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Critique de Crossroads


Cook fait partie de mes auteurs doudou.
J'aime à me retrouver en sa compagnie, me laisser bercer par sa plume ensorcelante et embarquer dans les méandres du temps qu'il distord souvent avec brio. Dany, de son prénom.

Julian Wells est mort.
L'eau tue. La tasse il a bu, aidé en cela par le tailladage en règle de ses deux veines.
Le gars a coulé comme une pierre. Un bloc minéral de douleur qui plongea ses proches dans un profond désarroi.
Philip Anders, ami de l'écrivain trop tôt disparu et dont le suicide apparaît comme une évidence, se résoud difficilement à ce dénouement morbide.
Pourquoi ? Et si oui, comment ? Combien le p'tit chat dans la vitrine ?
Un premier leitmotiv qui le taraude désormais et auquel il se jure bien d'apporter des réponses afin de retrouver les nuits sereines et réparatrices, à base d'huiles essentielles de jojoba et d'acides aminés essentiels, qui étaient les siennes auparavant...

C'est dans un passé lointain que la réponse tu trouveras, Philip.
Pas hier. Pas avant-hier. Pas av... oui, bon, ça va, on a compris.
Mais en des temps lointains, bénis de joie et d'insouciance, que tu partageais alors avec Juju le ténébreux aux quatre coins du monde.
Alternant passé et présent, comme d'hab, Cook innove rarement dans la construction de ses écrits, le mieux représentant l'ennemi du bien, très certainement.
Un policier habilement torché à l'écriture fouillée, c'est déjà pas mal, mais si, en plus, l'on en ressort avec 0,0003 points de QI en sus, alors là c'est Byzance.
C'est pourquoi Cook, dans un noble souci de satisfaction client, répondra une fois encore à mes attentes en vantant les mérites si particuliers de quelques spécimens notoires, véritables pointures dans leur domaine, le petit monde feutré des assassins multirécidivistes. Ainsi croiserons-nous la délicieuse Erzsébet Bathory, avantageusement surnommée la Comtesse sanglante ou bien encore Tchikatilo, l'Éventreur rouge de Rostov. Ma préférence allant à ce dernier, question de sensibilité commune, j'imagine.

Le crime de Julian Wells est loin d'être échevelé.
Cook est un adepte forcené de la lenteur.
En maître coq soucieux du travail bien fait, Cook joue avec L Histoire et les secrets de famille sans faire dans la nouvelle cuisine et c'est précisément ce que j'aime chez lui.
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