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Critique de frandj
Ce récit retrace l'odyssée extraordinaire vécue par deux jeunes époux en 2007-2008. Leur voyage de noces a consisté en un voyage Paris-Jérusalem, effectué intégralement à pied, sans argent et presque sans bagage (mais avec un podomètre). Donc, par moins de 5788 kilomètres ! En fait, même s'ils sont chrétiens, il ne s'agit pas d'un pèlerinage à proprement parler. C'est une volonté de vivre ensemble une aventure extraordinaire et de rencontrer les autres qui les a motivés. Il leur a en fallu beaucoup, de l'énergie et de la résilience, pour aller jusqu'au bout de leur rêve ! En chemin ils ont failli être découragés plusieurs fois, tant les difficultés rencontrées étaient occasionnellement très sérieuses. Les nuits à la belle étoile, les intempéries, les réactions de rejet, la faim, la soif, les erreurs d'itinéraires, etc… ont fait partie de leur quotidien; et ils ont même été victimes d'une agression... Inversement, ils ont pu faire des rencontres inoubliables avec des personnes généreuses. Mais les motivations à l'accueil étaient assez variées: un hôte turc, par exemple, l'a fait pour "gagner des points" en vue d'accéder au paradis d'Allah ! Il n'empêche: chaque lecteur devrait se poser cette question: « Et moi, aurais-je accueilli ces deux vagabonds et, si oui, dans quel esprit ? »
Les moments les plus difficiles ont été les Balkans (où ils ont observé les signes de la guerre des années ‘90), la traversée d'Istanbul et la Syrie (un Etat policier). Ils écrivent: « En France, nous demandions du pain, on nous donnait du pain. Dans les Balkans, nous demandions du pain, on nous offrait spontanément un repas. En Turquie, nous ne demandions rien, on nous invitait pour plusieurs jours. En Syrie, nous aurions aimé pouvoir ne pas être "accueillis" [par des mouchards] ». Dans plusieurs pays traversés, le couple a été confronté à de sombres réalités, notamment le régime épouvantable de Bachar al-Assad, déjà bien en place. En Croatie, en Bosnie et au Kosovo, chaque communauté est figée dans son identité religieuse et ethnique, haineuse vis-à-vis des autres, mais… souvent accueillante aux étrangers. Dans ces aventures, les deux jeunes gens ont tenté de se situer à mi-distance entre idéalisme et réalisme.
Ce récit se lit facilement et rapidement. Certes, on peut faire la fine bouche. Par exemple, on peut estimer que la reconstitution (après coup) des dialogues n'est pas toujours réussie, que l'incompréhension linguistique est probablement sous-estimée, et aussi que le livre se termine un peu en queue de poisson (lorsque le séjour en Israël est évoqué). Mais dans l'ensemble ce livre est vraiment recommandable.
Les moments les plus difficiles ont été les Balkans (où ils ont observé les signes de la guerre des années ‘90), la traversée d'Istanbul et la Syrie (un Etat policier). Ils écrivent: « En France, nous demandions du pain, on nous donnait du pain. Dans les Balkans, nous demandions du pain, on nous offrait spontanément un repas. En Turquie, nous ne demandions rien, on nous invitait pour plusieurs jours. En Syrie, nous aurions aimé pouvoir ne pas être "accueillis" [par des mouchards] ». Dans plusieurs pays traversés, le couple a été confronté à de sombres réalités, notamment le régime épouvantable de Bachar al-Assad, déjà bien en place. En Croatie, en Bosnie et au Kosovo, chaque communauté est figée dans son identité religieuse et ethnique, haineuse vis-à-vis des autres, mais… souvent accueillante aux étrangers. Dans ces aventures, les deux jeunes gens ont tenté de se situer à mi-distance entre idéalisme et réalisme.
Ce récit se lit facilement et rapidement. Certes, on peut faire la fine bouche. Par exemple, on peut estimer que la reconstitution (après coup) des dialogues n'est pas toujours réussie, que l'incompréhension linguistique est probablement sous-estimée, et aussi que le livre se termine un peu en queue de poisson (lorsque le séjour en Israël est évoqué). Mais dans l'ensemble ce livre est vraiment recommandable.
