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EAN : 9782226402141
448 pages
Albin Michel (03/01/2018)
2.94/5   66 notes
Résumé :
Le 22 juin 1963, en compagnie de 200 000 autres spectateurs, quatre adolescents assistent, place de la Nation, au concert donné à l'occasion du premier anniversaire du magazine Salut les copains. Il y a là François, blouson noir au grand coeur, tenté par les substances hallucinogènes, grand amateur de Protest Song ; Antoine, fils d'ouvrier qui ne jure que par Jean Ferrat ; Lorenzo, l'intellectuel, fou de cinéma et champion de 800m. Michèle enfin, dont tous trois son... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
2,94

sur 66 notes
J'ai tardé à écrire une critique car ma lecture a été laborieuse, hésitante et sans beaucoup de relief.
Je me suis retrouvé en conférence de rédaction à balayer les sujets divers avec la ferme recommandation de ne pas dépasser cinquante caractères pour tel ou tel sujet. J'ai ressenti une certaine frustration. Pas d'angle d'attaque. Peu de profondeur. Un projecteur sans éclat!
Pourtant ce sujet m'interpellait car l'actualité des années 60/70 a éveillé mes tous premiers questionnements d'enfant, a accompagné mon adolescence et ma prime jeunesse. Des changements forts, mêmes radicaux ont bousculé le ton poudré des échanges entre les jeunes et leurs parents, faits de non-dits, de sujets tabous et de codes imposés, quels que soient les milieux auxquels ils appartenaient me semble- t-il. Au moment où j'écris je pense au Petit Nicolas de Goscinny qui reflète si bien l'ambiance, la place de la femme et ses préoccupations, le sens de la famille, la hiérarchie dans l'entreprise, les priorités, l'école, la morale dans les années 60. .
Evolution, révolution, mutation, rupture, des événements en chaîne, des coups de pieds magistraux, ont fait voler en éclat les règles établies. Dans la vie d'un jeune il y a : avant 68 et après 68. de cela je reste convaincue.
Tout est consigné dans cet ouvrage. Une véritable encyclopédie où chaque soubresaut sociétal ou politique, qu'il se manifeste en France ou à l'étranger alterne avec l'histoire de quatre jeunes gens représentant des milieux différents, Lorenzo, Antoine , François et Michèle. Les trois garçons sont amoureux de Michèle…. évidemment et représentent ce qu'il était de bon ton dans ces années là, le changement. Ils incarnent presque mot à mot, fait pour fait, ce que la jeunesse de cette époque comptait dans ses rangs : le blouson noir « prêt à arpenter la terre à pied par amour de l'humanité » est incarné par François. Antoine lui « voudrait changer par l'action la société ». Quant à Lorenzo, « confiant, réfléchi » il fait du théâtre et rejoins plutôt, sans prendre de risques inutiles, le camp des intellectuels. Michèle est préoccupée par la place de la femme dans la société, la régulation des naissances.. le compte est bon ! le tour est joué…
Alors tout est parfait semble-t-il. L'Histoire se mêle généreusement aux personnages, seulement voilà ! il m'a manqué ce petit supplément d'âme qui fait qu'un ouvrage ne ressemble à aucun autre surtout pas au magazine « 24 heures d'actualité »diffusant à l'époque les têtes de chapitres que l'on devait absolument savoir pour avoir l'air de tout savoir sans donner l'impression de se tromper.
Il m'a manqué cette fougue des étudiants au quartier latin lors des manifestations les plus cinglantes. Je n'ai pas pu lire le caractère dramatique de la guerre du Vietnam. Je n'ai pas ressenti cette insouciance mêlée d'enthousiasme et d'insolence lorsque Françoise Sagan, Brigitte Bardot, Vadim et tant d'autre portaient en étendard les couleurs de St Tropez. Je n'ai pas eu de creux à l'estomac ni de fourmis dans les jambes lorsque l'auteur nous parle du rock and roll, de twist ou de madison ! La vague des hippies et leur philosophie complètement inédite, colorée, inattendue quelque peu utopique m'a laissée de marbre. Je n'ai pas imaginé une seule seconde les français scotchés devant leur petit écran en noir et blanc pour voir ébahis, Amstrong marcher sur la lune. Pour résumer je suis restée collée à terre !
Et pourtant j'ai tant éprouvé de bien-être lorsque Jean-Michel Guenassia évoquait cette période (Le club des incorrigibles optimistes) avec la précision d'un métronome, mais avec des petits nuages qui calaient les événements et les rendaient souples, mobiles, digestes, bien dessinés et terriblement évocateurs. Je sais bien qu'un écrivain peut nous parler de la grande Histoire avec le plus grand sérieux et l'édulcorer avec une romance (au choix) sympathique, prenante, oppressante, surprenante, violente mais toujours imaginative. Tout cela est possible ! je l'ai lu. J'en suis certaine.
Alors je referme ce bouquin que m'ont si aimablement offert Babelio et les éditions Albin Michel que je remercie avec une légère amertume. Celle de ne pas honorer un cadeau. Celle d'être passée à côté d'une mine de documents, une mine de connaissances, une mine d'informations. D'avoir fermé les yeux sur un travail colossal de documentation, d'avoir mis de côté la chronologie, l'exactitude des faits relatés.
Cependant, je les remercie bien chaleureusement.
Je terminais « Laisse tomber les filles » lorsque j'ai appris le décès de France Gall. Alors le titre m'a titillée. Une voix tour à tour cristalline et acidulée est venue rôder près de moi et m'a rappelé les passages en boucle de certains morceaux. Il m'a rappelé que j'ai vécu ces années 60 avec une « pêche » incroyable ! j'ai beaucoup chanté, beaucoup dansé, beaucoup espéré, beaucoup aimé la vie et pour cela, au fond, je remercie vivement Gérard de Cortanze d'avoir écrit ce texte.


