vivre le quotidien de la famille d'un côté, de l'escadrille de l'autre. Bull est un homme simple, raciste, autoritaire et colérique mais il aime profondément et sincèrement sa femme et ses enfants. C'est une relation extrêmement complexe qui est en place faite d'amour et de crainte, tout peut déraper à tout instant, Bull ne connaissant qu'une méthode de gestion, le rapport de force. A lire.
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