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Critique de saigneurdeguerre


- le Roi est mort ! Vive le Roi ! …
- Heu… Votre « roi » est une reine…
- Non ! Non ! Kristina est notre Roi !
- Ah ? Si vous le dites…
- Elle succède à Gustav II Adolf, son père.

Kristina ne sait où donner de la tête ! Elle ne manque pas de soupirants : son cousin, commandant de ses armées ; Philippe IV d'Espagne, syphilitique ; le dauphin du Danemark, il vient d'avoir deux ans !
Tout son entourage ne voit en elle qu'une femme à marier qui devra ouvrir ses jambes pour se faire engrosser et donner un héritier qui, à son tour, portera la couronne du royaume de Suède.
Elle ne se fait aucune illusion quant à sa beauté : elle est moche et elle le sait !

Kristina, une femme éduquée, partage avec le sieur Descartes des pensées que son peuple de luthériens ne saurait cautionner. Comment faire pour continuer à gouverner ?

Critique :

Le scénario concocté avec brio par le scénariste Jean-Luc Cornette d'après la pièce du Canadien Michel Marc Bouchard, nous fait découvrir « un roi » de Suède en avance sur son temps. Kristina parle couramment sept langues. Elle est très éduquée, c'est aussi une sportive accomplie. Problème : elle n'est pas pressée de se marier et de donner un héritier au trône. Ses échanges avec le philosophe-mathématicien Descartes l'éloignent de plus en plus de sa cour et de son peuple très marqués par le protestantisme rigoriste d'un Luther.
Autant, Kristina déteste qu'un homme la touche, autant elle apprécie la douceur et les embrassades avec la comtesse Ebba Sparre, la plus belle femme du royaume.

Cette bande dessinée m'a fait découvrir « un roi de Suède », dont j'ignorais à peu près tout, sauf le nom et le sexe supposé.
Je vous garantis bien des surprises, notamment à propos de Descartes

Le dessin de Flore Balthazar en déconcertera plus d'un. Nous sommes ici très loin des canons esthétiques de la traditionnelle école franco-belge. Cette approche originale prouve une fois de plus que les éditions Futuropolis n'hésitent pas à prendre des risques pour ouvrir de nouveaux horizons à la bande dessinée. Si je ne m'abuse, ses éditeurs (oui, il y en a plusieurs) furent les premiers à se lancer dans le « roman graphique ». (Je sens que je viens d'ouvrir la boîte de Pandore… 😊)
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