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J'ai reçu ce livre dans le cadre d’une opération « masse critique spéciale» et je remercie vivement Babelio et les éditions Albin Michel qui m’ont permis de le découvrir

Dans ce roman, l'auteur nous propose de suivre le parcours de quatre jeunes gens : Antoine, François, Lorenzo et Michèle durant une période s'étalant de 1963 à 2015.

On va retrouver les années Yéyés et leur insouciance, avec tous les standards musicaux de l'époque, l'assassinat de JFK, la montée en puissance d'un nouveau média : la télévision, puis Mai 68, les grèves, les manifs, le conflit des générations, le bac et ensuite, chacun sa route. Les copains « qu'on n'oubliera jamais » s'éloigne, avec des vies différentes, des non-dits, même des secrets.

« Sa génération est celle de l'émergence quais-mécanique d'une nouvelle classe d'âge qui est aussi un nouveau groupe social : les adolescents – filles et fils de la prospérité. le mot existe depuis plusieurs siècles, « adolescent », mais n'a jamais été utilisé dans ce sens. » P 14

Gérard de Cortanze a choisi de s'étendre sur les années 60 (année par année, voire mois par mois au début), sur 290 pages, puis se livre à des sauts dans l'espace marqués par quelques évènements : les années Mitterrand, la Perestroïka de Gorbatchev, la chute du mur de Berlin… le seul lien étant les brèves rencontres entre les protagonistes.

Chacun a suivi une trajectoire, ou une fuite en avant qui lui est personnelle : François dans la drogue, Lorenzo, mon personnage préféré, qui écrit des pages et des pages, rêvant sa vie plutôt qu'il ne la vit, pour faire « son grand livre » …

Je n'ai pas accroché avec le personnage de Michèle, la petite bourgeoise par excellence, qui couche avec tout le monde, au nom de la liberté et du féminisme, et ne pense qu'à elle.

Je pense que ce livre sera vécu de manière différente selon l'âge des lecteurs : nostalgie ou non des yéyés, des années Mitterrand, des espoirs déçus, ou rétrospective amusante et gaie, où les tubes joyeux peuvent fasciner pour ceux qui n'ont pas vécu cette époque.

Je suis d'accord avec l'auteur sur le fait qu'on a vraiment cru que le monde allait changer, plus de liberté, d'égalité, de fraternité et surtout qu'on allait pouvoir le changer par nous-mêmes. Je garde aussi le même souvenir du retour sur terre après mai 68 : la vie a repris son cours, avec les études comme objectif et devoir de réussir pour réaliser par procuration les rêves des parents.

