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Critique de Eve-Yeshe


J'ai reçu ce livre dans le cadre d’une opération « masse critique spéciale» et je remercie vivement Babelio et les éditions Albin Michel qui m’ont permis de le découvrir

Dans ce roman, l'auteur nous propose de suivre le parcours de quatre jeunes gens : Antoine, François, Lorenzo et Michèle durant une période s'étalant de 1963 à 2015.

On va retrouver les années Yéyés et leur insouciance, avec tous les standards musicaux de l'époque, l'assassinat de JFK, la montée en puissance d'un nouveau média : la télévision, puis Mai 68, les grèves, les manifs, le conflit des générations, le bac et ensuite, chacun sa route. Les copains « qu'on n'oubliera jamais » s'éloigne, avec des vies différentes, des non-dits, même des secrets.

« Sa génération est celle de l'émergence quais-mécanique d'une nouvelle classe d'âge qui est aussi un nouveau groupe social : les adolescents – filles et fils de la prospérité. le mot existe depuis plusieurs siècles, « adolescent », mais n'a jamais été utilisé dans ce sens. » P 14

Gérard de Cortanze a choisi de s'étendre sur les années 60 (année par année, voire mois par mois au début), sur 290 pages, puis se livre à des sauts dans l'espace marqués par quelques évènements : les années Mitterrand, la Perestroïka de Gorbatchev, la chute du mur de Berlin… le seul lien étant les brèves rencontres entre les protagonistes.

Chacun a suivi une trajectoire, ou une fuite en avant qui lui est personnelle : François dans la drogue, Lorenzo, mon personnage préféré, qui écrit des pages et des pages, rêvant sa vie plutôt qu'il ne la vit, pour faire « son grand livre » …

Je n'ai pas accroché avec le personnage de Michèle, la petite bourgeoise par excellence, qui couche avec tout le monde, au nom de la liberté et du féminisme, et ne pense qu'à elle.

Je pense que ce livre sera vécu de manière différente selon l'âge des lecteurs : nostalgie ou non des yéyés, des années Mitterrand, des espoirs déçus, ou rétrospective amusante et gaie, où les tubes joyeux peuvent fasciner pour ceux qui n'ont pas vécu cette époque.

Je suis d'accord avec l'auteur sur le fait qu'on a vraiment cru que le monde allait changer, plus de liberté, d'égalité, de fraternité et surtout qu'on allait pouvoir le changer par nous-mêmes. Je garde aussi le même souvenir du retour sur terre après mai 68 : la vie a repris son cours, avec les études comme objectif et devoir de réussir pour réaliser par procuration les rêves des parents.

Je me pose quand-même une question : est-ce que tous les baby-boomers sont désabusés, plus ou moins dépressifs, nostalgiques ? C'est un peu l'impression que j'ai eue en fermant le livre…

La première partie m'a plu, car il a fait remonter un parfum d'enfance et une certaine nostalgie du temps qui passe mais j'ai trouvé les personnages trop caricaturaux, donc j'ai passé un bon moment, tout en gardant un avis mitigé, ce n'est donc pas un véritable emballement, alors que le thème m'intéressait.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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