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Critique de Zephirine


Cécile Coulon infuse ses histoires dans sa tête tout en courant plusieurs kilomètres chaque matin. Puis elle écrit plusieurs pages. (Info entendue sur France Inter.) Voilà qui explique peut-être cette transe hypnotique qui façonne ce court roman.
Le lecteur est propulsé dans un monde perdu, loin de toute civilisation, dans une nature rude, là où agissent des coupeurs de feu, des guérisseurs, des rebouteux. Celle qu'on nomme La Mère et son fils sont de ceux-là, ceux qui « guérissent, voilà, on les appelle pour cela, mais c'est bien autre chose que nous ne comprenons pas. Ils ont appris très tôt « la langue des choses cachées. ».
C'est le fils qui va se rendre au Fond du Puits, au chevet d'un enfant malade beau comme un ange. Pourtant, c'est la laideur qui l'entoure, la laideur et la violence des hommes torturés, des femmes violées dont « le fils » entend les voix.
Toute l'histoire est concentrée sur un temps très court, une seule nuit, mais une nuit pleine de peurs et de mystères car la mort plane sur le hameau. Réel et fantastique se côtoient et se mêlent pour mieux nous plonger dans un certain malaise.
Ce roman surprenant nous fait entrer de plain-pied dans une atmosphère inquiétante, glaçante, et pétrie de non-dits, de légendes et de secrets. Bien qu'il soit très court, j'ai trouvé que le récit tournait en rond avec des redondances. Certes, l'écriture est virtuose, et Cécile Coulon s'y entend pour nous traduire cette « langue des choses cachée », mais cette maestria de l'écriture qui domine l'ensemble jusqu'à étouffer l'émotion m'a semblé un brin artificielle.
Je suis restée à distance de cette histoire pourtant prometteuse dont j'attendais davantage.
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