Je me pose quand-même une question : est-ce que tous les baby-boomers sont désabusés, plus ou moins dépressifs, nostalgiques ? C'est un peu l'impression que j'ai eue en fermant le livre…

La première partie m'a plu, car il a fait remonter un parfum d'enfance et une certaine nostalgie du temps qui passe mais j'ai trouvé les personnages trop caricaturaux, donc j'ai passé un bon moment, tout en gardant un avis mitigé, ce n'est donc pas un véritable emballement, alors que le thème m'intéressait.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Je me faisais une joie de lire l'ouvrage de Gérard de Cortanze, pensant vibrer à l'évocation de cette période bénie des dieux, cette tranche des Trente Glorieuses au cours de laquelle la France médusée découvrait qu'elle devait désormais compter avec un nouveau groupe social : les Jeunes !

Je suis né en 1952 et j'ai deux frères nés en 1949 et 1944 qui m'ont entraîné avec eux dans cette époque fabuleuse.

Hélas, ma déception fut à la hauteur de mes attentes. Non pas que le travail de romain de Gérard de Cortanze soit en cause, mais simplement parce que je ne me suis pas reconnu dans les événements et les faits qu'il rapporte.

Du fait d'abord, de la construction de l'ouvrage que j'apparente à un OLNI, hésitant entre le roman-fiction, le roman-reportage et le roman-documentaire.
Au fil de leurs dialogues, les protagonistes du «roman» (?) se mettent soudain à échanger des données statistiques, sur l'évolution du nombre de lycéens, le taux d'équipements des foyers français en téléphones, ce qui donne des conversations pour le moins le moins surréalistes et difficilement crédibles.

Les préoccupations des héros semblent contradictoires et peu cohérentes.
Michèle, lit Paul Nizan et part en Italie en écoutant Rita Pavone sur la radio de la 4CV...

Certaines images ne m'ont pas sembler pas refléter la réalité, comme par exemple :
«Les Rolling Stones ça n'a rien à voir. Mick Jagger porte une veste de tweed informe, Brian Jones un pull qui lui tombe jusqu'aux genoux. Bill Wyman une longue veste à carreaux, Charlie Watts un jean et une chemise noire, Keith Richards un costume de velours. Aucune unité.»

Je me suis précipité sur ma discothèque pour regarder totutes les pochettes de mes vinyles, sur ma bibliothèque pour refeuilleter différents ouvrages sur les Stones. rien de tel…

L'ouvrage nous assène une compilation de paroles de chansons, mêlant allègrement Joan Baez, les Stones, les Who, les Mamas and Papas, Scott Mac Kenzie, et j'en passe.

Il ressemble par moments à une copie du fameux Spécial Pop publié en 1967
https://www.babelio.com/livres/de-Noblet-SPECIAL-POP/827069

Un aspect gênant du récit, est l'intrusion, dans les différents contextes rapportés, de la voix de Gérard de Cortanze, celle de 2018, qui interfère avec les voix des différents personnages et met dans leur parole des analyse souvent postérieures à ce qu'ils sont en train de vivre.
Ainsi, écrire qu'au soir du 10 mai 1981, Michèle (l'héroïne) ne peut s'empêcher de penser aux relations de Mitterand avec le peu reluisant Roger-Patrice Pelat, ou à ses amitiés d'avant guerre avec les membres de la Cagoule, ne me parait pas refléter l'état d'esprit de le plupart des électeurs de François Mitterrand au soir de son élection.

J'arrête, au risque de me cortanziser…mais je ne peux m'empêcher de noter que Gérard de Cortanze se remercie lui-même dans les remerciements en fin de l'ouvrage. Diable !
Il manque à son récit, le souffle, la légèreté, l'impertinence, la foi dans l'avenir, l'espérance, l'outrance de ce que le témoin de cette époque a pu vivre ou imaginé de vivre.
J'en oublie de remercier Babelio et Albin Michel pour cet envoi !
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3 janvier 2018, une dépêche vient de tomber sur nos téléscripteurs.
Sheila, en clin d'oeil de biche, annonce : « le jour de la sortie-ie, c'est le meilleur moment de l'année-ée »…
Le nouveau roman de Gérard de Cortanze – Laisse Tomber Les Filles paraît ce jour.
Et, Serge Gainsbourg de rétorquer : « Je ferai du ramdam, je me connais. Non, rien n'aura raison de moi, j'irai chercher ma Lolita chez les yé-yé. »

Vous l'aurez compris, si vous êtes nés entre 1945 et 1955, vous trouverez inévitablement dans ce livre un passage qui vous est consacré. Presque une petite partie de soi qui aura le goût des petites madeleines de Proust dans lesquelles vous aimiez tellement croquer.

