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Critique de TerrainsVagues


Il y a des livres comme ça, comme le passeur, des livres qui vous laissent ko. Des livres qui vous laissent la gorge nouée, le coeur serré, enfin dont on ne peut sortir sans bleus à l'âme.
Sonné par cet uppercut… difficile de trouver les mots à chaud. Juste… whaou !!!

C'est un premier roman et autant vous dire que j'attends déjà avec impatience le prochain Stéphanie Coste.
Le passeur c'est Seyoum. Un nom, un homme qui incarne une des nombreuses manifestations des bas-fonds de l'être humain. Marchand d'espoir, trafiquant d'Hommes, spéculateur de misère, vendeur de larmes. Les migrants qu'il envoie à la mort c'est sa petite entreprise qui elle ne connait pas la crise.
Des raisons d'en arriver à ne voir que de la marchandise en des êtres désespérés aux alibis qui anesthésient la conscience d'un passeur, Stéphanie Coste met le lecteur dans la peau de cet homme qui s'il a choisi d'être une ordure, a peut être été un peu orienté par le destin. A chacun son histoire.
Difficile de croire en l'Homme, en sa bonté. Compliqué de se dire que derrière l'ignominie, il y a peut être un sentiment, une émotion. Et pourtant… ou pas…
Deux jours de la vie de cet homme qui nous entrainent dans les années 90 et dans la guerre entre Erythrée et Ethiopie et en 2015 entre la Libye et l'Italie. Deux jours pendant lesquels quelques cent cinquante vies vont basculer.
C'est court, ça se lit d'une traite, en apnée. C'est violent pour la dignité, pour l'honneur. Impitoyable pour le genre humain.
Comme on dit souvent, s'il y a un livre à lire en ce moment, c'est celui là. En fait les autres, là, tout de suite, je m'en tape.
Groggy après une telle lecture, je vois des étoiles partout, au moins six pour ce bouquin.
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