AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Alfaric


Faute de réel fil directeur les semi-elfes ont toujours été le maillon faible de la série, et après avoir réalisé 3 sad end d'affilée je n'étais pas loin de penser qu'Eric Corbeyran était une victime de plus du TINA ploutocratique portée par la Macronie unifiée… Voyons voir, qu'avais-je dit à la fin du tome précédent d'Eric Corbeyran :
"Au fond de la boîte de Pandore reste-il l'Espoir ? La mort des justiciers punks trahis par les policiers politiques elfes blancs n'est pas sûre à 100% (sans parler de cette joyeuse allusion à notre triste réalité néocons)... Quel pied cela serait une suite avec ces personnages qui viendrait totalement invalider le sad end !"
Si vous n'avez pas lu le tome 19 tome intitulé "L'Ermite de l'Ourann", attention tout ce qui suit est SPOILER !!!

Et OMG il l'a fait !!! Transformer le Désespoir en Nouvel Espoir alors que nous sommes plongés dans une réalité anxiogène où le « diviser pour régner » n'a jamais été autant d'actualité et que des élites autoproclamées nostalgiques de l'Ancien Régime détruisent un à un tous les progrès réalisées durant tant et tant d'années… Comment a-t-il fait ? En transposant tous les ingrédients de la série "Spartacus" à un univers heroic fantasy !
A la fin du tome 19 Cleeris nous a montré sa vérité mais pas la vérité : Tein-Nooh et Oranth'al ne sont pas morts, et la brute et la vamp, et Haarn'al le premier semi-elfe non plus ! Tein-Nooh est persuadé que ce dernier plus qu'un symbole de paix est la pierre angulaire de son peuple : rien ne peut l'arrêter et c'est elle qui le dirige vers la terre promise, en délivrant son frère et ses compagnons de chaîne puis les prisonniers du bagne de Komoorth avant que les réfugiés n'affluent du monde entier… le tout est entrecoupé de flashbacks qui nous montre comment la gladiatrice punk et le moine-guerrier défroqué sont passés de criminels à rebelles, de rebelles à leaders, et de leaders à sauveurs, et jusqu'au bout on laisse planer le doute sur Haarn'al : messie humaniste ou antéchrist vendu aux forces obscure de la crevardise ? Bien évidemment on lance contre eux les chiens de garde pour ne pas dire les chiens de guerre du Grand Capital suprématiste, et quand tout semble perdu arrive à la rescousse Heymy-Li et les survivants de Trein Er'Madenn Fern, le sanctuaire semi-elfe fondé dans le tome 4 et détruit dans le tome 14 !
Je ne lâche pas les étoiles parce que 56 pages n'étaient pas assez pour caser tout ça, et que ce chouette tome souffre quand même de l'inaboutissement de ceux qui l'ont précédés. Mais Eric Corbeyran est le premier des scénaristes des Terres d'Arran à aborder frontalement la thématique du Grand Soir, donc il reste à ces collègues qui n'ont cessé de filer les thématiques de la lutte des classes à suivre le mouvement en ces d'impasse ploutocratique validée par la macronie unifiée (travailler plus pour gagner moins et engraisser d'autres, comme au XIXe siècle)… le dessinateur serbe Bojan Vukic est associé pour la 3e fois à Eric Corbeyran, et force est de constater qu'il continue de s'améliorer avec des graphismes qui ne cessent de gagner en homogénéité : que lui aussi poursuive dans sa voie !
Commenter  J’apprécie          317



Ont apprécié cette critique (31)voir plus




{* *}