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Critique de lettres_et_caracteres


C'est dans une profonde indifférence que j'ai terminé la lecture d'Une bête au paradis de Cécile Coulon. Ce livre m'a fait le même effet que La vraie vie sortie chez le même éditeur l'an dernier. Je vais finir par penser que je ne suis pas le bon public pour le catalogue de L'iconoclaste.

Ici on suit Blanche, une jeune orpheline recueillie avec son frère Gabriel par leur grand-mère Emilienne. Les enfants grandissent au Paradis, la ferme tenue d'une main de maître par leur protectrice. Au fil des ans, un attachement très fort à cette terre amènera Blanche à sacrifier jusqu'à son histoire d'amour avec Alexandre attiré de son côté par l'effervescence de la ville. Mais au lieu de voir leurs chemins se séparer en douceur, laissant aux jeunes gens une légère mélancolie du premier amour vaincu par la vie, ils se recroiseront de manière terriblement brutale.

L'amour, la désillusion, les racines, l'identité… sont des thèmes qui en général attisent mon intérêt mais pas dans ce roman. A priori cette bête au paradis a l'étoffe d'une bête à concours mais c'est très précisément le type de littérature que je redoute : certainement brillante mais de mon point de vue absolument pas passionnante, ni entraînante, ni bouleversante, pas vraiment dérangeante non plus et pour tout dire plutôt chi… non je ne le dirai pas.

J'ai malgré tout tenu à regarder l'intervention de Cécile Coulon dans La grande librairie pour comprendre à côté de quoi j'étais passée. Je dois reconnaître que ses échanges avec François Busnel ajoutaient de l'intérêt à ce que j'avais lu. L'un comme l'autre ont mis beaucoup d'enthousiasme et de passion à défendre ce roman qui a certainement plus d'envergure que je ne veux bien le reconnaître, sinon il ne ferait pas l'unanimité des lecteurs érudits et des critiques tombés en pâmoison devant tant de génie littéraire.

Mais en éteignant ma télévision, j'ai eu une sorte de révélation : je me moque bien de savoir qu'un livre est fantastique, incontournable voire indispensable à la littérature si ce même livre n'est pas parvenu à allumer la moindre étincelle en moi. Car des livres absolument indispensables, on nous en sort dix au kilo à chaque rentrée littéraire mais ceux dont on entend encore parler dix ans plus tard sont rarement les mêmes…
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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