AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Yvan_T


Le duo Eric Corbeyran / Olivier Berlion ("Le Cadet des Soupetard", "Sales mioches", "Lie-de-vin" et "Rosangella") livre ici la conclusion de ce polar provençal en deux tomes.

Dès les premières planches, on retrouve cette atmosphère caniculaire et étouffante. Une garrigue brûlée par un soleil de plomb et livrant une ambiance pesante. Un décor d'apparence estivale, mêlant braises de barbecue et odeurs de merguez, qui dissimule pourtant de lourds secrets. Martial, l'ancien gendarme qui baignait dans des combiens lucratives, poursuit donc son enquête à la recherche du secrèt qu'ont dissimulé Dédé, Frantz et Rémi pendant tant d'années. Si le récit, construit sous forme de puzzle sur sur trois époques différentes, s'annonçait encore intriguant et prometteur lors du premier volet, ce second tome réserve bien moins de surprises. L'auteur continue de dévoiler son intrigue au compte-goutte, imprimant un tempo entièrement en phase avec le rythme de vie de ce petit coin de Provence., mais le dénouement de cette intrigue est un peu trop prévisible pour réserver encore de véritables surprises lors de ce deuxième volet.

Le travail effectué par Corbeyran sur le développement psychologique de ses personnages demeure cependant intéressant. Lentement, le lecteur va découvrir le fin mot de ces amitiés de longue date construites sur des combines malhonnêtes, ainsi que sur ces sentiments de jalousie ancrés dans un passé lointain. Au fil des pages le scénariste lève le voile sur ces relations complexes, permettant au lecteur de découvrir les dernières pièces du puzzle.

Le dessin d'Olivier Berlion ("Histoires d'en ville", "Tony Corso") restitue à merveille l'atmosphère du Sud. La colorisation en couleurs directes et aux tons chauds accentue l'authenticité et l'impression de chaleur oppressante dégagé par ce paysage aride. le travail remarquable sur les expressions des personnages permet au dessinateur de transmettre de nombreux sentiments à l'aide de non-dits.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}