Des yé-yé aux beatniks, de Malraux à Mao, Gérard de Cortanze nous étourdit de symboles musicaux, cinématographiques, politiques avec leur héros et leurs mythes.

Il y a plus de références d'objets du quotidien « sixties » que dans le catalogue du « chasseur français », plus de références musicales « yé-yé » que dans le « Wurlitzer » du café du coin.

La panoplie des événements est projetée tel un caillou en ricochet sur les nouvelles vagues de la mer des sixties sans jamais plonger dans la profondeur des sujets.

Vous évoluerez dans le sillage de trois garçons dans le vent : Lorenzo, Antoine et François.
Tous très amoureux d'une fille à la vanille, Michèle leur belle, leur rebelle.
Ils sont tous très mignons, engoncés dans les pesanteurs de la période pré soixante-huitarde.
Il faut se méfier de la France qui s'ennuie !

A cette époque où, frémissant aux jupes des filles, ils vivent « I can't get no, satisfaction », masturbation, révolution, place du Panthéon : Mai 68 et c'est l'éjaculation !

S'ensuit l'émancipation, le féminisme, la liberté pour les uns, et le mal de vivre, la « chienlit » pour les autres.

Après un voyage d'anthologie en Italie notre trio « explose » et découvre les émois, les effrois, les nouvelles lois qui régiront désormais leur avenir toujours rythmé par l'actualité, la politique, la musique, la littérature et le cinéma.

De la chute du mur de Berlin au massacre du Bataclan, nos mousquetaires et leur milady se croisent, se percutent, s'entremêlent, s'aiment, se perdent, se déchirent…
Le passé que l'on n'a pas vécu, c'est de l'histoire. Celui que l'on a vécu c'est de la nostalgie.

De « Salut les copains » à « Salut les p'tits clous », Gérard de Cortanze donne le relief mérité aux cinquante dernières contemporaines années et fait ressurgir une myriade de sentiments. Parfois magiques, parfois désuets mais toujours très documentés.

Et Pétula Clark de conclure : « Elle est finie la belle histoire, sans un regret il faut partir en gardant pour nous tous les bons souvenirs. Il faut garder pour bien finir le meilleur de nous dans un dernier sourire. »

Merci infiniment à Babelio « masse critique » et aux éditions Albin Michel de ce joli cadeau.
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Ce livre n'est pas un roman, mais s'apparente plus volontiers à un documentaire sur une époque. Les relations de trois garçons et une fille qui débutent à l'époque des yéyés servent de prétexte pour nous asséner des statistiques à toute page ou des listes de chanteurs. Les dialogues sonnent faux. J'ai manqué de persévérance et jeté l'éponge après une centaine de pages. Salut les copains…
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
26 février 2018
Après avoir merveilleusement décrit l’époque des zazous, l’écrivain français Gérard de Cortanze dépeint 50 années de l’histoire de France en mettant en évidence la génération yéyé — celle de Françoise Hardy, Sylvie Vartan, Johnny Hallyday et les Beatles — dans Laisse tomber les filles.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaLibreBelgique
11 janvier 2018
Après les zazous, les yéyés. Dans "Laisse tomber les filles", Gérard de Cortanze survole plusieurs décennies.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
La presse écrite ne vaut guère mieux. Minute, dans une prose rappelant les heures les plus sombres de l'histoire de France, assure que nombre de jeunes français, dans un geste de salubrité publique, seraient prêts à accompagner Cohn-Bendit à la frontière, pour ne pas abandonner la rue à la chienlit des enragés. L'aurore voit dans ces événements la "main de véritables commandos sur le mode "prochinois", conduits par "des meneurs étrangers". L'Humanité, jouant les Ponce Pilate, renvoie dos à dos les forces de répression avec leurs matraques et les aventuriers gauchistes .......Le Figaro fait de ces étudiants des "jeunes relevant de la correctionnelle plutôt que de l'université. Le Parisien titre " Paris en état de siège"
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Les enfants du siècle sont tous un peu fous, vilaines filles, mauvais garçons

