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Critique de Profdoc16000


Spoilers.

Une lecture difficile par moments mais pas insoutenable. La première scène d'agression sexuelle (frotteur dans le bus) a été pour moi très pénible à lire, j'avais peur de la suite (viol) mais "ça allait".

L'autrice a fait le choix d'allers-retours temporels (c'est parfois un peu confus malheureusement), avant l'événement fatidique et après, tout le mal-être de la fille, ses tentatives ratées pour en parler à ses proches (se parents, son amie, sa soeur), sa souffrance, puis petit à petit, la prise de conscience qu'elle ne doit pas avoir honte de ce qu'il s'est passé, qu'elle peut dénoncer sans rougir son bourreau, qu'elle est victime.

Ce roman s'attache à montrer tout le cheminement intérieur qui se joue avant et après un viol, l'ambivalence de la victime baignée dans une société sexiste, patriarcale, subissant le slut shaming de ses proches... L'histoire se place à la fin des années 70, et montre les premiers procès, le combat de Gisèle Halimi qui rejaillit sur Myriam...

La scène finale du procès est particulièrement éprouvante, tant l'autrice réussit à recréer la tension palpable qui devait régner, avec les prises de parole intempestives des membres de l'assistance, qui tour à tour réagissent aux propos des témoins (de la défense ou de l'accusation), et s'échangent insultes à tout va. Les cris du coeur des membres féministes qui rabrouent les soutiens du violeur en les insultant m'ont bouleversée.
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