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Critique de EvlyneLeraut


Cette bande-dessinée puissante, fleuve argentin troublé par la dictature, est LE livre à lire, transmettre et offrir en partage. Cette fusion bouleversante entre Julio Cortàzar (grand écrivain argentin) et Alberton Cédron cinéaste argentin dont l'histoire « La racine de l'ombù »
fait corps avec lui est époustouflante. Elle délivre au fil des pages les sanglots enfouis sous la crainte des Hommes-Larves, ces hommes ou femmes devenus des monstres tueurs, arrêtant et torturant les argentins qui étaient souvent, hélas, leurs voisins, frères, ou simples passants ou engagés. La dictature y est farouchement dénoncée. de 1930 à 1980, on remonte les marches, des troubles fous et qui auront causé tant de douleurs. Les images percutantes sont parlantes, formidablement empreintes de l'aura pour la vraie Argentine. C'est un livre majeur, à faire sien qui décrit les palpitements de la fleur qui renaîtra un jour, mais pour l'instant le devoir de mémoire est inscrit dans le coeur des argentins.
« Et tu sais comment il a fini ce gamin lorsqu'il a grandi et s'est mis à militer ? »
« Ils l'ont torturé à mort dans l'école de mécanique de la Marine. Juste en face du champ où se trouvait l'ombù »
L'ombù, dualité entre le bien et le mal, arbre protecteur, visionnaire et mémoriel. Ses branches, encre de douleur se ploient sous les larmes.
Ce livre majeur, magnifiquement conçu par quatre mains aux souvenirs graves est devenu un hymne vivant grâce à CMDE.
« Cette histoire se poursuit au-delà de ces pages. Cette histoire n'est qu'un petit bout de l'histoire argentine. le reste est entre les mains du peuple. »

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