Lorenzo est dans l’autobus 138. Il est monté à l’arrêt Moulin-de-Cage. À Gennevilliers. À l’angle du boulevard Camélinat et de l’avenue Gabriel-Péri. Dans douze arrêts, il descendra Porte-de-Clichy. Terminus de la ligne d’autobus 138. Voyageur en costume Regent Street prince-de-galles et chemise de couleur à col blanc, il est debout car, à cette heure – 18 heures environ –, sur cette ligne, il y a beaucoup de passagers, et qui parlent entre eux, évoquant les sujets du moment. L’affaire John Profumo, du nom du ministre britannique de la Guerre, qui aurait livré sur l’oreiller de la call-girl Christine Keeler des secrets d’État. L’ouverture de l’hypermarché Carrefour à Sainte-Geneviève-des-Bois. L’envoi dans l’espace de la première femme cosmonaute, la Russe Valentina Terechkova. Et, bien évidemment, l’élection, dix-huit jours après la mort de Jean XXIII, de Giovanni Battista Montini, l’archevêque de Milan, qui a choisi de monter sur le trône de saint Pierre sous le nom de Paul VI.
Tout au long du trajet, durant lequel il traverse une banlieue ouvrière, où subsistent encore quelques vergers, où pointent vers le ciel de hautes cheminées de briques laissant échapper d’épaisses fumées jaunes, où se dressent les longues barres de béton des HLM, Lorenzo a le temps de penser à la jeunesse qui est la sienne et au monde qui l’entoure.
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Antoine sourit. Le garçon de café vient d'apporter l'addition. Il a fini sa journée. Un autre va prendre sa place. Il faut régler maintenant. Qui va payer ? C'est l'homme qui paie. Dans cette France prospère, toutes les conditions sont réunies pour que les familles consacrent à leur progéniture de l'argent de poche. Variable selon les familles et les moyens. En 1963, le pouvoir d'achat des jeunes gens et des jeunes filles dépasse les 10 milliards de dollars, soit une augmentation depuis dix ans de 30% ! Les parents de Michèle ont mis au point un barême d'une complexité infinie, lié aux résultats scolaires avec pénalités et tranches de gratification. Les parents d'Antoine semblent avoir opté pour un système simplifié qui octroie une rémunération pour chaque participation aux tâches domestiques : laver la voiture, les vitres, le sol de la cuisine, etc. C'est l'homme qui paie. C'est donc Antoine, malgré les velléités d'indépendance de Winnie...
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-Tu es resté longtemps avec elle?
-Jusqu'à deux heures du matin.
-Vous avez fait l'amour?
-Mais non!
-Tu n'as pas eu envie? Tu crois que je ne te vois pas quand tu la regardes des pieds à la tête, enfin plutôt des fesses aux nichons!
-Mais non...J'attends de trouver celle avec laquelle je ferai ma vie.
-Je ne te crois pas.
-Si, c'est vrai. D'ailleurs... je l'ai trouvée...mais je n'ose pas le lui dire...
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Moi je trouve qu'il marque la fin d'un rêve merveilleux:celui d'une réconciliation générale, sous la bannière de la démocratie américaine, de deux communautés. Mais cela ne m'empêche pas de penser que le pacifisme est plus que jamais de mise. (Cette citation concerne la mort de Luther King)
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Vidéo de Gérard de Cortanze
Tina Modotti, photographe et militante politique italienne, a marqué l'histoire de la photographie par son engagement politique d'extrême gauche. Soucieuse des classes laborieuses et défenseuse des idées révolutionnaires et marxistes, elle a photographié toute une histoire économique, des paysans mexicains aux manifestations du 1er mai.
En quoi les photographies de Tina Modotti dénoncent-elles les conditions de vie des défavorisés et les inégalités sociales et économiques dans le Mexique du début du XXe siècle ?
Pour parler de ses travaux, Tiphaine de Rocquigny reçoit : Gérard de Cortanze, essayiste, traducteur et critique littéraire Eugénia Palieraki, maîtresse de conférences en histoire et civilisation de l'Amérique latine à Cergy Paris Université.
#photographie #mexique #economie -----------------------------------------------------
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