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Critique de belette2911


Comme notre sergent sans nom de l'Usine (Section A14 – le service des décès non éclaircis) le dit si bien "C'est une affaire dans laquelle il faut extraire la vérité petit à petit, pas taper dessus avec une matraque".

Je ne le savais pas mais ce roman est le premier consacré à l'Usine et moi, bien entendu, je les ai fais dans le désordre.

Il fallait tout de même oser créer un sergent de police atypique et ne pas lui donner de nom ! Et ça marche puisque je suis attachée à ce sergent qui enquête à son aise mais ne lâche rien !

Ici, un homme est mort, tabassé à mort. Charles Staniland, 51 ans. C'était un alcoolique qui vivait dans une maison délabrée, et, au travers de ses récits qu'il a laissé ou des cassettes audio qu'il a enregistré (l'ancêtre du CD), notre sergent va en apprendre plus sur sa vie et remonter la piste patiemment, en tirant sa crampe de temps en temps.

Ces documents, notre sergent va nous les faire découvrir en même temps que lui et notre enquêteur acharné à découvrir la vérité va s'imprégner de la personnalité du mort, côtoyer ses anciennes fréquentations, son ex-femme, sa maîtresse pour tenter de faire toute la lumière sur ce crime atroce.

Si j'ai aimé retrouver le style d'écriture de Cook, mes préférés de la série resteront "Les mois d'avril sont meurtriers" pour son humour noir qui m'avait fait rire et le magnifique "J'étais Dora Suarez" qui culmine très haut.

Celui-ci est moins violent que les deux autres sus-nommés, il y a moins de sang et pas de morceaux de cadavres qui trainent partout…

Malgré tout, n'allez pas croire que vous allez faire une ballade agréable !

Que nenni ! Durant l'enquête de notre sergent sans nom, vous allez découvrir un pan de la ville de Londres qui ne figure pas sur votre guide du Routard habituel (uniquement sur l'édition limitée « Bas-fond ») car ici, on côtoie la misère humaine dans toute sa splendeur !

Le livre aurait pu s'intituler « Ballade dans les ténèbres » tant notre sergent va progresser à l'aveugle, sans trop savoir où il va, interrogeant tout le monde qui a côtoyé le mort et même de ceux qui ne le connaissaient pas dans le but de trouver un indice.

La plume de Cook est acide, sa peinture de l'Angleterre des années 80 n'est pas tendre, il vous promène dans les lieux de misère mieux qu'un tour-operator et il vous déposera à la fin en vous plantant là, dans une chambre misérable, pas gêné de vous abandonner dans ce lieu où vous n'auriez pas mis les pieds de votre plein gré.

Un roman noir qui baigne dans les ténèbres, sans rayon de soleil, juste un plan-cul pour donner un peu de plaisir à notre sergent sans nom durant ses investigations.

Une enquête qui pourrait passer en second plan tant le reste de l'histoire est plus importante grâce à ses personnages caractériels et avec des cases en moins !

Robin Cook l(anglais) est assurément un grand monsieur du roman noir anglais et commencer par ce roman pour le découvrir est un bon plan, assurément !

Ensuite, faut lire impérativement les trois autres, dont 2 sont magistraux !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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