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Critique de Kergelen


Un quinze août à Paris, date et lieu ont longtemps été pour moi le symbole et l'angoisse du vide : lumière trop crue, chaleur accablante, désertification ou abandon. L'automne, c'était la renaissance, pluie, vent, ciel changeant et lumières plus douces.

Le titre de ce récit avait donc attiré mon attention. Mais comment faire l'histoire a posteriori d'un temps figé, d'un brouillard mental, d'une attention et de sensations disparues ? Céline Curiol mêle les souvenirs de ce qu'elle éprouvait à des citations et commentaires de plusieurs auteurs, écrivains, psychanalystes, philosophes sur la dépression. Les divers chapitres thématiques progressent de la difficulté de reconnaître ce qui arrive et donc de nommer la dépression, vers les différents effets ou symptômes, les douleurs morales et physiques, jusqu'aux signes d'un nouvel ancrage dans le temps, l'espace et les relations, par une attention au monde et des sensations qui renaissent.

Pour qui n'a pas connu la dépression, ce peut être un ouvrage permettant d'appréhender sans jugement ce que ressentent (ou ne ressentent plus) les personnes déprimées. Céline Curiol précise que la présence de la famille, des amis et des thérapeutes est importante.

Et le quinze août à Paris, ce peut être aussi le calme d'une ville ralentie au rythme vacancier, et de belles soirées d'été.
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